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Créativité
Diesel
Créativité

Diesel Feat Matsuoka Rin • Free!!

Carte d'identité


DISCLAIMER !:

Pseudo | Diesel ; Diesel l'incendiaire, Diesel l'inflammable. Fut un temps il s'appelait Romeo – comme son homonyme maudit, la fin heureuse il ne l'aurait pas connue ; sa Juliette s'appelait manie, son cœur s'est épris de folie. Alors, alors, Romeo, il a brûlé – brûlé ce qu'il restait de son identité qu'il exécrait tant. Diesel s'est imposé – Diesel, c'est bien pour se consumer. Nationalité | Français, et le pays de l'amour il l'aimait tant, mais Paris peut bien aller brûler – oh, chère France, sa France, son opium et sa misère. Âge réel | 24 ans, bientôt le quart de siècle – oh, comme elle est longue, la vie, comme elles sont longues les heures qu'on ne peut embras(s)er. Âge physique | 23 ans, à tout jamais de son enveloppe malmenée prisonnier – l'âge qui l'a vu disparaître (oh, comme il aurait voulu, que les étoiles ne l'entendent pas de cette façon.) Année de disparition | 2018 – l'an passé, l'année qui l'a vu trembler ; oh, celle qui l'a vu s'effondrer (se briser). 2018, bonne année, au revoir, meilleurs vœux (disparais). Particularités | Teinture rouge (ils disaient framboise), besoin de détonner dans une foule homogène (exister) ; cicatrices aux poignets et sur les cuisses, (re)prendre le contrôle sur un corps qui ne lui appartient plus (la douleur comme une ancre à la réalité) ; tatouages épars, écrire l'histoire, faire du laid une matière malléable, y sculpter un peu de beau, y encrer un peu d'or coulé (noir sur peau, et la mémoire la graver).

Ma vie sur Terre

— Une blessure d'abandon.

Toutes les histoires tragiques commencent ainsi – celle de Romeo ne l'est pas tant. Fils unique, enfant roi, l'oeil curieux, gamin il parlait déjà si fort et posait tant de questions qu'il faisait tourner la tête de ses parents.
Toutes les histoires heureuses commencent ainsi – celle de Romeo l'était tellement (chanceux mais pas si longtemps).

Il suffirait de lui demander – Diesel se souviendrait, la voix tremblante, des après-midis au parc du quartier, les longues heures dans les magasins avec sa mère qui essayait des robes pour plaire à papa, de sa première amoureuse de primaire, de ses premières chutes en skateboard, de toutes les photographies que maman prenait de lui à chaque occasion, de son père qui lui apprenait à bricoler une bibliothèque pour tous les livres de sa femme qui les couvait d'un regard tendre.

Il suffirait de lui demander – Diesel se souviendrait, le regard fuyant, de la porte close et des sanglots de sa mère qu'il entendait de l'autre côté, de la façon dont elle ne le voyait plus, parfois, des cernes sous les yeux de son père qui lui ébouriffait les cheveux en lui promettant que tout irait bien, que maman devait simplement se reposer un peu, des journées silencieuses, de la façon dont papa manquait quelquefois d'équilibre quand il valsait entre son emploi ingrat, le métro parisien morose, sa femme éteinte et son enfant déboussolé.

Romeo n'a pas grandi comme tous les enfants de son âge – il a grandi comme les autres, les différents, ceux qui apprennent un peu plus vite à devenir grands, ceux qui se marginalisent parce qu'à dix ans ils ne sont déjà plus des enfants, et qu'à douze ils s'assurent que leur mère ait bien avalé les pilules prescrites par le docteur de la tête.
Quelquefois, il n'avait plus de maman – elle s'effaçait et c'était elle la petite fille esseulée, mais celle qu'on ne peut réconforter, celle qu'on ne peut ranimer, celle qu'on ne peut qu'observer de loin en attendant qu'elle rouvre les yeux et que son regard ne passe plus au travers des choses ni des hommes (impuissant).
Et puis, un matin, maman refaisait surface ; l'oeil pétillant, le sourire tendre et le rire cristallin – et son rire, son rire, pour Diesel, demeure le plus beau qu'il ait jamais entendu.

