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Créativité
Eliana
Créativité
Eliana - Enfant du soleil ?
Mar 29 Oct - 20:24

Eliana Feat Catra (She-ra)

Carte d'identité

Pseudo | Eliana Nationalité | Brésilienne Âge réel | 22 ans Âge physique | 18 ans Année de disparition | 2015 Particularité | Depuis son arrivée à Lux : oreilles et queue de chat, un de ses yeux bleus est devenu marron/jaune  

Ma vie sur Terre

4 mars 1997 –

“Adora Cura Herrada.” Ce fut le nom choisi par Ernesto et Marisa lorsque celle-ci accoucha de leur fille. C’était le troisième enfant de la famille Cura Herrada, née après ses frères, Luis et Diego. Et à sa naissance, comme tous les autres enfants au monde, elle pleura. S’ils avaient su, ses parents auraient peut-être profité de ces moments où Adora faisait encore tout comme les autres.

4 mars 1999 –

“Adora, souffle tes bougies ma chérie !” Toute sa famille était présente pour son deuxième anniversaire. Pour la voir souffler sur ces deux petites bougies pour la première fois. À l’âge de deux ans, c’était beaucoup lui demander, mais c’était la tradition chez les Cura Herrada. Seulement, Adora n’appréciait visiblement pas les traditions. Personne ne semblait faire attention à ses petites mains qui se baladaient sur la table tandis qu’elle s’approchait des bougies. Personne ne vit non plus lorsqu’elle prit un bout de la nappe en papier et qu’elle la replia sur les bougies. Le feu commença à prendre mais très vite, un adulte souffla sur les flammes, dans la panique, pour éviter les dégâts. Adora devait avoir trouvé la scène hilarante, puisqu’elle en rit pendant plusieurs minutes. Sa famille était attendrie par ce rire innocent, et lui pardonna cette petite bêtise. De toutes façons, elle n’avait que deux ans, elle ne devait pas savoir ce qu’elle faisait.

5 septembre 2003 –

“Adora, ne t’éloigne pas trop”, lui lança sa mère d’un air distrait tandis qu’elle était censée la surveiller à l’aire de jeu. Elle discutait avec d’autres parents et, comme souvent, ne faisait pas assez attention à sa fille. Peut-être était-ce un trop plein de liberté, peut-être était-ce un appel à l’aide d’une enfant en manque d’attention, mais cette tendance à oublier qu’elle existait donnait envie à Adora de provoquer quelque chose. Peu importait quoi, du moment que ça attirait l’attention des gens. Cette fois-ci, elle avait une idée grandiose. Du haut de ses six ans, elle grimpa tout en haut de la “toile d’araignée”, cette structure supposée amusante pour les enfants, pour y rejoindre un petit garçon qui criait se prenait pour le chef et criait des ordres à ceux qui n’étaient pas encore arrivés au sommet. La suite était ridiculement facile : même avec ses maigres forces, Adora pouvait sans difficulté pousser le petit garçon, qui vint s’écraser au sol cinq mètres plus bas. À entendre ses cris, il s’était peut-être cassé quelque chose. Tous les parents se précipitèrent dans leur direction, certains pour aider le petit garçon, d’autres pour réprimander Adora. Elle n’avait jamais reçu autant d’attention ! Elle avait beau se faire hurler dessus par sa mère et un groupe d’inconnus, ce sourire refusait de quitter son visage.

23 Novembre 2004 –

“Adora, on revient tout de suite, ne bouge pas ! André, tu veux bien la surveiller ?” André acquiesça. André, c’était un vieil ami d’Ernesto et Marisa, les parents d’Adora. Ils ne le voyaient pas souvent, puisqu’il passait beaucoup de temps à l’étranger, et cette fois-ci, Adora avait prévu son coup des mois à l’avance. Depuis tout ce temps, elle s’était montrée aussi sage que possible, traitant son ennui comme elle le pouvait avec d’autres activités. C’est comme ça qu’elle a commencé le piano. Le son avait l’avantage de la calmer, et parfois, certains membres de sa famille venaient l’écouter. Elle n’était pas très douée, puisqu’elle venait seulement de commencer, mais cela semblait attirer un peu d’attention malgré tout. Elle aurait peut-être pu se contenter de ça, si elle n’était pas devenue accro au chaos. En tous cas, ses parents étaient maintenant persuadés qu’elle s’était assagie avec le temps, même s’ils continuaient à se méfier. Ils ne pouvaient pas prédire ce qui allait arriver par la suite.

