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Fougue
Bryan
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J'ai besoin de nouvelles fringues !

Les rois du shopping ( ft Brice KzL33A2v_400x400
Il n'y a aucune raison de rester à l'intérieur même lorsque le déluge tombe dehors, alors, je ne peux absolument pas être enfermée quand il y a un si beau soleil !
Je me suis préparée de bonne humeur, chantonnant en passant un unique coup de brosse dans mes cheveux (ils se coifferont tous seuls!), et en enfilant mes vêtements habituels – froissés... Ils se repasseront tous seuls !
Je n'aime pas repasser. C'est inutile.

J'ouvre la porte en grand et la claque après mon passage. M'étire et inspire.
Encore une excellente journée qui se présente !

J'ai décidé de me promener en ville, peut-être pour acheter de nouveaux vêtements... J'ai ceux-là depuis mon arrivé à Lux, et même en ayant recousu tous les trous et en ayant enlevé comme je le pouvais les différentes tâches... Ils commencent à se faire vraiment vieux.
Et puis, je n'ai plus besoin de l'uniforme scolaire.

J'observe tout ce qui se trouver autour de moi, regarde les vitrines... Il n'y a rien de bien intéressant. Pourtant, mon regard se pose sur un blond se trouvant sur le trottoir d'en face... Quel style ! Peut-être pourrait-il me dire où il a acheté ces fringues ?
Je traverse rapidement, secoue la main pour le saluer de mon plus beau sourire.

- Salut ! Je peux te demander un truc s'il te plaît ?

Il a l'air d'avoir mon âge... J'espère qu'il a mon âge : je ne veux pas paraître (trop) impolie !


Bryan
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▲▼ Les rois du shippingEn voyant quelques rayons lumineux passer à travers les volets, ce matin-là, Brice se dit une chose : qu'il s'était promis, la semaine dernière, de faire plus d'efforts pour sortir de la maison. Le petit démon sur son épaule lui avait dit qu'il n'avait pas besoin de le faire, qu'il avait l'éternité devant lui pour être productif, mais le petit ange sur son autre l'épaule l'avait poussé à tenir sa promesse. Pauvre enfant, il prit un long moment à se décider, mais, finalement, il sortit de la maison, ferma sa porte à clé et quitta son quartier minable de personnes sans argent.

Bien sûr, en tant que fils des Steinlen, il n'était pas simplement sorti en se disant que les cernes sous ses yeux ne se verraient pas simplement parce qu'il l'espérait. Non, malgré son manque d'intérêt envers la mode, le jeune garçon avait tout de même toujours eu une certaine prédisposition pour les coquetteries en tout genre. Dommage que le fait qu'il vivait sans parents, donc sans argent, l'empêchait de se gâter réellement. Déjà, vivre, c'était compliqué, alors il n'allait pas faire beaucoup plus d'efforts que nécessaire s'il avait son mot à dire.

Contrairement à plusieurs personnes aux cheveux assez courts, il s'était brossé, même peigné ; et, je sais, quelle incroyable surprise : il s'était également brossé les dents. Quelque chose d'une rareté magistrale, dit-on. Un petit sourire montait le coin de ses lèvres. Cependant, ce sourire n’atteignait clairement pas ses yeux. Un sourire non-Duchenne, comme on le dit. Comme toujours.

Sa petite balade dans le quartier mena assez vite Brice aux magasins. Hmmm... Ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas vu. Du lèche-vitrine, ça ne faisait de mal à personne, hein ? Bien sûr, il savait qu'il n'aurait jamais toutes ces choses luxueuses qu'il convoitait malgré lui, et que personne ne s'intéresserait jamais suffisamment à lui pour qu'il partage ses goûts et ses passions, mais...

Hmm ? Est-ce que c'était une voix ? Perdu dans son monologue déprimant, le blondinet ne comprit pas directement qu'une demoiselle l'avait arrêté. Ça prit quelques secondes pour qu'il se retourne et que son petit sourire revienne en place.

« Yeeeep, aucun problème ! Demande-moi tout ce qui te passe par la tête si ça te chante. »

De l'extérieur, il avait l'air assez relaxé. Intérieurement, l'anxiété, la panique. Comment ça, on lui parlait ? Comment ça, il n'avait rien remarqué ?! En espérant avoir été suffisamment suave pour que son blanc de quelques secondes ait été oublié. Vraiment. Et qu'il soit oublié par-après, aussi, ça serait plutôt pratique. Les relations humaines n'étaient pas exactement son expertise, pour être honnête.
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Les rois du shopping ( ft Brice KzL33A2v_400x400
Le pauvre a l'air inquiet, je peux le voir dans ses yeux, et avec ce petit moment de blanc. Ce faux sourire sert juste à me faire croire que tout va bien. Hm... Je ne vais rien dire. Il paniquerait encore plus, le pauvre. Beaucoup de gens font ça, faire semblant.