Romeo, lentement, s'est frayé un chemin dans l'enfance – il a joué des coudes et des ongles, poussé par son père à vivre un peu de son insouciance, un peu de sa candeur déjà trop entamée ;
clopin-clopant…

(Faut dire, parfois
le gamin manquait quand même un peu d'une maman.)

— Fêlure.

Il s'effrite.
Sans qu'on le remarque, sans qu'il ne le ressente.
Son adolescence, à l'air tardive, est une bourrasque tiède puis un ouragan glacial – un souffle de colère qu'il ravale et qui l'isole, puis une douleur déchirante qu'il ne saisit pas.

Il se sent différent, peu raccord, jamais concerné. Ses semblables ne lui ressemblent pas – leurs conversations sont stupides, leurs intérêts futiles, ils ne s'amusent pas des mêmes choses (mais plus rien n'amuse vraiment Romeo).
Dans l'ombre de sa chambre, il griffe des carnets entiers à la pointe d'un crayon taillé, et pose sur les cordes de sa guitare (offerte par ses parents l'an passé, pour ses quatorze ans) des accords maladroits pleins d'une rage qu'il ne comprend pas (ça lui échappe, il perd contrôle).
Ses rancoeurs il les crache à maman ;
(comment, comment t'as pu nous faire ça à papa et moi, comment t'as pu nous faire mal comme ça, tu nous aimes pas assez, t'es pas heureuse avec nous maman, t'es pas heureuse avec moi ?)
ses reproches il les siffle à papa ;
(pourquoi t'étais pas là, pourquoi tu m'as laissé voir ça, pourquoi c'était moi le seul adulte de la maison parfois, papa pourquoi tu m'as pas laissé être un enfant un peu plus longtemps ?)

Il claque la porte, monte le volume et frappe le mur.
Phalanges brisées – l'esprit enlisé ;
à quinze ans Romeo se blesse
(se déchire)

à seize on officialise sur le papier sa
d é p r e s s i o n .

— Fracture.

Antidépresseurs et thérapie – il abandonne bien vite la complexité des consultations, se sustente du confort cotonneux des anxiolytiques (la chimie du coeur facile à recréer ; les idées solubles il ne veut plus en parler).

Alors, lentement, et malgré lui,
son esprit se brise et se fractionne.

Les morceaux de lui s'éparpillent au dedans et il ne voit rien – il ne devine rien lorsqu'à dix-neuf ans il s'enivre à l'excès et qu'il rit, rit, rit à en perdre la tête et jusqu'au coma éthylique. Romeo se sent roi du monde ; sans filtre il refait son univers selon ses propres règles. Invincible, ni la faim ni le sommeil ne l'atteignent – un matin de février il claque ses économies dans un billet de train au hasard, grimpe dans le mauvais, sans bagages et sans le sous, sans savoir où il va, ivre et sous l'emprise de trois cachets de trop.
Il ne comprend pas quand la gendarmerie le ramène chez lui trois jours plus tard, et que sa mère le serre dans ses bras sans pouvoir s'arrêter de pleurer (elle s'excuse, elle s'excuse mais il ne comprend pas ;
maman, de quoi t'es désolée ?)

L'euphorie était telle que la rechute est brute, sèche, violente.
(Une gifle brûlante sur une peau de givre).
La porte verrouillée et les volets clos, Romeo le monde il ne l'entend plus ; il dort, dort, dort ou fixe l'obscurité – ses parents pleurent et crient de l'autre côté, puis se hurlent l'un sur l'autre. Il entend sans comprendre, les mots lui coulent dessus, des bribes d'idées qui ne font pas sens – il comprend qu'on parle de lui, qu'on décide pour lui, maman dit qu'il est comme elle, blessé et qu'il a besoin d'aide ; papa l'accuse de tous les maux de leur enfant qui s'est dissout sous leurs yeux sans qu'ils réalisent.

