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Savoir
En passant le pas de la porte, elle ignorait ce qu'elle faisait. Rejoindre les savants était le résultat d'une décision prise sous le coup de l'impulsion. Elle l'avait fait pour lui. S'était laissée aller sur le moment, choyée par l'idée qu'elle était capable de donner à son tour. Mais la douceur de cet instant s'était mué en un  flot de pensées ininterrompue et en questionnements. La jeune femme s'en éveillait la nuit, sentant le coeur lui tomber dans la poitrine, tournante et virante dans son lit en quête de repos, en vain.

Ce matin, Victoria s'était levée au son des vents. Tantôt à leur souffle traînant se mêlait le sifflement d'un brin d'air s'engouffrant dans une fente. Tantôt, leur mugissement faisait danser les vitres et la toiture. Après de longues secondes à écouter ce chant, elle se leva mollement et se dirigea à sa fenêtre. Le spectacle ressemblait à peu près à l'image qu'elle en avait eu. Une rue désertée de vie, des arbres et des buissons s'agitant furieusement pendant que leurs feuilles ainsi que la poussière s'envolaient en tourbillonnant dans les airs. Un clignement de paupières redonna un brin de conscience à son regard. Juste assez pour qu'elle se détache du paysage et se laisse aller d'un pas traînant en direction de la cuisine. Machinalement, elle sortit une poêle et se fit un oeuf et des saucisses, pendant que les tartines toastaient. Ses petits déjeuners comme chacun de ses repas dépendaient beaucoup de son humeur. Le manque de motivation pouvait grandement simplifier ses repas. Fort heureusement, la cuisine était encore l'une des activités pouvant requérir des efforts de sa part. Aussi, les jours comme aujourd'hui, où son esprit était certes ailleurs mais a minima plus sage, Victoria s'octroyait un petit déjeuner plus gourmand.

Elle mangea, les paupières à demi closes, tendant l'oreille pour écouter la triste mélodie des vents. Puis, la demoiselle se prépara, enfilant une paire de bas plus épaisse qu'à l'accoutumer et un pull sous son habituelle veste crème. Elle ne voulait pas plus, supportant mal l'inconfort que procuraient des vêtements trop épais. Lorsqu'elle ouvrit la porte, il lui fallut la retenir pour l'empêcher de claquer et de même lorsqu'elle voulut la refermer. Le vent jouait sur son équilibre, s'attaquait déjà à ses cheveux auburn coiffés sous un bonnet crème surmonté d'un pompom blanc.

Le ciel était gris, la luminosité comme celle qui suit le crépuscule. Pourtant, il ne devait rester pas moins de trois heures avant que le soleil, actuellement dissimulé, n'atteigne son zénith. Toutefois, pas un brin de chaleur. Juste le vent froid, crispant les muscles et balayant la peau à nu. C'est sous ses conditions que Victoria prit le chemin de la forêt.

Lorsqu'elle y pénétra, les bourrasques tombèrent, se perdant dans les aiguilles des conifères. Nombre d'arbuste de sous-bois avaient perdu leur dense feuillage permettant à la jeune femme d'avoir une vue plus dégagée qu'à l'été sur ses alentours. Pour qui ne connaît pas la forêt, tout devait se ressembler et il était facile de s'y perdre en s'éloignant des sentiers établis. Pourtant, cette notion à la fois effrayante et attirante était sans doute ce qu'elle recherchait aujourd'hui. Son instinct conservateur l'avait souvent privé d'expériences jugées trop risquées. Or, à cet instant même, une force opposée l'encourageait à mettre un pied devant l'autre. Son instinct endormi n'aurait rien à y redire. Après tout, il n'était question que de marche. Une marche qu'elle avait le désir de choisir seule sans aucune relation à l'heure actuelle pour l'enchaîner. Et si elle décidait de passer la nuit en forêt ? Et si elle décidait d'avancer ainsi jusqu'à atteindre l'océan ou peut-être une terre inconnue ? Mais surtout, personne à rassurer, personne pour qui elle devait rentrer. C'était un sentiment délectable.

