Raton, en quelques mots
- Pseudo : Raton
- Nationalité : Etats-unien
- Age physique : 28 ans
- Age réel : 103 ans
- Année de disparition : 1944
- Particularité : Grande taille, force, regard dur, blessures, masque ?
- Avatar : Dick Grayson, DC Comics
Ma vie sur Terre
Naître n'est pas un acte aisé. Il faut choisir le bon moment, le bon endroit, la bonne porte, les bonnes personnes, la bonne saison, la bonne humeur...
Arthur s'est trompé de porte, il est allé sonner chez le voisin. Et tandis que Kurt ou Harmony voyaient le jour dans une famille aimante et heureuse, lui voyait le jour dans une famille aimante et malheureuse. Il naît le second d'une fratrie de 5 enfants, tous plus forts les uns que les autres, mais tous étaient un fardeau. L'union d'Abigaelle et George était une belle histoire, à l'origine, mais la demoiselle fut déshéritée par son père pour avoir épousé par amour un pauvre fermier. Ils se battirent pour pouvoir vivre ensemble jusqu'à leur dernier souffle, quand bien même celui-ci devait arriver bien trop tôt. Arthur et ses frères et sœurs furent orphelins trop jeunes pour ce monde, trop inexpérimentés, trop pauvres. Obligés de vivre dans les bas-fonds de la ville, ils apprirent à se débrouiller par eux-mêmes. Pour se nourrir, d'abord les poubelles, puis la mendicité, mais cela ne suffisait pas, alors le vol à l'étalage se mit en place, puis le vol à la tire, et ainsi de suite.
La vie nous construit tel que nous sommes et tels que nos besoins le décident. La vie fit d'Arthur sa meilleure main, la plus agile, la plus fluide, il était capable de dérober en quelques minutes seulement une dizaine de personnes. Parfois, le remord lui ordonnait de rendre à cette pauvre femme les trois sous qu'il lui avait subtilisé, d'autres fois, la haine lui faisait garder plus que de raison. Il aidait les siens, et les siens l'aidaient. Ils étaient une équipe soudée.
Les sentiers de la vie eurent raison de cette grande union. Quand une sœur rencontra un charmant garçon qui lui promit la belle vie, elle disparut. Quand un frère trouva un travail et une raison de vivre, il arrêta de bouger. Et bientôt Arthur fit front seul. Il s'installa dans la vie comme un chapardeur et devint voleur. Sa discrétion, ses mains d'or lui permirent le profit. Bientôt il dérobait bien plus que des gens. Des maisons, des banques, des bijouteries... Son carnet d'adresse s'agrandit.
Il développa avec le temps une attirance fulgurante pour tout ce qui était brillant. Les joyaux, plus particulièrement, et quelques fois il ne les revendit pas, tant ils étaient beaux et attirants. Arthur, fieffé voleur muselé par l’appât du gain.
La guerre, la guerre peut vous changer un homme. Le service militaire devient obligatoire, il se fait chopper dans la rue comme un débutant, il est envoyé en garnison sans avoir le temps de dire non. Mais Arthur n'est pas du genre défaitiste. Il y voit une chance, une autre vie. L'entrainement, de nouveaux compagnons de route avec qui partager quelques mètres de son long chemin, il voit d'autres hommes, forts, d'autres hommes avec un autre itinéraire. Ils lui apportent. Un de ses compagnons lui offrit un jour un comic. Un geste simple doté d'une signification bien trop profonde. Arthur y vit un nouveau joyau. Ce Batman, sa raison d'être et de servir.
1944, Normandie. Ils débarquent, les gueux, prêts à en découdre comme on le leur a appris. Ils sautent à l'eau et courent vers la plage, et tout va si vite. Les tirs fusent, les bombes tombent, tout n'est que chaos. Autour d'Arthur, tous tombent. Il les voit disparaître un à un, alors que les balles semblent contourner son aura. Il court, il fonce Arthur, il est déterminé, c'est ce qui le fait vivre, la volonté, la vitesse, la force. Il atteint presque le bout de la plage indemne, presque.