Adora se leva, avança innocemment en direction d’André, un grand sourire aux lèvres. Elle éprouvait tant de plaisir juste en anticipant ce qui allait se passer ! Sans plus attendre, elle poussa la chaise à côté d’elle à terre, frappa sa tête contre le coin de la table, et se mit à hurler. Ce n’était pas difficile pour elle d’être convaincante. Les larmes qui lui venaient étaient réelles à cause de la douleur. Lorsqu’Ernesto et Marisa revinrent dans la pièce en courant et qu’ils virent leur fille à terra, le visage en sang, accusant André de l’avoir frappée, ils ne purent que la croire. Adora avait été dangereuse pour les autres dans le passé, mais jamais elle ne pourrait se blesser elle-même, si ? En tous cas, la possibilité ne traversa pas les pensées de ses parents. Ils blâmèrent André, qui, même s’il ne l’avait peut-être pas fait exprès, avait blessé leur fille. Adora sentit son cœur gonfler. Elle était aimée, l’attention était sur elle, et une fois qu’elle fut laissée seule après un rapide séjour à l’hôpital, elle partit dans un fou rire qu’elle eut du mal à calmer. Oui, le piano était une activité sympathique, pratique pour se calmer et passer le temps, mais ça ne valait clairement pas le chaos qu’elle était capable de causer.

13 décembre 2011 –

“Adora, viens nous aider à chercher, la gerbille de Diego a disparu !” À ce moment-là, ils ne soupçonnaient pas qu’elle soit coupable. Coupable d’avoir kidnappé la gerbille et de l’avoir caché dans une boîte, mise en hauteur dans un placard, là où personne n’irait la chercher. Bien sûr, elle fit semblant d’aider à chercher. D’ailleurs, elle fut remerciée pour ses efforts, tant que cela dura, et elle sentait cette chaleur familière embaumer son cœur. Les fouilles continuèrent de manière irrégulière pendant tout une semaine. Toute une semaine pendant laquelle Adora devait se retenir de rire lorsqu’elle passait devant le fameux placard. Puis Marisa eut besoin d’une boîte à côté de celle de la gerbille et lorsqu’elle la saisit, l’odeur s’imposa à elle. La découverte était faite. Bien sûr, ils n’avaient aucune preuve, mais tout le monde savait, au fond, qu’il s’agissait de l’oeuvre d’Adora. Surtout lorsqu’elle affichait un tel sourire en se faisant réprimander. Diego adorait cette gerbille, et il ne pardonna jamais vraiment à Adora. Depuis ce jour-là, il y eut une sorte de fossé entre eux, et entre elle et le reste de sa famille aussi, bien qu’il fut plus léger. Ils venaient moins souvent l’écouter jouer du piano. Ils lui apportaient moins d’attention lorsqu’elle faisait une bêtise. Mais ça ne lui importait plus vraiment, à ce stade. Elle était devenue accro et n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Au contraire, maintenant, elle pouvait même continuer mais sans se mettre sous les feux des projecteurs. Elle pouvait regarder les gens chercher et en retirer un plaisir malsain sans avoir à se dénoncer à un moment donné pour voir leurs réactions. C’était sûrement mieux ainsi.