Plus loin. Toujours plus loin. Depuis combien de temps marchait-elle ? Aucune importance. Les sentiers n'étaient plus visibles d'où que l'on regarde. Victoria s'était tracé un chemin au gré de son envie, valsant entre les arbres, traversant une trouée où elle retrouva pendant quelques instants la compagnie des souffles froids. Elle s'était fait un chemin à travers les branches des arbustes qu'elle fit craquer sur son passage. Et de nouveau, la densité d'arbre s'amoindrissait. Sortant de sous le couvert, la savante s'arrêta pour la première fois, observant un escarpement qui se dressait devant ses yeux.
Victoria
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Mondanité - Fougue
Je suis partie tôt ce matin dans la forêt. J’avais pris un petit sac à dos avec moi et j’étais prête pour mon expédition. J’ai une petite idée complètement folle pour mes amis fougueux et j’espère que cela pourrait leur plaire. Mais avant de pouvoir le faire, je devais faire un tour sur le terrain pour décider de ce que nous pourrions faire. Je m’étais dit, hier, en prenant ma douche, qu’il serait vraiment chouette que nous passions du temps ensemble en camping. Bon, ok, c’est comme un peu l’hiver, mais ce n’est pas ce qui rendrait un weekend encore plus excitant, qu’un simple weekend de camping en plein été ? Enfin, je me dis que ce pourrait être absolument génial et pour cela, je dois trouver un endroit absolument génial qui pourrait nous faire profiter de la nature.

Ce serait encore plus chouette si on part sans tente, que nous devrions construire des abris de fortune. Enfin, je devrais peut-être en parler aux autres d’abord, peut-être que certains vont être beaucoup moins enthousiastes que moi et qui vont vouloir le confort d’une tente et d’un lit de camp. Je ne les disputerais pas si c’est le cas. Bref ! Je me suis levée très tôt ce matin pour partir en reconnaissance. Après tout, il nous fallait un endroit pas trop loin de la ville, mais quand même assez éloigné pour que l’expérience soit plaisante. En réfléchissant à tout cela, je m’étais rapidement vêtue d’un t-shirt, par-dessus lequel j’ai enfilé un chandail de laine particulièrement chaud et un gilet sans manche. Dans mon sac à dos, j’y ai mis une bouteille d’eau, mon carnet d’observation ainsi qu’une carte et un plat de noix et de fruits séchés. Une fois mes bottes enfilées, j’étais finalement prête pour mon expédition. Après un rapide repas, je m’étais éclipsée de mon chez-moi.

Je n’ai pas perdu de temps en ville et sans plus attendre, cherchant à cacher mon impatience, je me suis engouffrée dans la forêt. Sillonnant les sentiers, je ne peux m’empêcher de chantonner, je regarde absolument partout, toujours prête à trouver un coin intéressant pour notre futur aventure !

Après un certain moment de marche, j’entends un bruit fort peu particulier d’un côté, comme si une personne cherche à se créer un passage, quelque chose comme ça. Curieuse, je me demande ce que s’est. Peut-être que c’est un gros animal ? Ce pourrait être vraiment chouette ! Cependant, je me rends compte bien rapidement que c’est une personne et que celle-ci se trouvait près d’un endroit assez dangereux !

Sur le coup, je panique un peu – beaucoup – et précipitamment :

- Ne sautez pas madame ! La vie mérite d’être vécue ! Il ne faut pas que vous décidiez de mettre fin à vos jours ! Je vous conseille vivement de reculer, si vous voulez, on pourrait discuter ensemble, peut-être que cela soulagera votre conscience ! Tenez, je m’appelle Mackenzie ! Et vous ?

Je m’arrête, j’espère de tout cœur que la demoiselle va m’écouter et qu’elle va bien vouloir reculer et ne pas mettre fin à ses jours. Je serais tellement horrifiée qu’elle le fasse devant moi. En plus, ce n’est pas SI haut que ça, il y a quand même des chances qu’elle survive, quoi !

Si elle saute, je sais ce que je vais faire : je vais la faire léviter. Comme ça, aucun risque qu’elle se blesse ! Je ne voudrais pas qu’elle se fasse du mal ! Voilà, je vais la protéger d’elle-même, comme ça, tout va bien se terminer. Si le besoin est, je l’amènerais ensuite à l’hôpital. Oui, c’est un bon plan tout ça ! J’essaie de paraître la plus sympathique du monde, je lui fais un beau sourire, un sourire qui se veut des plus rassurant.

