Tout survient si vite. Les gens approchent, mais pas du monstre, on accourt mais aucun ne se rapproche réellement de la fureur. Elle est terrible, là, cette femme, cette bête, elle fait froid dans le dos, terrorise enfants et adultes.
Terrorise Dolly.
Elle le lit.
Dans son regard elle le lit. La peur d'une enfant, d'une enfant qu'elle voulait protéger. La haine Wen. Les crocs, la fureur intérieure. Tout ça, c'est trop, les autres ne peuvent pas le supporter. Elle avait raison, jadis, de s'exiler, elle a la réponse sous les yeux. Le mal est toujours présent. Ne la quitte pas. Elle qui voulait faire les bons choix, prendre les bonnes décisions, être juste, se rattraper de son passé, et voilà qu'encore elle s'abandonne, se laisse aller dans la colère, se laisse dépasser par son côté animal.
Une lueur ne ment pas. Jamais, c'est ce qu'elle a apprit au fil des années. Si la bête est en elle, c'est forcément pour une bonne raison. Il doit y avoir une raison. La lueur dit la vérité, la lueur a parlé.
Elle regarde Dolly s'en aller.
Quelque chose en elle lui dit qu'elles ne doivent pas se recroiser. Que c'est finit. Pour le mieux ?

Mais il y a l'instinct.
Elle crie :
Il y aura toujours quelqu'un pour t'aider, Dolly !
Ca résonne. Ca sonne dans la ruelle et Dolly disparait.