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Roublardise
Dolly
Roublardise

@Vamp
Il est tard Dolly ; il fait nuit ; il pleut. Que fais-tu dans ces ruelles sombres et étroites ? Ce n’est pas vraiment ton environnement de d’habitude. Des types effrayants trainent dans le coin, et qui sait ce qu’ils cachent sous leurs vêtements miteux ? N’importe qui pourrait avoir peur. Mais pas toi. Parce que ces types, tu les connais. Ce ne sont pas forcément tes meilleurs amis, c’est sûr, mais tu les connais. Vous dansez ensemble aux fêtes à la Cour des Miracles, ils viennent te voir pour calmer leurs douleurs, vous vous retrouvez parfois autour d’un verre. Vous êtes tous des Roublards, et les Roublards ne se font pas de mal entre eux. Alors, dès que l’un d’entre eux s’approche un peu trop de toi, tu fais apparaître ton visage sous ta capuche, et vous vous saluez ; il sait que tu n’es pas un ennemi, un pigeon, et certainement pas une victime, et il te laisse continuer ton chemin. Les gens ayant reçu de meilleures bénédictions des étoiles vous méprisent peut-être, mais au moins tu peux avancer dans les endroits les plus glauques en paix. Tu supposes que c’est déjà ça.

Tu n’es pas dans ces ruelles glauques, étroites, sombres et mal fréquentées pour rien, Dolly. Tu te rends au marché noir ; tu dois faire quelques achats, et tu ne peux pas trouver ceux-là au marché du coin. Tu n’es pas une habituée du marché noir ; en fait, maintenant que tu as réussi à vivre -plus ou moins- de tes revenus de styliste et de maquilleuse, tu évites de trop fréquenter les endroits plus illégaux. Mais parfois la vie est telle que tu as besoin de choses illégales. Et quand tu as besoin de choses illégales, tu vas au marché noir. Voilà, c’est la vie, tu ne peux pas contrôler ta vie, c’est comme ça et puis c’est tout.

Tu réalises que quelque chose cloche ; les ruelles sont d’habitude silencieuses. Un cri les transperce au loin quelque fois, et parfois on peut entendre des rats trouver un repas dans les poubelles, mais on n’entend presque jamais de pas. Quand les Roublards se déplacent dans les ruelles, ils le font silencieusement. Quand ils suivent leurs victimes, ils le font silencieusement. Pour que leurs victimes ne sachent pas qu’elles sont suivies, justement. Les Roublards ne se font entendre que quand ils veulent qu’on les entende. Et les autres marchent le plus silencieusement possible, pour ne pas se faire entendre des Roublards, justement. Alors, à qui appartiennent ces pas que tu entends depuis quelques minutes maintenant ? Pas un Roublard, ils savent qui tu es. Un membre de la Droiture, cherchant à connaître l’emplacement du marché noir ? Tu préfères ne pas prendre de risque. Tu tournes à une intersection, et te cache dans l’ombre d’un mur. Tu sors un couteau de ta poche arrière ; quiconque vit en tant que Roublard garde toujours un couteau sur soi, au cas-où. Peut-être va-t-il être temps pour toi de l’utiliser. Tu n’es pas une grande bagarreuse, mais on t’a appris quelques petits trucs. Tu es prête.

Un visage surgit en face de toi. Un visage que tu ne connais que trop bien. Et tu soupires, exaspérée.
Dolly
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Cercle: Roublards
Lueur: Atténuer les douleurs superficielles
Invité
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Dans la vie il y a deux choses que j’aime. Il y a les vampires et il y a mes esclaves… Bien que pour le moment je n’en ai aucun et que mes pouvoirs de vampires mettent du temps à s’améliorer. Mais avec le temps j’ai du développer plusieurs techniques pour trouver des sujets sensibles de partager leur sang, comme par exemple sortir la nuit, choper des gens dans les rues de ce monde et le leur demander gentiment. Hélas peu acceptent… Et pour combler à ce petit soucis j’ai trouvé autre chose ! Il a quelques années j’ai recruté mon premier serviteur ! Pour le moment il n’a pas de nom, alors je l’appelle par sa dénomination, matraque, et vue sa forme, j’ai décidée de l’appeler monsieur matraque.

Je disais donc que dans la vie j’aimais plusieurs choses, mais pour obtenir ces deux choses, le meilleur moyen, ainsi que le plus rapide est d’avoir recours a monsieur matraque. Un bon coup bien placé et le tour est joué ! Je peux mordre la personne en toute tranquillité. Cependant, vu que je n’ai pas encore de véritable château je ne peux pas recruter les pauvres malheureux.