7 février 2013 –

“Adora est une élève modèle, vous devez être fiers !” Ses parents n’étaient pas vraiment fiers, au fond. Ils n’avaient rien pour le prouver, mais ils savaient qu’elle n’était pas innocente. Ils la connaissaient, elle devait avoir fait quelque chose. Et pourtant, son dossier de cette année n’avait aucune tâche. Principalement des notes au-dessus de la moyenne, aucun incident à déclarer. La vérité, c’est qu’elle était juste devenue douée pour ne pas se faire prendre. Ça lui allait bien ainsi, pour le moment. Plus les gens se méfiaient d’elle et moins ses plans fonctionnaient. Ainsi, elle pouvait se contenter de quelques “farces” de temps à autre et en tirer une certaine satisfaction. Le reste du temps, elle se contentait principalement du piano, ou de voguer d’un groupe d’ami à l’autre pour tuer le temps. Elle n’était pourtant jamais vraiment satisfaite. Il lui manquait quelque chose, mais quoi ?

16 mai 2013 –

“Adora, reviens, s’il te plait !” Marvin était un idiot qui pensait pouvoir posséder Adora. Elle était d’abord sortie avec lui par curiosité, parce qu’elle n’avait jamais eu personne jusque-là et qu’il était plutôt mignon. Apparemment, il était aussi convoité par plusieurs autres personnes, qui devinrent jalouses d’Adora. C’était un bonus non négligeable. Être avec Marvin attirait l’attention sur elle et ça lui plaisait. C'était aussi lui qui lui donna un certain goût pour la politique. Son père était adjoint au maire de la ville. Ce n’était pas le poste le plus prestigieux, mais avoir un léger apperçu de la scène politique fit comprendre à Adora que ça pouvait être une alternative viable pour elle. Si elle dirigeait des gens, elle pouvait faire ce qu’elle voulait d’eux. Les utiliser à sa guise, pour créer autant de chaos possible. Ce doux chaos qui la rendait toujours autant accro, ce peu importe le nombre de fois qu’elle avait essayé de s’en débarrasser. Pour en revenir à Marvin lui-même, qui était en soit moins intéressant que son entourage : c’était un idiot imbu de lui-même. Personne ne savait exactement ce qu’il trouvait à Adora : elle n’était ni particulièrement populaire, ni la meilleure dans quelque matière que ce soit, ni riche, ni même très intéressante. Même sa beauté était plutôt banale, au final. Pourtant, tout cela semblait convenir parfaitement à Marvin. Seulement, il avait essayé de la manipuler, et personne ne manipule Adora Cura Herrada. Alors elle avait dû le laisser derrière elle, lui et tout ce qu’il avait apporté à Adora.

27 octobre 2014 –

“Adora, calme-toi et parle plus lentement, tu sais que j’arrive pas à te suivre quand t’es comme ça.” Lyse passe sa main sur le bras d’Adora, qui était occupée à lui raconter comment le petit Timeo l’avait remerciée la dernière fois. Lyse est nouvelle dans le pays et ne maîtrise pas encore très bien la langue, ce qui la gêne dans la compréhension lorsque les autres parlent trop vite. Cette fois-ci, Adora parlait trop vite sous le coup de l’excitation. Elle était excitée parce que le petit garçon qu’elle gardait certains soirs, Timéo, l’avait remerciée pour l’avoir aidé avec ses devoirs. C’était la faute de Lyse, si Adora avait pris goût à la gratitude des gens. Lyse, en arrivant dans ce nouveau pays, semblait avoir pris Adora pour cible, sans raison apparente, et l’avait presque forcée à l’accompagner dans la mission qu’elle s’était donnée : aider des inconnus.

Adora avait trouvé cela idiot au début, mais l’avait suivie par curiosité. Puis ce vieux monsieur la remercia d’avoir porté ses courses jusqu’à chez lui, et Adora commença à comprendre. C’était une forme d’attention qu’elle n’avait étrangement jamais vraiment envisagée. Loin de lui faire oublier son addiction au chaos, ça lui donnait une nouvelle occupation entre deux expériences, en plus d’une bonne couverture. Qui se méfierait de cette jeune fille qui aidait si souvent son prochain ? Petit à petit, Adora avait fini par s’ouvrir légèrement à Lyse. Jamais vraiment complètement : certaines parties de son passé - et de son présent - étaient vraiment tordues et personne ne devait savoir. Pour le reste, Lyse avait été très compréhensive. Presque trop. À tel point qu’Adora commença à regretter, puisqu’elle en était venue à s’attacher à elle.  