La chute est là, elle arrive maintenant, déterminante. Arthur trébuche. C'est dur. Il tombe, tombe sur quelque chose de.
Terrible.
Tout est mouvement, pas lui. Il sent, il sent sur son dos qu’on lui marche dessus, on le piétine et tout à coup la douleur, la vraie, insupportable. Le pas de trop, le choc de trop et la douleur envahie son corps. Un son innommable sort de sa bouche. Son dernier souffle terrien, celui qui n’aspire plus qu’à une chose. Disparaitre.
Sous le masque un homme, sous l’homme la volonté. Arthur est une personne qui a toujours vécu avec la rage au ventre, l’envie de plus, plus grand, plus beau, plus fort. Il a toujours voulu aller plus loin, dépasser chacune de ses limites, il s’est toujours battu dans l’excès. Toute sa vie il s’est battu, toute sa vie il a combattu. Il a fait en sorte de devenir doué, il a travaillé ses techniques, il a transformé son corps en arme vivante. L’entrainement à l’armée n’a été qu’une mesure de plus dans cette symphonie qu’il a mise en place dès son enfance.
L’homme qui s’est acharné jour après jours pour vivre n’a que cette idée en tête, « vivre et faire vivre ». Lorsqu’il ne se bat plus pour lui-même, il se bat pour l’autre, n’importe quel autre, celui qui a besoin d’être défendu, celui qui a besoin d’une épaule, d’un réconfort, celui qui a besoin de lui.
Mais Arthur ne comprend pas tout. Il ne comprend pas forcément de quelle manière on peut avoir besoin de lui. Ce sont ses muscles qui parlent pour tout son corps, rarement ses mots. Il n’est pas l’ami compréhensif, il est le frère terrible et protecteur, il n’a rien de celui qui soignera vos blessures, il est de ceux qui puniront le coupable.
Le voleur aime le mystère, la discrétion et l’ombre, parfois même, il cherche la violence. Parmi les vices d’Arthur, outre les joyaux auxquels il s’est bien trop attaché, il y a le sang. C’est sa réponse au mal, la haine. Œil pour œil peut prendre des proportions gigantesques et terribles dans sa bouche, il lui faut très peu de choses pour devenir cet être haineux et plein de rancœur prêt à tout.
Pourtant, la vie est une chose précieuse à ses yeux. Il la chérit à sa façon. Ce combat qu’il a toujours mené, c’est pour elle. Pour ces quelques moments joyeux qu’il garde en souvenir très tendrement. Il a peur d’oublier son passé, peur d’oublier ceux qui ont été à ses côtés lorsqu’il était « vivant », sur terre. Certainement sa plus grande peur, l’oubli.
La vie est faite pour être savourée. Cette devise l’a rendu plus voleur encore qu’il ne l’était déjà. Il a savouré l’appât du gain, l’adrénaline de tous ces instants, mais il sait également savourer la bonne compagnie. Il savoure la présence des personnes en qui il aura placé sa confiance, le solitaire dans l’âme a besoin d’être entouré, il a besoin parfois de rire. Fort. Très fort. Il peut être très excessif dans ses réactions, mais sincère. Arthur est un grand vivant.
Son âme, en elle-même, n’est pas si noire. Evidemment, qu’il ne sait pas où est la limite dans son excès, bien sûr que sa vision de la moralité est biaisée, mais il croit en ses idéaux. Il croit en une justice personnelle, et dans ses dernières années terriennes, Arthur s’est penché vers le repentir. Il a pris conscience de certaines choses et sait désormais comment les battre. Il a trouvé son modèle, le héros dont il doit suivre les traces. Batman est cet idéal en lequel Arthur croit. Il est celui envers qui Raton s’identifiera.
Dans ma tête
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