(Ils n'ont pas pu, pas voulu ;
comment reconnaître qu'on a foutu son gosse en l'air ?
Comment maman aurait-elle pu vivre avec la douleur d'avoir brisé son fils,
comment papa aurait-il pu se pardonner de n'avoir pas été le père ni l'époux dont ils avaient besoin ?)

Un soir, sans un mot, Romeo s'installe à la table du salon.
Les yeux cernés, mais un sourire distrait au bord des lèvres – lentement, il reprend pied. La première inspiration hors de l'eau ; les autres suivent, doucement, hésitantes et difficiles.
Comme toutes les autres fois, il n'en garde qu'un souvenir trouble – rideau de sable dans la tête qui l'empêche de redessiner toutes les images.

Ce soir, ils réalisent la peau marquée, les avant-bras déchirés – ils étouffent et s'effondrent ; l'électrochoc ne leur laisse plus le choix.
Ils ont déjà échoué cent fois, mais cette fois-ci ils ne se défilent plus – le lendemain matin, ils font admettre leur fils à l'hôpital ;
(c'est pour son bien).

— Suture à vif.

Antidépresseurs et thérapie, les régulateurs de l'humeur ont rejoint l'équation.
Triptyque tragique – Romeo s'en accommode à contre-cœur.

À vingt-et-un an, sans signe avant-coureur –
(à vrai dire, il avait l'air d'aller mieux ; il était devenu un très bon guitariste, un excellent chanteur, il se produisait même sur la scène d'un petit bar du coin, il était entré au conservatoire où il avait rencontré une petite amie charmante, intelligente et talentueuse au violon, il se confiait à son psychiatre comme jamais auparavant, semblait exprimer la moindre peur, le moindre doute qui le saisissait, son traitement avait finalement été équilibré et les effets étaient merveilleux – personne n'aurait prédit la rechute et l'erreur)

À vingt-et-un an, sans signe avant-coureur –
Romeo commet une tentative de…
(il essaie de
mettre fin à ses jours
dit-on pour adoucir la violence des mots dans leurs parures immondes de réalité).

De nouveau interné – le cycle se répète,
comme à dix-neuf ans il accepte sans protester
(sans désir d'être aidé).

À vingt-trois ans, toujours rien ne va ;
tout fonctionne pourtant
(sa musique, ses diplômes auxquels il s'accroche comme un demeuré, sa petite-amie qu'il envisage de demander en fiançailles vendredi soir, à l'occasion de leurs quatre ans)
tout fonctionne
sauf lui au dedans.

Il défaille, il flanche – la manie est brève,
la descente frappe tandis qu'il n'a pas repris l'équilibre.

De nouveau, il songe à mourir (non !), partir
(ce monde se porterait mieux)
mourir, ou bien – (non !)
Non, il le sait, ce n'est pas mourir (il n'a jamais voulu) – Romeo voudrait simplement partir, loin, s'endormir et ne plus souffrir (oui, enfin !), il voudrait sentir se dissoudre la douleur
se sentir normal
(vivant ; être humain).

Il suffit d'une seconde –
une seconde de trop ;

l'espace d'une seule seconde,
Romeo se rêva disparaître.

— Et il disparu.

Dans ma tête

Fracturé.

Les doigts sur les cordes ou sur un pinceau, Diesel gratte des accords aléatoires ou recouvre la toile d'un paysage abstrait. Doucement, il fredonne – Diesel fredonne toujours. Des morceaux piochés au hasard dans sa mémoire, des morceaux qu'il a entendus il y a longtemps et dont il ne se souvient que de l'air, des mélodies de publicités ou des partitions qu'il a lui-même composées. Dans sa tête c'est une symphonie – que ses mains s'attardent sur la guitare ou le clavier, son coeur tonne toujours au rythme de la batterie.