8 août 2015 –

“Adora ? Adora, ça va ?” Malgré ses appréhensions premières, Adora avait fini par accepter ses sentiments pour Lyse. Elle n’avait pas trop le choix : Lyse était la personne la plus sincère, directe et compréhensive qu’elle connaissait. Adora n’avait aucune chance face à elle et, avant même de comprendre ce qu’il lui arrivait, elle s’était retrouvée empêtrée dans cette relation. Ce n’était pas si mal. Elle adorait l’attention que lui portaient Lyse et les activités dans lesquelles elle l'embarquait. Elle l’avait même poussée à s’investir dans le conseil de leur établissement scolaire, ce qu’Adora avait fini par grandement apprécier, lui rappelant son intérêt pour la politique, même si ça n’était pas tout à fait la même chose. Ainsi, pour les 18 ans de Lyse, Adora l’avait invitée en voyage aux Etats-Unis en utilisant l’argent qu’elle avait gagné grâce au baby-sitting et à l’argent qu’elle avait gagné en se plaçant troisième à un concours de piano.

Le voyage s’était très bien déroulé. Ça n’avait duré qu’une semaine, mais se retrouver seules loin de tout ce qu’elles connaissaient leur fit du bien. En tous cas jusqu’au dernier jour. Adora avait une envie particulière pour le dernier jour de ce voyage. Elle voulait tester quelque chose qu’elle n’avait encore jamais fait. Pour cela, elle se saisit d’un couteau et prétexta un besoin de prendre l’air seule. Elle se baladait dans les rues, à la recherche d’une personne ayant l’air d’être aimée. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle voulait faire cela. Peut-être était-ce la culmination de son addiction au chaos : voir une famille en deuil, savoir qu’elle aura marqué la vie de plusieurs personnes pour toute leur vie. Comment avait-il fini si bas ? Elle qui avait fini par prendre goût à l’altruisme. Elle n’avait plus le temps de se poser toutes ces questions, son couteau était déjà planté dans le cœur d’un inconnu. Un pauvre innocent qui avait simplement croisé sa route. Puis elle rentra à l’hôtel, simplement.

Sur le chemin, elle s’était arrêtée dans des toilettes publiques pour laver ses mains et le couteau, ainsi, en rentrant dans la chambre où l’attendait Lyse, il n’y avait aucune trace de son action. Aucune, si ce n’était ses mains tremblantes et son regard fuyant. Lyse ne tarda pas à se rendre compte que quelque chose n’allait pas. À se faire du soucis pour Adora, qui ne pouvait pas lui résister longtemps et finit par lui avouer. Et malgré la compassion légendaire de Lyse, elle ne pouvait pas lui pardonner cet acte. C’était tordu, c’était malsain, c’était grave, c’était impardonnable. Le regard de Lyse ce soir-là fit grandement souffrir Adora. Lyse, qui devait la comprendre. Lyse, qui devait la soutenir. Lyse, qui lui avait promis de ne jamais l’abandonner. Lyse, qui se retrouva avec la gorge soudainement tranchée.  

Adora pleura pendant de longues minutes, avant de finalement se reprendre. Elle n’avait pas eu le choix : Lyse l’avait abandonnée. Trahie. Après avoir finalement repris ses esprits, Adora rédigea une fausse lettre de suicide, dans laquelle Lyse semblait avouer avoir commis un meurtre, ne pas avoir supporté ce poids sur sa conscience, et avait ensuite mis fin à ses jours pour ne plus ressentir cette culpabilité. Puis elle appela les urgences. Lorsque la police arriva, Adora n’eut aucune difficulté à paraître paniquée et en deuil : elle l’était vraiment. Encore maintenant, elle aimait Lyse profondément et était dévastée à l’idée d’avoir dû mettre tout cela en scène. À cause de tout cela, la police la crut. Quelques jours plus tard, Adora était de retour dans sa ville natale. Sur YouTube, elle pouvait regarder la déclaration de la famille de la victime sur ce terrible évènement. Au final, Adora n’en retira pas autant de bonheur qu’elle ne l’avait espéré. Ou en tous cas, le bonheur éprouvait ne valait pas vraiment le chamboulement qu’elle avait ressenti en tuant un inconnu ainsi que sa copine.

