Feat Kraftwerk & Yuri
Curiosity killed the cat.
Jour de repos, aujourd’hui.
Habituellement, Yuri passait ses journées off à la bibliothèque. Son petit boulot de coursier lui permettait déjà de visiter la ville sous couvert d’une raison… Puisqu’il n’était pas un grand fan des promenades sans but, surtout lorsqu’il se retrouvait seul. C’était le meilleur moyen pour laisser ses idées vagabondées et il tenait particulièrement à éviter. Il arrivait, ces derniers temps, à tenir éloigner ses mauvaises pensées, laisser de côté son cœur meurtri pour afficher son sourire béat en toute circonstance. Mais, quand le souvenir de Seiya devenait trop fort, il lui était presque impossible de paraitre… Normal.
Dans ce cas-là, il restait enfermé chez lui, à broyer du noir. Son regard s’éternisait sur l’écran éteint et fêlé de son téléphone portable. Œuvre d’un autre temps, dirons-nous… Ici, il n’avait pas trouvé de moyen de le recharger. Même s’il y avait de l’électricité, il était bien incapable de créer un adaptateur qui lui permettrait de recharger l’appareil. Alors, quand ce dernier s’était définitivement éteint, il y a presque deux ans de ça, la frustration l’avait fait voler à travers la pièce. Bon, ok. C’était stupide, comme réaction. Il l’avait bien réalisé, en le récupérant. Il s’en était voulu ; si jamais les nouvelles technologies et l’avancement de ce monde lui permettait de fournir l’énergie nécessaire pour l’allumer et qu’il avait tout foutu en l’air par énervement… Son cœur se briserait encore, une nouvelle fois. L’idée de pouvoir un jour revoir le visage de son défunt petit-ami était quelque chose qui lui permettait de tenir. C’était une motivation sur laquelle il ne voulait pas cracher.
Et toi et ta tendance à céder rapidement à l’énervement ont failli mettre un terme à ce désir.
Il y avait encore une chance, que l’appareil refonctionne un jour. Au final, ce n’était que l’écran, qui s’était abimé. Pas trop pour ne plus rien voir. L’espoir n’était pas totalement perdu et il avait essayé de prendre ceci comme une leçon, celle de mettre sa colère de côté. Jusqu’ici, elle ne lui avait jamais rien apporté de bon. Cependant… C’était plus facile à dire qu’à faire, assurément. Le sentiment d’injustice qu’il ressentait en permanence n’aidait en rien. Les questions existentielles non plus. Appartenir au cercle du savoir l’aidait à se contrôler, toutefois, allez savoir pour combien de temps. Bref. Ce n’était pas joyeux non plus.
Plutôt que de tourner en rond -ou de fixer bêtement un écran noir-, il avait opté pour une ballade. Alors oui, il ne se baladait pas sans but ; ce n’était pas le cas, aujourd’hui. Durant ses tournées, il s’était plus d’une fois retrouvé dans l’ancien quartier. Quartier qui l’avait particulièrement intrigué par son architecture… Unique. Un mélange de plusieurs cultures, de plusieurs époques, aussi. De quoi maintenir assez longtemps sa curiosité pour chasser ses mauvaises pensées. Et puis, surtout, il avait découvert l’atelier. Un endroit ouvert au public, dont la construction le laissait sans voix. Il s’était naturellement dirigé vers ce dernier, restant stupéfait face à l’édifice.
C’était… Un véritable ovni. Il jurait complètement avec les bâtiments aux alentours, lui faisant penser au temple traditionnel qu’on trouvait dans Tokyo, ceux à côté des immenses buildings. C’était assez semblable, mine de rien. Un sourire naïf dansait sur ses lèvres, alors qu’il essayait de comprendre comment ce bâtiment faisait pour ne pas tomber en ruine. Il avait beau savoir que, dans ce monde, la magie opérait… Il avait du mal à croire qu’elle puisse être assez forte pour maintenir constamment un bâtiment debout. Avec son propre pouvoir de toute manière, il avait une vision complètement déchue de la portée des lueurs, allant jusqu’à oublier qu’elles existaient. Sa curiosité le poussa à pénétrer dans l’édifice -puisqu’il était ouvert au public, de toute évidence-, bien qu’une partie de lui craignait que tout lui tombe sur la tronche. L’idée de mourir étouffé par les débris… Très peu pour lui.
Il restait toujours bluffé par le monde qu’il découvrait devant lui. Il avait entendu parler des Confectionneurs, mais il ne pensait pas avoir la possibilité de les voir travailler. Il avait, sérieusement, l’impression d’être un gosse dans un musée qui le fascine, avec toutefois l’interdiction de toucher à quoi que ce soit. Il ne voulait pas, non plus, déranger les travailleurs dans leurs emplois… Mais il fallait, forcément, qu’à un moment, il soit un peu gauche. En passant près de ce qui semblait être une machine, il cogna contre une clé anglaise, posée distraitement sur un rebord et… Gling gling gling. Le raffut de fou du métal qui résonne.