Cogne, cogne, cogne.

Le vertige ; Diesel est heureux, Diesel est tourmente. L'ouragan ravage – il compose, compose, compose, il esquisse trois pas d'une danse enjouée et maladroite entre les feuilles froissées qui jonche le sol de son appartement. Il éclate de rire, il rit, il rit, il rit à en perdre la voix (à en perdre la tête). Il tire des plans sur la comète – Diesel rêve, haut et grand, fort et sans limites ; Diesel la réalité il n'en veut pas, Diesel ses ambitions il en crève (oh, son monde est si beau, son univers infini, l'impossible il n'en connaît rien – oh, Diesel, Diesel est un enfant aux caprices insensés ; s'arrêter ? S'arrêter il ne sait jamais). Chat du Cheshire ou Chapelier Fou, Diesel est un déluré – il s'emballe et ses mots trébuchent, Diesel il ne fait plus sens et ses discours s'emmêlent. Mais, Diesel, tu parlais de l'article sur les foules que t'as lu hier, pourquoi tu causes d'une fugue dans un sous-marin avec une impératrice d'outre-mer que tu ne connais pas ? Alors, alors le silence ; le rire se tait et la solitude l'étreint (Diesel, prince d'une tour démente ne sait plus que tourner en rond).

Tourne, tourne, tombe.

Oh, gamin, man up, les volets clos et il s'enferme et disparaît ; silence radio, à quoi bon ? Il se sait différent, inintelligible et terrifiant, il se sait délirant, il se sait pestiféré ; Diesel, Diesel – Diesel, quelquefois, ne sait plus lutter. Faudrait-il le laisser, le rassurer, se taire à ses côtés ? Si seulement il comprenait, s'il savait délier ses pensées, peut-être ! Peut-être qu'il le saurait. Il dort, boit, boit, boit et dort, il s'abrutit, son esprit s'enlise, il s'oublie – se douche à peine et ne se nourrit plus. Diesel, éteint, quelquefois s'enfuit – il espère qu'on ne le retrouve pas, il fuit cette vie qui lui court après et le retient (oh, mais quel maléfice, putain ?). Il inspire et tremble – lorsqu'il refait surface il est seul, le visage ravagé par les larmes et la peau mordue par le froid ; déboussolé, désemparé – il vacille à chacun des pas qui le ramènent jusqu'à chez lui (encore une fois, disparaît dans l'obscurité).

Respire, vit, tremble.

Les entre-deux sont tendres et cotonneux – l'accalmie tant désirée, celle qui ne l'otracise plus. Il oublie presque – quelquefois il pleure et s'excuse, pardon, pardon d'être comme ça, pardon de blesser, pardon je voulais pas, souvent il se tait et son regard s'illumine. Il a le sourire facile, la douceur dans tous les gestes. D'un rien il s'émerveille – du monde, Diesel voudrait savoir toutes les beautés. Celles qui chamboulent, celles qui blessent, celles de l'amour et des feux d'artifice – celles des substances dans lesquelles il se perd parfois, puis celles de la réalité qui lui cause tant de peine et l'envoûte (amour macabre). Diesel, comme un enfant, exhale la candeur (sensible, fragile, stupide à s'en rendre touchant) ; heureux, heureux, heureux –

oh, Diesel,
de nouveau,
rit à s'en rendre dément.