30 décembre 2015 –

“Adora Cura Herrada a enfin été interpellée par les autorités.” Elle avait finalement atterri en prison. Enfin, “atterri”. Après les évènements qui avaient eu lieu en août, elle avait erré pendant quelques temps sans but. Elle continuait ses activités précédentes, mais sans grande conviction. Il y avait toujours ce détail qui la dérangeait : pourquoi se sentait-elle aussi mal après avoir tué cet homme ? Si elle n’avait pas été si fragile, Lyse n’aurait rien remarqué et tout se serait bien passé. Elles auraient vécu heureuses, Lyse aurait sûrement poussé Adora à continuer dans la politique, puisqu’elle appréciait cela. Peut-être aussi qu’Adora aurait fini par s’épanouir suffisamment pour ne plus ressentir ce besoin irrépressible de causer le chaos.  

Une solution évidente s’imposa à Adora. Pour ne plus jamais être aussi faible face à un meurtre, il fallait qu’elle en commette d’autres. Suffisamment pour anesthésier sa conscience, tout simplement. Alors elle s’y attela. Elle tua des personnes aléatoires, sans choisir spécifiquement, dans le seul but de s’y habituer. La première lui fit un choc terrible, lui remémorant tout ce qu’il s’était passé auparavant. Le deuxième aussi. Pour le cinquième, elle commençait à se sentir un peu mieux. Pourtant, ce n’était toujours pas assez. Au huitième, elle se rendit à l’évidence : elle n’était pas faite pour tuer. Le chaos était certes agréable, mais il y avait cette fichue conscience qui la retenait.  

La course-poursuite avec les autorités, elle, fut intéressante. Pleine d’adrénaline. Adora avait été vue et reconnue par un témoin et était maintenant en fuite. Les chaînes de télévision montrait son image à tout le pays. Elle était connue ! Mais elle venait aussi d’anéantir toutes ses chances d’avoir un futur décent. D’avoir un futur tout court, en fait. Assise en prison, elle réfléchissait à ses actions. Pour le moment, les gens la connaissaient. Elle ressentait un certain plaisir à se dire qu’elle avait affecté les vies de tant de gens. Mais elle avait atteint sa limite. Maintenant qu’elle était en prison, certainement à vie, elle ne pourrait plus jamais satisfaire ses pulsions. Elle ne pourrait plus jamais nuire à qui que ce soit, mais elle ne pourrait plus jamais réellement aider qui que ce soit non plus. Est-ce qu’elle s’ennuierait toute sa vie ? Très probablement. Si c’était ça son futur, alors autant disparaître, non ? À quoi bon continuer d’exister dans un monde sans amusement, où elle avait atteint ses limites ? Oui, définitivement, elle souhaitait disparaître.  

Dans ma tête

Adora n’est fondamentalement pas une bonne personne, même si certains pouvaient se laisser prendre au jeu et la considérer comme agréable. Son sourire, lorsque l’un de ses plans se passait comme prévu, était déjà terrifiant lorsqu’elle était enfant, et n’a jamais cessé de l’être. En vérité, elle avait le même sourire lorsqu’on la remerciait d’avoir fait une bonne action, la seule différence étant le contexte. Dans ces cas-là, certaines personnes allaient même jusqu’à trouver son sourire charmant.

