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Confection
Foxglove
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Nice (?) to meet you


Foxglove était arrivé il y avait de cela une semaine à Lux. Il commençait à se faire à l'idée que c'était dorénavant sa nouvelle vie, et surtout qu'il serait en sécurité ici... Plus qu'il ne l'était sur Terre – les soldats ne viendraient pas le chercher ici. Tout irait bien.
Le jeune appréciait énormément le cercle de la Confection, puisqu'il avait une admiration certaine pour l'artisanat, lui-même se plaisant à construire les montres ; un rêve qu'il ne pensait jusqu'alors devenir réalité. Il se demandait parfois s'il n'était pas tout simplement mort et au paradis, avant de se rappeler qu'il ne croyait en aucun Dieu.

Il s'était enfermé dans son atelier depuis son arrivé, apaisé par le bruit des pendules et autres mécanismes. Le temps était une valeur sûre, une journée faisait toujours vingt-quatre heures, c'était  important pour lui, pour ne pas se sentir dépaysé.  

Il fallait pourtant explorer un jour ou l'autre son environnement, et le renard avait choisi un jour de la semaine suivante pour sortir de son terrier, apparentant les couloirs avec prudence, comme l'animal sauvage et craintif qu'il était. Il s'arrêta devant l'atelier d'un cordonnier, hésitant à y entrer – pouvait-il s'offrir de nouvelles chaussures avec les quelques sous qu'il avait gagné ? Les siennes étaient usées, en plus de lui rappeler les endroits interdits qu'il avait foulé. Il souhaitait s'en débarrasser.
Il poussa timidement la porte de l'atelier, entra lentement comme pour se faire discret.

- B...Bonjour... ?

Il regarda aux alentours, cherchant le cordonnier du regard... Il espérait presque qu'il ne soit pas là pour pouvoir partir comme si de rien n'était et éviter une interaction sociale. Cependant, bien qu'habitué à la solitude, il fallait tout de même faire connaissance avec ses collègues à un moment ou un autre. Qui sait, peut-être trouverait-il quelqu'un qu'il arriverait à apprécier ? - un ami était ce qu'au fond, il cherchait.


Foxglove
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Wilfried fixe sa montre.
Parce qu’il ne peut pas être cinq heures et demi, il est arrivé dans son atelier il y a à peine une heure, il vient d’aller ouvrir sa boutique. Alors il fronce les sourcils, la tapote d’un doigt, du bout de l’ongle, évite soigneusement de mettre de la graisse sur le cadran. Parce qu’il est obligé de graisser le cuir pour le travailler, alors il en a généralement plein les doigts, c’est pour cette raison qu’il se lave régulièrement les mains dans la journée, avant de retourner dans sa boutique, avant d’accueillir les clients. Mais là, il n’est pas tant concentré sur la paire de Derby qu’il est en train de confectionner, il est plutôt concentré sur sa montre, qu’il tapote donc doucement, sourcils froncés, air inquiet. Les aiguilles sont fixes. Et ça l’inquiète légèrement, tout de même. Parce que cette montre, c’est sa sœur qui lui a offerte. Il ne sait plus vraiment l’âge qu’elle a, il se souvient juste qu’elle lui avait offerte lorsqu’il était rentré de son service militaire, alors que le reste de sa famille s’appliquait particulièrement bien à l’ignorer. Après tout, s’il s’était enfoncé sa propre baïonnette dans la cuisse, c’est qu’il avait voulu se faire réformer, n’est-ce pas ? Comment pourrait-on croire qu’il était tout simplement tombé dessus sans le vouloir, surpris par un coup de fusil non loin ? Alors sa famille l’ignorait, qui voudrait d’un lâche comme fils ou comme frère ? Sa sœur, c’est la seule personne qui l’ait à peu près considéré.

Il chérit donc cette montre dont les aiguilles sont désormais fixes.
Et il se rend à l’évidence : elle est cassée. Il soupire, commence légèrement à trembler. Comment s’est-elle cassé ? Le cadran ne semble pas avoir reçu de choc, il espère ne pas l’avoir brisé en tombant, ou peut-être est-elle vieille. Il réfléchit à cette possibilité, en quelle année sommes-nous ? Il ne sait plus, il oublie souvent, parfois ça lui revient ainsi que son âge. Et ça le déprime, la terre lui manque, sa sœur et Marlène aussi. Puis il oublie à nouveau, perd la notion du temps. Sa montre, c’est l’une des rares choses qui le rattache à là-haut, avec sa médaille d’identification dont les inscriptions ne s’effacent pas. Alors il inspire profondément, songe qu’il ira la faire réparer plus tard, peut-être ce soir, mais il s’inquiète tout de même. Et si elle était irréparable ? Il la conserverait probablement à son poignet, les aiguilles fixes. Ou peut-être la laisserait-il chez-lui, comme un objet de collection, afin d’avoir une montre qui fonctionne sur lui. Mais qu’importe. Il essaye de la sortir de son esprit afin de se concentrer sur sa paire de chaussures, sans y parvenir totalement.