en vrac | c'est un artiste convaincu, passionné et engagé ; il écrit sur la maladie, la perte, l'abandon, la dépression, mais aussi sur l'amour, les beautés éphémères, l'espoir et la vie en général ; blessé d'un monde aux yeux duquel son trouble était une tare, il essaie d'apprendre à en parler sans crainte pour sensibiliser même s'il ne sait pas comment aborder la question ; la plupart du temps, par peur, il finit par se taire et dissimuler tout le bordel de sa tête ; s'il se confie peu c'est un ami loyal, dévoué, plein d'empathie ; une empathie débordante, le monde entier le bouleverse ; il pleure de douleur mais aussi de bonheur, même des choses les plus simples, il pleure devant les feux d'artifice et les hommes qui sauvent des animaux en détresse ; il adore les enfants, il envie leur candeur, leur insouciance et voudrait les protéger de la vie ; il donnerait la sienne pour le sourire d'un mioche ; il peine à faire confiance, mais lorsqu'il s'abandonne il ne fait pas semblant, lorsqu'il aime c'est profondément ; on pourrait le décrire comme dépendant affectif ; il tomberait facilement dans une relation toxique, mais finalement il est souvent lui-même l'élément toxique d'une relation ; il n'a pas perdu sa tendance à s'enivrer, il touche quelquefois à la drogue, mais le plus souvent il mélange ses cachetons et l'éthanol pour s'abrutir ; il idéalise ceux qui lui font du bien dans l'espoir égoïste qu'ils sauront le sauver de lui-même ; il déteste l'injustice, la violence, les guerres, le monde des mortels le rendait malade de sa démence ambiante ; il n'hésite jamais à se dresser entre la brute et l'oppressé, il fait porter sa voix, tonne, défend ceux qui sont dans le besoin ; dès qu'il a du temps à tuer, et quand il sait sortir de chez lui, il fait du bénévolat au sein de l'orphelinat ; il n'est pas de bon conseil mais il est une bonne oreille qui sait écouter sans juger pendant des heures ; c'est un fêtard invétéré qui connaît toutes les bonnes adresses et les bons contacts pour se glisser dans les espaces VIP ; s'il est souvent sa propre ombre, son propre boulet à la cheville, il sait se faire homme-soleil pour les autres âmes en peine ; sans doute pourrait-on y voir une défense de l'ego qui cherche à se sentir exister en essayant de se rendre agréable puis indispensable aux autres ; il aime les soirées, la nuit, les chats, les hiboux, le rock, la pop, la couleur rouge, le navy, les framboises, courir jusqu'à s'épuiser, les douches froides par tous les temps, la pluie, l'orage, l'art en général ; il a peur des chiens et des chevaux, il supporte mal la chaleur et le soleil, les lumières trop vives, les odeurs fortes, il déteste les brocolis, les haricots verts et plus ou moins tous les légumes verts, il est allergique aux acariens qui le font éternuer et lui provoquent des crises d'urticaire sur les mains.

Apparition Puisse le sort t'être favorable

Arrivée sur Lux

Un fracas.

Il voulait disparaître – c'était ainsi que l'histoire devait se terminer, simple, brute et sans accroc. Les yeux clos, il se voyait déjà commettre l'erreur, la deuxième, la dernière ; les images étaient nettes, il n'envisageait pas d'autre issue.
Mais, lorsqu'il rouvrit les yeux, il n'était plus – il n'était plus chez lui, il ne reconnaissait pas l'endroit. Ça ne ressemblait à rien qu'il ait déjà vu, rien qu'il ait déjà connu – il serait resté des heures sans bouger si on ne l'avait pas guidé, tandis qu'il observait la lueur étrange qui émanait de lui. Lumineuse mais pas tout à fait, grisâtre plutôt que blanche – il se demanda s'il c'était à ça que ressemblait le jugement dernier, il se demanda s'il était en train d'halluciner. Comme un réflexe, il s'était assuré que sa boîte de cachetons à peine entamée était toujours dans la doublure de sa veste – le reste lui avait coulé dessus sans qu'il y prête grande attention, toujours un peu sonné. Il avait touché à tout et s'était mordu la langue jusqu'à saigner, comme pour se réveiller ou s'assurer du réel qui l'entourait – c'était trop tangible pour une hallucination, non ? C'était trop sensé pour qu'il soit en train de délirer, pas vrai ?
Il n'avait pas compris – c'était pourtant disparaître qu'il voulait.

Torrent paisible.