Elle-même ne comprend pas réellement d’où lui vient son addiction au chaos : était-elle née ainsi, ou bien était-ce quelque chose qu’elle avait développé durant son enfance, lorsqu’elle essayait désespérément d’attirer l’attention de ses parents ? Au final, elle a fini par arrêter d’y réfléchir : ça ne lui apportait rien de savoir pourquoi. Tout ce qu’elle avait besoin de savoir, c’était que cette addiction était là, et qu’elle n’était pas près de partir. Alors parfois, elle se fait un petit plaisir : quand d’autres font une virée dans les bois pour se ressourcer, elle tente de briser une amitié, de faire mettre quelqu’un en prison, ou simplement de voler, briser, brûler quelque chose. Parfois, quelque chose d’aussi simple que la dégradation de biens lui suffit. Ses plans préférés restent ceux qui englobent le plus de gens possible : elle aime marquer les pensées des gens, d’une manière ou d’une autre.

Cependant, lorsqu’elle n’était pas absolument détestable, il lui restait toujours ses petits loisirs : aider des personnes dans le besoin, quelles qu’elles soient, ou bien jouer du piano. C'étaient deux manières de passer le temps comme elle le pouvait. Elle s’intéressait aussi bien évidemment à la politique, mais il s’agissait d’un rêve plus dur à atteindre : son niveau académique et son origine sociale étaient bien trop bas pour pouvoir prétendre à un poste à haute responsabilité. Elle se contentait donc de lire l’histoire du monde, la manière dont les dirigeants avaient inscrit leur marque dans l’histoire. Que ce soit la colonisation, les guerres, l’esclavage, la passation de lois importantes portant leur nom : tant de façons de marquer les esprits en créant un grand chaos dans le monde entier. Bien entendu, elle savait ce qui était acceptable ou non, et évitait donc de vanter les mérites de tout cela. Elle-même n’était pas sûre d’apprécier cela, même si elle pouvait comprendre les motivations des dirigeants qui les avaient déclenchés.  

Ces spécificités mises à part, Adora était aussi quelqu’un d’assez social. Elle avait pris l’habitude de vagabonder d’un groupe d’amis à l’autre, sans réellement s’attacher, mais en appréciant la possibilité de pouvoir parler avec à peu près n’importe qui. Elle ne s’attachait pas beaucoup pour la simple raison que la plupart des gens qui apprenaient à la connaître un peu plus en profondeur étaient souvent rebutés par ses pensées et ses divertissements. Les autres, ceux qui ne la connaissaient que de l’extérieur, la trouvaient généralement peu intéressante : elle n’avait pas une très bonne discussion, et certains trouvaient même qu’elle était gênante. Il y en avait quelques-uns, bien sûr, qui appréciaient sa présence, mais leur nombre restait plutôt limité.

Apparition Puisse le sort t'être favorable

Arrivée sur Lux

Une minute, elle est assise dans sa cellule. L’autre, elle se retrouvait au milieu d’une grand pièce, entourée d’une étrange lumière grise. On l’accueille, on lui dit qu’elle est maintenant une lumière, on lui raconte des histoires sur les étoiles, comme quoi elles seraient à l’origine de ce nouveau monde, comme quoi elles donnent des lueurs à tous les habitants, comme quoi ce monde est une nouvelle chance, un moyen de fuir la Terre et de se reconstruire ici, dans un monde meilleur. Bien sûr, Adora était tentée de les envoyer paître, de partir et de ne pas se retourner. Mais elle aimait bien l’idée que les étoiles l’aient choisie pour lui permettre de vivre une nouvelle vie. Une vie éternelle, qui plus est, qui lui donnerait largement le temps de faire tout ce qu’elle voulait.

Sans vraiment savoir si elle voulait remercier les étoiles ou attirer l’attention de ceux qui les vénéraient, elle se choisit un nouveau nom. Son ancien ne lui correspondait pas vraiment et lui avait été donné par des personnes dont elle ne se souciait plus. Adora devint ainsi Eliana, fille du soleil, l’étoile la plus proche et donc la plus importante. C’était sa manière à elle de se donner de l’importance, au final. Lorsqu’on lui présenta les différents cercles, cependant, elle décida d’abord de ne pas s’en approcher. Être neutre était la meilleure chose à faire tant qu’elle ne se serait pas familiarisée avec l’endroit.