Pour vrai, si elle saute, ce serait absolument terrible !
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Mackenzie
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Savoir
La vue n'était pas si impressionnante. L'escarpement n'atteignant pas des hauteurs vertigineuses, nombre d'arbres le dépassaient encore. En regardant droit devant soi, on avait les yeux à mi-hauteur de troncs d'arbres aux branchages dénudés ou dans la robe verte des sapins. Peut-être en contrebas la clairière donnerait-elle plus à voir ? Quitte à y être, autant jeter un coup d'oeil. Ne pas le faire, se disait la jeune femme, aurait laissé un arrière goût amer de frustration. Pourquoi se serait-elle imposée cette privation volontaire après avoir fait tout ce chemin ? Aucune explication plausible, prouvant qu'elle-même lorsqu'elle échappait à toute logique, s'en éloignait peut-être parfois plus qu'une personne standard. Aussi, cela l'obligeait-elle à se forcer à avancer non pas pour combattre une crainte mais pour remporter une victoire éclatante contre cette part insensée d'elle-même. À la fin de la journée, elle ne se sentirait sans doute pas mieux, mais sur l'instant c'était une manière comme une autre de se prouver. Mais, se prouver quoi ?

Elle s'arrêta à deux pas du bord et pencha la tête vers le vide. Un sol couvert de hautes herbacées jaunies, presque blanchâtre, pliaient et se redressaient selon les bons vouloir du vent. Mais sa contemplation vide tout comme son processus de pensées automatiques cessa au son d'une voix féminine au débit rapide à la tonalité alarmée.

Victoria se retourna en pivotant avec lenteur, ses cheveux profitant de ce mouvement pour créer devant ses yeux un rideau de longs filaments auburn. Se servant de sa main comme d'une griffe, la demoiselle captura sa chevelure et remonta jusqu'à son front afin de découvrir son visage. Les rebelles retournèrent voleter derrière sa tête tandis que la vision désormais dégagée, la qualifiée suicidaire scrutait avec un froncement de sourcils la nouvelle venue. Elle restait là, immobile les lèvres pincées d'agacement.

*Mais de quoi parle-t-elle ? D'où tient-elle une histoire de suicide ? Et puis, même si c'était le cas, qu'elle s'occupe de ses affaires. Ah non, j'oubliais. Ca se saurait si les humains avaient appris à ne pas fourrer leur nez dans ce qui ne les regarde pas... Comme si j'étais d'humeur à parler à un bisounours. Ou à une hypocrite.*

Elle se replaça, se mettant en appui sur sa jambe qu'elle décala d'un pas en arrière et précéda sa réponse d'un soupir, illustrant la reluctance qu'elle avait à ouvrir la bouche.

- Je n'allais pas me suicider. Je regardais simplement la vue.

C'était bref mais Victoria se moquait bien d'apporter plus de détails, jugeant que sa réponse était amplement suffisante. Elle avait corrigé la mauvaise interprétation de l'inconnue ce qui devrait rassurer celle-ci et lui permettre de retourner vaquer à ses propres activités. Et pour être sûre de ne pas encourager une poursuite de conversation, elle prendrait une direction opposée voire le chemin de retour à la maison peu encline à croiser encore d'autres personnes. Du moins, c'était l'idée jusqu'au moment où elle levait son pied pour se mettre en marche.

Le vent qui souffla à se moment là plus brutal que les autres, obligea la jeune femme à hisser le bras pour se protéger le visage. Sur une seule jambe à cet instant et fortement déséquilibrée, elle chercha à regagner sa stabilité en posant le pied derrière. Elle pris conscience immédiatement que son pied venait de passer le niveau du sol. Lorsqu'il retrouva une surface solide, ce fut celle presque verticale du mur naturel. Victoria tomba brutalement au sol, retenue par sa seconde jambe dont le genou se trouvait à une dizaine de centimètres du vide. Cependant, la face de cette falaise constamment exposée aux vents l'avait fragilisé et le terre sèche était devenue friable. La chute des quelques dizaines de kilos de la malchanceuse acheva de détacher par petits morceaux l'abord de la falaise.