Niveau discrétion, on repassera.
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Curiosity killed the cat
Feat Yuri & Kraftwerk
L’atelier n’était pas forcément bondé aujourd’hui. Il faut dire que certaines personnes n’ont pas forcément besoin d’être là tout le temps pour pouvoir être efficace. Malheureusement, ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. Certains se diront “quel idée de se donner autant de chose à faire”, “il pourrait prendre une pause de temps en temps, ça ne ferait pas de mal”, mais le soucis vient souvent de l’ennui. Après tout, le travail permet d’oublier ses soucis, et aussi de passer le temps, qui est malgré tout bien long lorsque l’on a la vie éternelle.
Arrivé vers 7 heures du matin afin de terminer un certain travail, une épée typiquement allemande qu’un collectionneur souhaitait ajouter à sa collection, appelée flamberge. Un travail plutôt long pour quelqu’un qui n’est pas habitué à forger des armes en temps normal, d’autant que les ondulations de la lame n’était pas faites pour rendre la tâche plus aisée. Enfin, la lame était finalement terminée, le manche et le pommeau installé, ainsi que la garde. Il ne restait plus qu’à faire les tests. Il y avait un espace suffisamment grand à l’arrière de la forge dans laquelle je travaillais, qui me permettait de vérifier si les lames étaient utilisable ou non, en tranchant des nattes de bambou que d’autres confectionneurs me donnait afin de faire ce genre de chose.
Première coupe… la natte de bambou enroulée fut tranchée en deux, de façon nette. Nouvelle coupe, encore une fois, elle fut tranchée. Le travail fut donc terminé et il ne restait plus qu’à appliquer de l’huile dessus afin de préserver l’acier de l’oxydation.
Une fois cela fait, je me rendis au nid, afin de prendre un café. On ne change pas les habitudes après tout, et vu le manque de sommeil dont j’étais victime par moment, il valait mieux en prendre.
De retour à mon atelier, je traversa une porte situé à l’intérieur, séparant la forge de mon autre activité: l’électrique et les objets électroniques.
certes, il y avait les ampoules, un semblant d’utilisation de l’électricité dans la ville, mais il y avait encore beaucoup à faire, et l’on peut dire que l’une des choses qui manque le plus ici, c’était le moyen de compiler des musiques, et c’est justement ce sur quoi j’essayais de travailler en ce moment : refaire un phonographe - gramophone. J’étais encore assez loin de ce qu’on pouvait avoir sur terre, mais cela fonctionnait déjà plus où moins de façon mécanique, en actionnant une manivelle. le soucis bien évidemment se posait lorsqu’il fallait faire en sorte de le changer en électrique. Enfin, j’y passais quoi… une heure? deux heures peut-être, avant qu’un énorme vacarme se fasse entendre à l’extérieur de la pièce, très certainement dans la forge… je laissa donc en place ce que je faisais, pour traverser à nouveau la fine porte séparant la forge du reste, pour tomber sur un spectacle assez désastreux….
Tout les outils que j’utilisais en temps normal était tombé par terre…. Et dire que des fois, on s’embête afin de garder de l’ordre dans cet atelier.
Hé… tête blonde ! faudrait penser à ramasser un jour quand même.
S’approcher des outils par terre, et commencer à les ramasser, pour les replacer aux endroits où ils étaient, prenant son temps pour ne pas faire d’erreur.
Une chance que la flamberge n’était pas à côté, il aurait pu y avoir un blessé avec tout ça…
...hmm? par contre… qui est cette personne à côté? C’est elle qui a fait tomber les outils? Tête blonde, arrête de le regarder et continue de ramasser, tu as autre chose à faire et…
Bah voilà ! c’est ce genre de chose qui arrive quand on est pas concentré ! on lâche le marteau qu’on a dans les mains et il atterrit sur ton pied ! t’es un chanceux quand même d’avoir des renforts en acier dans tes bottes, sinon tu aurais été bon pour un séjour à l’hôpital ! allez ramasse et replace le là ou il est normalement.
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Feat Kraftwerk & Yuri
Curiosity killed the cat.
La maladresse. On pourrait presque penser qu’elle était innée, chez lui. Pourtant, il n’avait pas l’impression d’être si gauche ; peut-être fallait-il qu’il revoie son jugement, là-dessus. Croire que son acte n’avait pas attiré l’attention était une utopie. Le vacarme généré l’avait bloqué dans une stupeur, surtout lorsqu’il réalisa qu’il n’avait pas fait tomber un outil, mais quasiment tous les outils… Oups. Son regard tomba sur une épée non loin, se disant qu’il aurait eu l’air encore plus fin s’il l’avait fait tomber à son tour. Surtout si la lame était affutée… Il pouvait se blesser, dans ce monde. Un peu comme dans le vrai, en somme. L’idée d’être passé à deux doigts de la perte d’un membre ou dans un bain de sang l’avait plongé dans une torpeur absurde. D’autant plus qu’il ne bougeait toujours pas pour réparer sa bêtise, comme si ne pas agir pouvait l’aider à faire en sorte que cela n’ait jamais eu lieu.