Ce ne fut qu’au bout de quelques minutes de conversation qu’elle se rendit compte d’un poids sur sa tête et au bas de son dos. Quelque chose avait changé. Est-ce qu’elle portait un chapeau ? Une ceinture ? Passant sa main, elle comprit qu’elle avait faux sur toute la ligne. Les étoiles lui avaient donné quelques attributs félins. Pour quoi faire ? Quel était l’intérêt ? Était-ce seulement parce que, comme les chats, elle avait ce besoin d’affection, tout en se montrant parfois destructrice ? C’était une théorie, bien qu’elle ne pourrait sûrement jamais la vérifier. On lui tendit un miroir pour lui permettre d’identifier l’étendue des dégâts. Dégâts qui n’en étaient pas tant, au final. C’était certes peu commun, mais ça lui donnait un certain charme. Ça attirait le regard. Tout comme ses yeux, dont l’un d’eux avait tourné au jaune. Elle avait beau y réfléchir, encore maintenant, elle ne trouvait pas d’explication à ce changement particulier. Les voies des étoiles sont impénétrables.

Sa première année, Eliana la passa à arpenter les rues. Elle n’avait pas besoin d’un travail pour le moment, elle pouvait donc passer le plus clair de son temps à observer les gens, la manière dont ce nouvel endroit fonctionnait. En comprendre les rouages pour mieux s’adapter. Peut-être, après, rejoindre un Cercle, si l’occasion se présentait. Ce fut une année très enrichissante, pour elle. Les roublards étaient les premiers à être venus la voir, mais ils ne l’intéressaient pas. Eliana avait quelques idées de la manière dont elle pourrait passer le temps ici, mais pour cela elle avait besoin d’un minimum de réputation. Faire partie des rejetés n’était pas dans son intérêt.

Alors son dévolu se jeta sur les seuls autres qui faisaient du sens pour elle : les créatifs. Malgré tout, elle aimait toujours faire du piano. Elle n’était pas une prodige et elle était bien incapable de composer elle-même, mais elle savait assez bien reproduire des musiques déjà écrites pour avoir attiré l’attention de certains. Parfois, elle se produit donc dans des bars. Elle n’a pas vraiment le niveau pour viser des établissements plus importants. Malgré tout, comme prévu, elle parvint à attirer l’attention des créatifs, qui l’invitèrent dans leur cercle. C’était une manière pour Eliana de se mettre en sécurité, d’avoir un endroit où retourner si tout ne se passait pas comme prévu.

Elle a aussi appris à apprécier son temps passé à l’Orphelinat. Elle y va une fois par semaine, juste ce qu’il faut pour que les enfants se souviennent d’elle et lui sourient lorsqu’elle vient. Elle passe un peu de temps avec eux, aide les bénévoles qui en ont besoin, puis repart vaquer à d’autres activités. Elle n’y reste jamais plus de quelques heures, mais c’est sa manière à elle de recharger ses batteries, de passer un peu de bon temps.

Maintenant, il ne lui reste plus qu’à s’infiltrer dans les sphères politiques.

Mon pouvoir

Certes, son pouvoir peut se trouver pratique. Il peut même être assez drôle à utiliser. Voir les gens perdre contenance tandis qu’Eliana répète trois fois leur nom, tout en soutenant leur regard, est presque assez drôle pour qu’elle n’ait pas à utiliser son pouvoir. Seulement, parfois, la malédiction s’impose. Plus qu’une véritable arme sournoise, Eliana a appris à l’utiliser comme outil de dissuasion. Personne n’apprécie d’être maudit, d’autant que la malédiction est tenace, bien que peu dangereuse.