Alors il repose les yeux sur sa chaussure en cours de fabrication.
Le pied gauche. Il reprend là où il s’était arrêté plus tôt, en remarquant sa montre. Il agrafe le cuir du corps au fond de la chaussure, à l’aide de pointes et de son maillet, avant de retravailler la forme de la chaussure sur le patron en bois. A la fois concentré sur son travail et ailleurs, ajoutez à cela le bruit de son maillet contre le bois, il n’entend pas la porte de sa boutique s’ouvrir. Il ne réagit que quelques instant plus tard, lorsque la personne qui est rentrée plus tôt se manifeste enfin.

- Bonjour...? demande-t-il, comme pour vérifier que l’atelier n’est pas vide. Wilfried se redresse en sursaut, regarde son plan de travail, ses mains graisseuses et son tablier en cuir usé par endroit.
- J’arrive ! s’exclame-t-il, pour montrer qu’il est bien présent.

Il se lève donc et laisse sa chaussure en cours sur le plan de travail.
Il retire son tablier, le pose sur le dos de sa chaise puis part se laver les mains pendant trois bonnes minutes, le temps que la graisse et la cire partent correctement. Parce que Wilfried, même s’il bosse dans un environnement salissant - le travail du cuir n’est pas des plus aseptique - il essaye toujours de rester propre sur lui, même si on voit aisément qu’il ne fait pas partie de la haute. Chemise crème ou blanc cassé aux manches retroussées, bretelles en tissu gris, pantalon marron en lin. Le seul élément qui détonne, ce sont ses chaussures, qu’il fabrique lui-même bien évidemment, et qui sont toujours impeccables. Une fois ses mains propres, il se dirige donc vers sa petite boutique en songeant qu’il devrait penser à investir dans une cloche qui tinterait dès que quelqu’un ouvrirait la porte. Trouvant son idée formidable, il la note dans un coin de son esprit, tout en espérant ne pas l’oublier dans trois heures. Il reporte son attention sur son client, et non plus sur le haut de sa porte. Un tout jeune homme. Wilfried se demande même s’il est majeur, il fronce les sourcils en se posant la question alors qu’une autre revient dans sa mémoire. En quelle année sommes-nous ?

- Bonjour, le salue-t-il enfin. Je peux vous aider ?

Parce que s’il y a tout de même quelques modèles en présentation, surtout pour donner le visuel de la pièce, Wilfried préfère prendre les commandes.
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Nice (?) to meet you


Il failli faire demi-tour, mais fût retenu par l'arrivée du cordonnier – du moins, il supposait que c'était lui. Il baissa ses yeux vers le sol, gêné, le rouge aux joues, et remarqua les chaussures de l'homme. Elles étaient parfaitement entretenues, l'autre homme semblait y attacher plus d'importance qu'au reste de sa tenue ; ses yeux repérèrent la montre – vieille et si belle - qui avaient cessé de fonctionner depuis un moment déjà.  

- Ah, bonjour je...

Il se souvint que ce n'était pas poli de ne pas regarder son interlocuteur dans les yeux, alors il leva son regard vers l'autre. Intimidé.

- Je souhaiterai une paire de chaussures... Enfin, je suppose que je suis au bon endroit mais...

Il pointa du doigt les siennes au cuir décoloré, usées au talon et sur le devant, et dont la semelle se détachait.

- Celles-ci ont fait leur temps et j'aimerais quelque chose de... Nouveau. Je ne suis pas ici depuis bien longtemps, je suis arrivé il y a quelques jours, je n'ai donc que quelques sous. Mais je peux... Vous proposer de réparer votre montre ? C'est bien dommage qu'elle ne fonctionne plus, elle est si belle...

Il regarda ailleurs, ses yeux se baladant sur les différents modèles de chaussures. Il n'y connaissait pas grand chose en mode, sur Terre il prenait ce qu'il était possible d'avoir quand l'on n'avait pas assez d'argent pour se nourrir convenablement, et souhaitait juste quelque chose qui aille avec des costumes et qui soient confortables ; et durables, il détestait qu'un objet ne soit pas rentable, autant qu'il détestait jeter des choses.

- Des chaussures dans ce modèle-ci mais... Mieux.



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- Je souhaiterais une paire de chaussures, lui fait le jeune homme. Wilfried ne peut vraiment s’empêcher de hausser un sourcil. Il s’en doutait un peu à dire vrai. Je suppose que je suis au bon endroit mais...