Epic fail.
Un type s’approcha. Un blond qui gardait un regard neutre -tout comme son expression faciale-, mais voyant le bazar qui avait été foutu, se focalisait sur le rangement. De quoi faire en sorte que le japonais se sente encore plus mal. Au moins, cela eut l’effet de lui donner un coup de pied aux fesses, réagissant enfin. « Pardon ! Je suis désolé ! » Avec la courbette qui allait avec. Après tout, il pouvait difficilement aller contre plus de vingt ans d’éducation à la nippone. Ce qui ne l’empêchait pas de se sentir définitivement con. Lui qui venait ici pour découvrir ce bâtiment et ces lieux qui lui semblaient hors du commun, il fallait, forcément, qu’il fasse la boulette de trop. Il se sentit davantage débile lorsqu’il vit ce marteau échapper des mains du gars, venant à s’écraser sur son pied. … Intérieurement, un cri d’effroi s’échappait de sa poitrine.
« Ça va ?! »
Un brin de panique, malgré le fait que les chaussures dont il disposait semblait être particulièrement rembourré. Dans ce genre d’atelier, c’était sans doute mieux d’être équipé de chaussures de sécurité. Néanmoins, ça n’empêchait pas Yuri de réellement s’inquiéter pour le type. La culpabilité d’être à l’origine de ce problème n’arrangeait pas les choses et s’il fallait filer à l’hôpital, il était capable de le porter sur son dos pour se faire excuser. Certes, c’était un peu extrême, mais il se sentait trop coupable pour réfléchir posément. Il s’agenouilla à son tour, cherchant à l’aider dans sa tâche. Il semblait pourtant y avoir une certaine logique dans le rangement qui lui échappait grandement.
« Euh… Je suis désolé pour le bazar… Je peux t’aider à ranger … ? Je ne sais juste pas où vont les outils… »
Hors de question d’être davantage un poids. Pourtant, malgré tout ce qu’il pouvait faire et le nombre d’excuses qu’il pouvaient dire -t’es chiant à tout le temps t’excuser quand même, une fois ça suffisait-, il se sentait être un peu de trop. Peut-être qu’il aggravait son cas, en apportant son aide… Mais ce n’était pas non plus son genre de faire une connerie et de s’éclipser ensuite. De plus, son regard était à nouveau attiré par l’épée sur l’établi, se demandant si c’était ce gars qui l’avait forgé… Elle lui disait vaguement quelque chose.
Epic fail.
Un type s’approcha. Un blond qui gardait un regard neutre -tout comme son expression faciale-, mais voyant le bazar qui avait été foutu, se focalisait sur le rangement. De quoi faire en sorte que le japonais se sente encore plus mal. Au moins, cela eut l’effet de lui donner un coup de pied aux fesses, réagissant enfin. « Pardon ! Je suis désolé ! » Avec la courbette qui allait avec. Après tout, il pouvait difficilement aller contre plus de vingt ans d’éducation à la nippone. Ce qui ne l’empêchait pas de se sentir définitivement con. Lui qui venait ici pour découvrir ce bâtiment et ces lieux qui lui semblaient hors du commun, il fallait, forcément, qu’il fasse la boulette de trop. Il se sentit davantage débile lorsqu’il vit ce marteau échapper des mains du gars, venant à s’écraser sur son pied. … Intérieurement, un cri d’effroi s’échappait de sa poitrine.
« Ça va ?! »
Un brin de panique, malgré le fait que les chaussures dont il disposait semblait être particulièrement rembourré. Dans ce genre d’atelier, c’était sans doute mieux d’être équipé de chaussures de sécurité. Néanmoins, ça n’empêchait pas Yuri de réellement s’inquiéter pour le type. La culpabilité d’être à l’origine de ce problème n’arrangeait pas les choses et s’il fallait filer à l’hôpital, il était capable de le porter sur son dos pour se faire excuser. Certes, c’était un peu extrême, mais il se sentait trop coupable pour réfléchir posément. Il s’agenouilla à son tour, cherchant à l’aider dans sa tâche. Il semblait pourtant y avoir une certaine logique dans le rangement qui lui échappait grandement.
« Euh… Je suis désolé pour le bazar… Je peux t’aider à ranger … ? Je ne sais juste pas où vont les outils… »
Hors de question d’être davantage un poids. Pourtant, malgré tout ce qu’il pouvait faire et le nombre d’excuses qu’il pouvaient dire -t’es chiant à tout le temps t’excuser quand même, une fois ça suffisait-, il se sentait être un peu de trop. Peut-être qu’il aggravait son cas, en apportant son aide… Mais ce n’était pas non plus son genre de faire une connerie et de s’éclipser ensuite. De plus, son regard était à nouveau attiré par l’épée sur l’établi, se demandant si c’était ce gars qui l’avait forgé… Elle lui disait vaguement quelque chose.
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