Il y eut un cri bref tandis qu'elle dévalait, ou plutôt traînait le long de la pente, ses membres frottant furieusement contre la roche. Lorsqu'elle arriva à l'étage inférieur, incapable comme lancée dans un tobboggan de contrôler sa position, elle atterit brutalement, sentit sa cheville flancher à l'arrivée l'envoyant s'écraser contre l'inconfortable matelas d'herbacées qu'elle regardait de là-haut quelques minutes plus tôt. Elle ne perdit pas conscience mais ne bougea pas, encore sous le choc, n'ayant pas repris pleinement conscience de la réalité.
Victoria
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Je fis quelques pas pour m’approchée de la demoiselle. Je ne voulais pas qu’elle tombe ! Ce serait vraiment une catastrophe si elle décidait de mettre fin à ses jours. Et je ne pourrais pas me pardonner. Je ne pourrais pas faire la fille qui n’a rien vu ou entendu. Ce serait absolument ridicule. Soucieuse, je tiens quand même à rester à une distance respectable de la demoiselle, me disant qu’elle ait encore plus envie de sauter si je m’approche.

Cependant, la jeune femme me répond qu’elle n’a nullement l’intension de commettre un suicide. Je ne peux pas m’empêcher de pousser un immense soupir de soulagement à ces paroles. Par contre, regarder la vue d’aussi proche d’une falaise, il me semble que ce n’est pas la meilleure idée du monde… Ce n’est que mon opinion. Cela peut, après tout, porter à confusion pour les gens qui voient ça de loin.

Comme moi.

Le vent s’est levé soudainement et je ne comprends pas trop comment tout cela s’est passé, mais j’ai alors perdu la demoiselle de vu. Elle avait un don pour devenir invisible ou quoi ? Elle a peut-être un anneau magique, comme celui que retrouve Bilbo le Hobbit ? Difficile à dire. Quoi que non. Il y a du bruit venant d’en bas. Curieuse et m’imaginant le pire, je m’approche rapidement de l’escarpement et je vois en bas la demoiselle.

La pauvre ! Elle semble vivante, fort heureusement !

- Dites donc, pour une dame qui ne voulait pas se suicider et qui admirait la vue, c’est quelque peu raté, vous ne trouvez pas ?

La blague de mauvais goût passée, j’ajoute, réellement soucieuse envers la demoiselle :

- Vous êtes blessée ? Vous avez besoin d’un coup de main, peut-être ? Si oui, je peux vous aider, ça me fera grandement plaisir.

Elle ne doit pas le voir, mais je souris franchement. J’espère qu’elle ne s’est pas trop blessée ! Au moins, elle a eu de la chance et ne s’est pas cassé le cou et elle n’a pas mis fin à sa vie. Je suis prête à descendre pour la rejoindre si le besoin est. Avec le cri qu’elle a fait tout à l’heure, j’ai bien l’impression qu’elle a dû se faire mal, mais je ne pourrais pas dire à quel endroit en ce moment.

Je ne suis pas médecin ou infirmière. Quoi que ça pourrait être pas mal d’avoir quelques notions pour ce genre de situation.
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Mackenzie
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Victoria aurait presque pu prendre goût à cet état qui avait l'avantage de maintenir toute pensée inutile à des lieues. Mais deux choses l'empêchaient de profiter d'un court instant de plenitude. D'une part, les brûlures qu'elle ressentait aux mains et aux jambes dû aux nombreux frottements qu'elle avait subi lors de sa chute. Levant la main à hauteur de son visage, elle put voir les éraflures sur sa paume, couverte de terre. Elle ne regarda pas tout de suite la seconde main supposant qu'elle devait être dans un état similaire. Rien qui ne la fit broncher. C'était juste un peu désagréable. Ca le serait encore au moment où il faudrait nettoyer tout ça. Ce qui réussit à la sortir de sa semi-conscience fut la seconde raison. Une voix féminine encore trop fraîche dans son esprit qui en premier lieu sembla ironiser la situation. En réponse, la gorge de la demoiselle émit un grondement probablement à peine audible de son interlocutrice.