Il s'était accommodé – d'une vie différente, d'une époque qui lui collait peut-être un peu plus à la peau. Il avait appris à prendre le temps de vivre – la vie tournait moins vite au milieu des étoiles qu'en plein cœur de Paris. L'existence n'était plus souterraine ni en teintes de gris – il y avait, au royaume des étoiles, quelque chose qui l'apaisait, plus qu'aucun des anxiolytiques qu'on lui avait jamais prescrits sur Terre. Peut-être était-ce l'anonymat, loin du poids du regard de ceux qui connaissaient chacun de ses travers ; peut-être étaient-ce les charmes tendres de certaines lumières qui lui réchauffaient l'âme lorsque le froid commençait à s'immiscer au creux de son ventre – peut-être était-ce un peu des deux ou rien du tout (peut-être qu'il était bel et bien déjà mort et que c'était ce à quoi ressemblait l'au-delà, un trouble étrange et permanent).

La poussière des estrades.

Les nuits sourdes, les doigts sur les cordes, la voix rauque au micro – il s'est récemment armé de courage pour reproduire ce qu'il avait de meilleur dans sa première vie : l'assurance d'une scène sur laquelle jeter ses mots et ses accords. En échange d'un peu d'argent – il économise pour sortir au plus tôt des logements de la mairie –, il anime les soirées alcoolisée de la jeunesse-étoile (il a pris goût à les appeler comme ça, ces gamins frivoles qui ont un jour, tout comme lui, souhaité disparaître d'un monde qui n'était pas le leur) avec ses compositions. Extraits de vie, erreurs de parcours, rage de vivre (même s'il en manque encore trop souvent) – il vibre de deviner déjà ses paroles s'imprimer sur les lèvres d'une poignée d'adolescents enivrés toujours présents au rendez-vous,
et il s'imagine, quelquefois, il en rêve, pourquoi pas :
devenir grand, dans ce monde-là.

— Au milieu des étoiles.

Mon pouvoir

Animateur.

De la pointe de son pinceau, Diesel fait naître la vie – lui qui la détestait tant l'invoque à présent. Ça tue son ennui – les conversations inutiles avec ses silhouettes d'aquarelles qui s'animent dans le décor qu'il leur dessine. Plus les détails de ses oeuvres sont précis, plus le dialecte de ses personnages colorés semble développé – mais rien de bien grandiose ; les minuscules ne parlent que le small talk et ne s'intéressent qu'à leur monde réduit dans lequel ils tournent comme un poisson rouge dans un bocal. Il essaie parfois de leur apprendre à chanter – mais les pimprenelles se désintéressent bien vite de leur créateur qui les observe s'abrutir plus encore, décontenancé. Les moments les plus consternants d'idiotie sont certainement ceux où il s'amuse à donner vie à de vulgaires bonhommes bâtons – ceux-là sont simplement stupides, parlent à peine ; la plupart ne daignent tout au plus laisser filer que quelques onomatopées ridicules qui parviennent encore à le faire rire lorsqu'il se sent d'humeur joueuse (et un rien cruelle – quel scrupule devrait-il avoir à l'idée de malmener un bonhomme sans timbre et sans reliefs, après tout ?)

EncrineDerrière l'écran, qui es-tu ?

Pseudo | Encrine, ou Yuzetsuki Âge | La majorité internationale depuis deux jours héhé, j'peux aller me mettre une mine à Vegas ! Arrivée sur le forum | J'vous ai trouvés dans les partenaires de Siderale, j'avais une idée de personnage que je savais pas où poser, pis j'ai eu un gros crush sur votre design + l'extrait de votre contexte sur la PA, mon coeur n'a pas résisté (a) Première impression | Il est beau ptn de bordel de sa maman le papier peint. Autre | J'vous aime déjà ?

Tell me what you need, I can make you more than what you are
Come and lay the roses on the floor, every single Sunday, don't get bored
I just want to freeze, I can give you more than what you are
Now I see you standing all alone, I never thought the world would turn to stone

Diesel
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Lueur: Animateur
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Béatrice
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Bienvenue officieusement Diesel le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 3648632496 !