Probablement pour cette raison que Wilfried s’en doutait un peu.
Ce qui lui semble être un futur client pointe ses pieds. Wilfried suit des yeux le trajet de son doigt pour arriver sur ses chaussures. Abîmées est le terme adéquat. Usées sur le devant et au talon avec une semelle qui se décolle légèrement. En soi, elles auront tout de même bien vécues, même s’il y a peu de chance pour qu’elles soient encore efficaces, effectivement. Wilfried sourit un peu, amusé.

- Je ne suis pas ici depuis bien longtemps, je suis arrivé il y a quelques jours, lui explique le jeune homme. Wilfried redresse les yeux, songeant qu’il s’agit probablement des chaussures avec lesquelles il est arrivé. Apparemment, la mode n’a pas trop changé depuis... Depuis quand déjà ? Je n’ai donc que quelques sous...

Ah. Son sourire vacille légèrement.
Il est artisan, il n’a pas pour habitude de travailler gratuitement, aussi altruiste peut-il être. Après tout, lui non plus n’est pas bien riche de base et il aimerait bien pouvoir manger à sa faim tout de même. Il a déjà connu la faim au point de bouffer des rats ou de la terre, il ne voudrait pas revivre cette période. Pour rien au monde. Il ravale d’ailleurs une grimace à ce souvenir, espérant au fond de lui que le client ne l’ait pas remarqué. Et les matières premières ne sont pas gratuites non plus, même s’il aimerait bien. C’est ainsi que fonctionne le monde.

- Mais je peux vous proposer de réparer votre montre ? demande le jeune homme. Wilfried regarde à nouveau sa montre, dont les aiguilles sont désespérément fixes. C’est bien dommage qu’elle ne fonctionne plus, elle est si belle...

Wilfried fronce les sourcils, méfiant.
Qui lui dit qu’il est bien horloger ? Et qu’il pourra réparer sa montre ? Il lui semble bien jeune, d’autant plus s’il affirme qu’il vient d’arriver il y a à peine quelques jours. Il ne semble pas avoir plus de vingt ans, il ne semble pas être majeur. Puis il ravale ses à-priori. Après tout, lui-même a commencé à travailler à douze ans et il se débrouillait seul à seize ans. Donc si ce jeune homme est vraiment horloger, son jeune âge n’est en aucun cas un argument pour avoir peur. Mais dans tous les cas, personne ne lui dit qu’il est vraiment horloger. Donc il ne répond pas à cette affirmation pour le moment. Il y songera à nouveau plus tard. Pour le moment, il se contente de regarder sa montre, alors que le client regarde les modèles. Et il est vrai que c’est un beau modèle, sa sœur avait bien choisi. Une belle montre avec un cadran et des aiguilles en argent et un bracelet en cuir noir, un fond en quartz et des nombres romain noir profond, qui ressortent bien sur le fond blanc de la montre. Assez simple et sobre, après tout sa famille n’avait pas de quoi payer une montre d’une qualité supérieur, mais elle possède tout de même quelques ornement sur le cadran.

- Des chaussures dans ce modèle-ci mais... Mieux, lui fait le jeune homme, le sortant alors de sa contemplation.
- Je peux faire du sur-mesure, lui annonce Wilfried. Ça ne coûtera pas plus cher.

Parce que, qu’il s’agisse de sur-mesure ou non, il fait toute ses chaussures à la main, le temps de travail est sensiblement le même - malgré la prise de mesure - et les matières premières sont identiques. Donc ça ne coûte pas plus cher. Logique. Dans de rares cas, il doit refaire un patron en bois, mais il s’agit vraiment de cas exceptionnel, étant donné qu’il possède déjà un patron pour les pointures les plus communes, hommes, femmes et enfants. Mais dans ces cas-là, il conserve le patron pour lui, dans le doute où il lui servirait à nouveau plus tard.

- Ce sont des Derby, explique-t-il au jeune homme en réponse aux chaussures qu’il pointe. Des chaussures de ville classiques, qui s’accorde avec bons nombres de vêtements. Et c’est ce que je porte aux pieds, lui fait-il en pointant ses propres chaussures.

Puis il lui présente un autre modèle, sensiblement identique aux Derby dans leur forme, mais avec une boucle à la place des lacets.

- Je peux également vous proposer des Monk, annonce-t-il. Plus formelles, mais qui s’accordent avec tout autant de tenues que les Derby.

Puis il lui montre enfin un dernier modèle de chaussures, broguées cette fois-ci, à nouveau avec des lacets mais dont l’ouverture et les coutures sont différentes des Derby.

- Ou encore des Richelieu, finit-il. Bien plus habillées. Elles vont principalement avec des costumes, elles sont peu portées dans la vie de tous les jours.

Il lui a bien évidemment présenté dans l’ordre croissant de prix.
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