- Vraiment tout ce qui me passe par la tête ? Je peux alors te demander ton avis sur la zone 51, le triangle des Bermudes et l'existence des extra-terrestres ?!

Je sais même pas s'il connaît tout cela, c'est difficile de savoir de quelle époque vient tout le monde ici. J'agite mes mains et secoue ma tête, gesticule vers ses vêtements.

- Non, ce que je veux savoir c'est si tu avais acheté tes vêtements ici ? Je porte ceux-là depuis un long moment et je dois m'en offrir de nouveau, et ton style est très cool... Ah, comment tu t'appelles au fait ?

Parfois je me rappelle qu'il y a des règles dans la société, et des choses qui se faisaient comme dire bonjour (je l'ai fait... Je crois. Je l'ai fait ?) et demander le prénom aux gens avec qui on essai de faire ami-ami... Ah et se présenter.

- Moi c'est Bryan !  

Que je rajoute avec hâte.
Peut-être que l'on est du même groupe tous les deux.
Je l'observe un peu plus.
Il a l'air d'être du genre à rester enfermer chez lui toute la journée... Quelle tristesse. Je devrais l'entraîner dans mon shopping ; j'y connais rien en fait. J'ai besoin de conseils d'un expert.


Bryan
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▲▼ Les rois du shippingHeh ?! Oh, cette personne devait venir de son époque si elle lui posait de telles questions. Même si Brice ne s'était définitivement pas attendu à ce qu'on l'arrête dans la rue pour lui parler de conspirations du 20ème siècle, rien de l'empêchait de répondre, surtout pas après avoir donné sa parole comme ça...

« Alors, déjà- »

Oh. Ce n'était pas la vraie question. Dommage, car le blondinet aurait pu monologuer, monologuer, monologuer sur ces théories fantaisistes un peu stupides. Non pas qu'il ait une opinion particulièrement importante ou développée quant à ces choses, mais ses talents de broderie verbale étaient tout de même assez impressionnants, si on y réfléchissait bien. Puis, ce genre d'histoires était tout de même était passionnant, dans un certain sens.

En fait, c'était ses vêtements le centre d'intérêt. Haussant un sourcil, il baissa un peu de la tête, regardant ce qu'il portait aujourd'hui. Oh. Ce n'était rien d'exceptionnel, il n'avait pas particulièrement fait attention à ce qu'il enfilait, ce matin-là. Cependant, il fut obligé de s'avouer qu'il avait eu de la chance en prenant les premiers trucs trouvés.

« Hummm, oui j'ai acheté ça ici ? Et- »

Bryan. Ok, facile. Facile à retenir. Par contre, son interlocuteur avait l'air de beaucoup parler. De ne pas lui laisser beaucoup de place pour lui répondre, non plus. Au moins, monsieur Steinlen l'avait habitué à ne pas avoir son mot à dire, ce n'était pas un concept nouveau à ses yeux.

« Brice, pour ma part. Enchanté ! »

Il fit une toute petite révérence, un petit sourire aux lèvres, un peu plus relaxé qu'avant. Ce jeune... homme qui l'avait abordé semblait bien sympathique. Un peu trop, peut-être, mais rien qui ne secoua tant que ça le jeune furry en devenir. Lui-même avait bien l'habitude de revêtir un masque qui ressemblait à ça. Il était dans son élément. Peut-être.

« Dooonc, t'es ici pour acheter des vêtements, hein... ? Je suis sûr que tu vas trouver. »

Quels jolis mots d'encouragement. Ressaisis-toi, Brice !

« T'auras besoin d'aide ? »

Il mit ses mains dans ses poches de la façon la plus laid-back possible. Il n'avait aucun plan, alors ce n'était pas comme si ça le dérangerait vraiment, d'accompagner cet inconnu dans sa chasse au swag. Pas exactement que ça lui faisait plaisir de se faire tirer par le bras dans des tonnes de magasins, non plus, mais comme il s'était dit ce matin : il devait sortir de sa zone de confort. Ça, c'était une bonne occasion de le faire. Éventuellement, il redeviendrait un membre fonctionnel de la société, c'était une promesse à lui-même qu'il comptait bien tenir !
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