*Par tous les Dieux, qu'est-ce que je vous ais fais pour que vous m'infligiez ça ?*

Elle eut à peine le temps de terminer sa pensée que la femme renchérit de plus belle. Elle lui faisait de plus en plus l'effet d'un lutin. D'une petite bête un peu trop énergique, bavarde et facétieuse, décidée à tourmenter ses victimes. Victoria laissa retomber son bras sur ses yeux, s'offrant un environnement plus sombre à défaut d'un environnement calme.

*Tais-toi par pitié ! Nom d'un chien, je n'ai même pas le privilège de souffrir en paix...*

Un soupir échappa de ses lèvres. Elle se doutait un peu que se murer dans le silence ne fonctionnerait pas avec ce type d'individu ou du moins, sa patience arriverait selon elle à terme bien avant que l'autre ne cède. Aussi, en lui donnant satisfaction peut-être aurait-elle plus rapidement le loisir de retrouver sa solitude. Dans un premier temps, Victoria roula sur le côté lâchant un souffle douloureux, puis lentement tenta de se rassoir en prenant appui sur ses mains, ignorant les protestations de ces dernières.

Elle se mit ensuite à faire un rapide examen de son corps. La jeune femme débuta par les paumes et remonta le long de ses bras qui avaient été épargné. Maintenant qu'elle avait les idées plus claires, elle se souvenait avoir instinctivement exposé davantage ses mains en essayant de ralentir sa chute d'où leur état plus déplorable. La veste suffisament solide avait donc amplement suffi à protéger le reste de ses membres et n'avait elle-même que peu souffert. En revanche, ses bas de laine étaient bons pour la poubelles. Du tissu pendait encore en lambeaux au niveau de ses genoux écorchés et d'autres endroits avaient été entaillés en même temps que la peau. Toutefois, la partie la plus inquiétante était sa cheville qui dans une tentative de mouvement projeta une douleur aïgue qui se répandit dans son corps, faisant vibrer son échine.

- Urgh... fit-elle avant de parler assez fort pour se faire entendre de la femme au sommet. Je crois que je me suis un peu abîmé la cheville.

Les mots sonnaient davantage comme un constat, une information. La voix de Victoria ne laissait pas transparaître la panique et pour cause, elle était très calme. Ce qui était surprenant quand on la connaissait assez bien pour savoir qu'un rien l'angoissait. Or, quand la situation était "vitale" et surtout quand elle devait gérer sa propre vie, voilà les moments où la peur n'avait que peu d'emprise sur elle. Pour autant, elle avait tellement l'habitude de gérer ce genre de situations seule qu'elle prit quelques minutes avant de se souvenir qu'une certaine personne lui avait proposé de l'aide. La demoiselle aux cheveux auburn réfléchit en se demandant en quoi elle pourrait bien l'aider, cela ne lui étant pas particulièrement évident car toute tâche qu'elle était capable d'accomplir seule, ne requérait aucune aide extérieur. De fait, elle savait être capable de rentrer toute seule même si cela s'avérait plus difficile ou pénible.

Victoria regarda autour d'elle, cherchant ce qu'elle-même se serait apprêté à faire. Finalement, elle ouvrit la bouche et la ferma. Mince, comment s'appelait-elle déjà ?

- ... Mackenzie ?

D'un point de vue extérieur, cela s'apparentait à une demoiselle qui hésitait avant de prononcer une demande. Néanmoins, Victoria se demandait surtout si elle avait vu juste et n'avait pas écorché le nom de son interlocutrice.

- Je suis reconnaissante et accepte volontiers votre aide. Auriez-vous l'amabilité de m'aider à chercher deux branches ?

Ce n'était pas entièrement faux. Quand bien même, elle avait ressenti un certain agacement à son égard, cela ne lui enlevait en rien la bonté de son geste et la blessée savait montrer sa reconnaissance. Mais elle espérait en se montrant suffisamment courtoise, conserver une certaine distance avec cette étrangère. L'idée d'une trop rapide familiarité comme si elles avaient déjà fait amie-amie ne l'inspirait guère.

Et sur ce, elle lui décrivit le plus possible quel genre de branche elle recherchait.
Victoria
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