P'tain c'est juste la carte d'identité mais ton style, il est incroyable je pleure, c'est du bonbon pour les yeux ahhhhhh le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 1606305739 ! Courage en tout cas j'ai hâte de connaître l'histoire de ce p'tit Diesel krkrkr owo !
Béatrice
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Lueur: Cupidon
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fjrueghurigugh ahhhhh merci ;; je suis trop heureuse si mon style plaît le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 1606305739

Hihi je vais l'écrire tout doucement, j'ai commencé le caractère en premier le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 3507569488

(ces emoticones sont trop cool ptn)
Diesel
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Cercle: Créativité
Lueur: Animateur
Bienvenue !
Hâte de voir cette fiche entièrement rédigée, je ne me spoil pas le caractère avant d'avoir lu l'histoire le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 1942190016
Alasie
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Lueur: Voyager dans les rêves
Fougue
Bienvenue et bon courage pour ta fiche o/

Moi je me suis spoilé le caractère, et j'ai hâte de voir la suite le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 1942190016
Alban
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Lueur: Casseur de cailloux
Droiture
Bienvenuuuue!!
Ben moi je me spoile le caractère car cette longue carte d'identité m'a alléchée le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 2702215988
J'ai hâte de lire l'histoire qui lui est associée ! Vu la qualité du caractère je pense que ça sera aussi super le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 1942190016
Anna
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Roublardise
Moi je me suis spoilée et c'était bô ♥
Gros zoubi et bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de la lire !!
Dolly
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Lueur: Atténuer les douleurs superficielles
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Ohlalalala vous êtes adorables je ne sais plus où me mettre le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 1606305739

Du coup je pense avoir fini la première partie !
J'espère que ça conviendra et que j'aurais tout écrit de ne façon à heurter aucune sensibilité. Si l'histoire se concentre presque uniquement sur le trouble c'est pour plusieurs raisons : 1) c'est le cheminement principal qui a conduit Diesel a vouloir disparaître ; 2) l'évolution de son trouble est « figée dans le marbre », et je me laisse la place d'articuler tous les souvenirs heureux, les anecdotes, les détails ultérieurement en jeu, j'ai pour habitude de fixer les points importants & heavy et tout le reste viendra ensuite s'assembler au fil des rp ; 3) je peux toujours rajouter des listes d'adjectifs / un résumé / des clarifications obviously si besoin est ♡
Je me suis permise de rajouter un petit disclaimer au tout début de la présentation, histoire de (habitude dès que je traite de choses un peu heavy vriuhguirhuirhg ;;)

Du coup si je ne fais pas erreur... J'dois donc lancer le dé ? (a)

May the odds be in my favor le temps qu'il me faut pour faire le tour • diesel 1152985671
Diesel
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Lueur: Animateur
Le membre 'Diesel' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Lux Essemus
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Diesel

ou essence ?

Diesel,
À ton arrivé à Lux, tu étais entouré d'une aura d'un gris pâle et doté d'une lueur bien particulière : Animateur. Tu peux donner vie à tes peintures, les faire bouger, et même discuter avec elles. Cependant leur conversation reste limitée, et tu te retrouveras rapidement à tourner en rond avec tes peintures. Cette vie n'est cependant pas éternelle, et plus le temps passe et moins les peintures sont actives et vivantes, jusqu'à s'arrêter totalement après quelques jours.

Pour les cercles, les Roublards t'ont proposé de les rejoindre : tu es un survivant après tout, et c'est ce que font les Roublards, survivre. Ils t'assurent également solidarité et protection tant que tu leur es loyal. Mais les Créatifs sont également intéressés, puisqu'ils ont vu en toi l'amour de l'art que vous partagez tous. Que vas-tu choisir ?

Dolly
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Lueur: Atténuer les douleurs superficielles
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