Si elle l’avait souhaité, Eliana aurait pu se donner des airs de sorcière, et jouer dessus pour semer la terreur. Seulement, elle voulait profiter de cette nouvelle chance. Tenter sa chance parmi les grands de ce monde, si elle le pouvait. Alors elle n’utilise que très peu son pouvoir.

PseudoDerrière l'écran, qui es-tu ?

Pseudo | Shigurai, vous me connaissez sous le pseudo de Alasie héhé Âge | 21 ans Arrivée sur le forum | bloupbloup DC bloupbloup Première impression | Eh c'est bien joli par ici hihi Autre | pouet

C'est marrant parce qu'on a ce joli espace pour parler de nous autant qu'on veut, mais j'ai pas grand chose à y dire, si ce n'est : I'm here to fuck shit up.

Eliana
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On perd pas de temps et on lance les dés magiques alleeeez Eliana - Enfant du soleil ? 1152985671 Eliana - Enfant du soleil ? 1152985671 Eliana - Enfant du soleil ? 1152985671
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Lux Essemus
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bonjour, j'espère ne jamais te croiser, salut \o/
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Re-bienvenue, ô grande admin Eliana - Enfant du soleil ? 3507569488 !

J'aime ce feat, j'aime déjà ton perso, p'tain c'est une hybride, j'crois que mon âme de furry est réveillée, j'ai envie de graph avec Eliana, j'adore son prénom, aled- /PAN/

Je lirais l'histoire quand je pourrais, mais tu connais déjà mon avis krkrkr 👀 ! Et surtout, courage pour la rédaction de la suite Eliana - Enfant du soleil ? 1942190016 !
Béatrice
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Reee :33
J'adore déjà ce personnage ! T'as réussi à faire marcher quelqu’un de "méchant" en nature et je sais pas comment t'as fait Eliana - Enfant du soleil ? 1152985671 Et pour cela je vais stalk cette fiche krkrkr
Anna
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Un personnage qui s'appelle Adora avec Catra comme avatar hein Eliana - Enfant du soleil ? 1993971041
Quel psychopathe ce personnage, il ne vaut mieux pas croiser sa route XD
Re bienvenue o/
Arwel
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Dolly
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Eliana

l


À ton arrivée Eliana, ton halo était d’un gris clair agréable. Les étoiles ont décidé de t’accorder comme don « Malédiction » : prononce le nom d’une personne trois fois en la regardant dans les yeux et elle sera maudite pour quelques jours. Elle sera alors malchanceuse durant ces quelques jours : entre chutes et crottes de chien qui traînent dans les parages, cette personne regrettera s’être attirée tes foudres. La malchance ne met pas en danger sa vie, mais elle peut la lui pourrir.

Il est tout naturel que les Roublards te proposent de les rejoindre ; ils ont tout à gagner à avoir une personne telle que toi dans leurs rangs. Mais d’autres cercles prennent le risque de te proposer une place à leurs côtés : les Créatifs, qui pensent que ton amour pour le piano pourrait compenser ton amour pour le chaos (et peut-être même le remplacer, qui sait ?) ainsi que les Savants. Les Savants ont en effet eu vent de ton amour pour la politique, et considèrent que tu pourrais approfondir cet amour dans leurs rangs.
Que vas-tu choisir ? Le chaos est-il toujours aussi attirant pour toi maintenant que tu es à Lux ?

Dolly
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J'ai fini ma fiiiiiiiche Eliana - Enfant du soleil ? 1942190016
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Dolly
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Eliana

enfant du soleil, tu parcoures la terre le ciel
youhou !!

Hey Eliana, ne serait-ce pas le doux son de la validation que j'entends résonner au loin ? Mais si, c'est bien cela ! Allez va petite sorcière politicienne, va tous nous maudire !

- Tu peux désormais aller faire ta fiche de lien si tu le désires, et même ouvrir ta propre boîte aux lettres
- N'oublie pas d'aller recenser ton avatar !
- Tu as désormais accès à ton QG et à des missions exclusives !
- Alors va RP et voter pour le forum, petit padawan !

Dolly
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