Bref chacun ses lubies après le travail, ce soir-là j’étais particulièrement énervée pour une raison quelconque. Il ne restait plus qu’a attendre quelques heures avant de sortir avec monsieur matraque et de s’amuser un peu. Lorsque quelque chose d’amusant doit arriver l’attente peut être interminable…

Deux heures plus tard…
L’heure fatidique arriva enfin, et la pluie avec, un allié de plus qui couvre souvent le bruit. Une veste a capuche, un sac a dos avec tout le matos, et enfin mon fidèle compagnon dans la main. Et c’était partie pour l’aventure et le fun. Je me sentais comme une mexicaine avec son compagnon singe de l’ancien monde, mais en version plus badass naturellement.

Un certain temps plus tard…
Bon je devais l’avouer, mon grand défaut était de me perdre facilement, mon sens de l’orientation n’atteignait pas celui de mes ambitions, mais on ne peut pas tout avoir.

J’avais croisé quelques rares personnes de face, ce n’était jamais la bonne posture pour attaquer, en plus de cela ils ne voulaient même pas s’arrêter lorsque je leur demandais, a croire que la pluie était radioactive…

Mon périple continua a travers des ruelles sombres et mal famés, il y a même eu un ahuri qui pensait me faire on ne sait quoi vu ma petite taille, mais il lâcha simplement un tri strident lorsque mon compagnon heurta son appareil génital. Il tomba dans la pluie et tremblait comme un ragondin blessé. Il était hors de question de mordre ce clochard, il faut un met bien plus délicat pour mes belles canines.

Le lieu semblait beaucoup trop mal famé pour tomber sur beaucoup de gens, en particulier un soir de pluie, mais la chance semblait sourire, loin devant moi, une personne tourna à une intersection assez nerveusement. Quoi de mieux qu’aborder une personne qui a peur ? Et bien rien. Je me mis a courir, éclaboussant le sol avec mes baskets a chaque fois que je marchais dans un trou, et soudain je tournais dans la ruelle en espérant que la personne soit directement là.

« HELLO TOI ! Ça te dirait de devenir un vampire ? »

Il fallait toujours une présentation sexy et vendeuse pour appâter la cible.
Anonymous
Roublardise
Dolly
Roublardise
@Vamp
Un visage souriant te fait face ; un visage si souriant que l’on voit ses dents. Ses crocs, plutôt. Ces deux petites canines un peu trop prononcées, qui l’avaient persuadée qu’elle était devenue un vampire. C’est cette fille insupportable qui t’avait abordée, un soir, avec cette exacte même phrase d’accroche. Hello toi ! Ça te dirait de devenir un vampire ? Alors tu avais sorti la première chose qui t’étais passée par la tête, dans l’espoir que cette fille te laisse tranquille. Je suis déjà un vampire. Tu ne l’avais pas dit de façon sérieuse. Tu l’avais balancée d’un air blasé, comme tu aurais balancé à un solliciteur dans la rue « je fais déjà des dons à l’organisation.  C’est juste quelque chose que tu balances sans y penser, juste pour qu’on te laisse tranquille. Mais elle ne t’avait pas laissée tranquille. Pire que tout, elle t’avait crue. Elle t’avait crue, alors que tu avais dit que tu étais un vampire. Quelque chose n’allait pas droit dans sa tête, c’était certain. Tu veux bien croire que tu étais plutôt pâle, et que ton style vestimentaire était particulier, et que ton maquillage n’était pas un modèle de maquillage classique. Mais de là à croire que tu étais un vampire ? De là à croire ce qui était au mieux une blague, au pire un rejet pire délicat ? Son image devait figurer dans la définition de « naïveté » de dictionnaire. Ou stupidité, peut-être.

Hello toi ! Ça te dirait de devenir un vampire ? Tu ne pensais pas que tu la reverrais un jour. Enfin, tu espérais. Tu espérais que cette soirée où elle t’avait collée serait l’unique soirée où vous vous verriez. Mais non. La voilà, à te suivre dans des ruelles glauques. Un vrai début d’histoire d’horreur. Tu soupires, et ranges ton couteau dans ta poche. Tu ne penses pas en avoir besoin, maintenant. Ce n’est que Vamp.

« Les vampires sont pas supposés être discrets ? », tu demandes en soupirant.

Tu retires ta capuche qui jusqu’ici cachait la majeure partie de ton visage, pour qu’elle puisse te reconnaître. Tu espères qu’elle te laissera tranquille pour harceler quelqu’un d’autre, puisqu’elle te connaît. Un peu près. Vite fait. Pour être honnête, tu aurais voulu qu'elle ne te connaisse pas du tout, et que vous ne vous soyez jamais rencontrées. Mais cette fille est tenace, et il faut faire avec, hélas.
Dolly
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