Alban, en quelques mots
- Pseudo : Albanwr, à prononcer “Albanour”, en roulant les “r”. Si c’est trop compliqué et que vous n’avez pas fait gallois LV2, vous pouvez opter pour Alban. Ironiquement, son prénom signifie “qui vient d’Ecosse.”
- Nationalité : Gallois, britannique, celte… Mais surtout pas anglais.
- Age physique : 24 ans
- Age réel : 129 ans
- Année de disparition : 1913
- Particularité : Des tâches de rousseurs sur le visage, une ancienne blessure à la jambe qui le fait boiter et qui le fait parfois souffrir lors d'hivers trop rudes.
- Avatar : Harold, Dragon
Ma vie sous Terre
Il y a au fin fond du Glamorgan, dans les campagnes rustiques du pays de Galles, un petit village portant le doux nom de Senghennydd. Imprononçable pour ceux qui ne sont pas originaires du coin, il n’était connu pour absolument rien avant l’avènement de l’ère industrielle. Et pour cause, c’est la découverte du charbon et son exploitation de masse qui transforma la petite ville rurale en un des plus grands centres miniers du sud du pays.
Albanwr était fils de mineur, et petit-fils de fermier. Les valeurs familiales étaient donc celles du travail acharné, du dur labeur qui permet de ramener à manger à la maison. Sans jamais se plaindre, bien évidement. Cela ne gênait pas le petit garçon qui était content de pouvoir être utile et de rendre son père fier de lui.
Il entra pour la première fois dans la mine à l'âge de 10 ans, sur les épaules de son père. Quelle chance de pouvoir suivre ses pas, de manier sa pioche, de tenir sa lanterne et d'éclairer sa route ! Sa mère, si elle avait encore été là, n'aurait pas réussit à l'en empêcher. Il fallait bien ramener de l'argent à la maison, il fallait bien survivre... Et ce malgré les dangers du métier.
Il passa donc les quatorze années suivantes à l'ombre, au plus profond de la terre. Les impacts de sa pioche sur la pierre rythmaient ses jours et ses nuits. Chaque coup le rendait plus fort, chaque nuage de poussière l'affaiblissait. Quand il ne piochait pas, il creusait. Quand il ne creusait pas, il creusait encore. Au pub, entre deux verres, il parlait de la mine. A la maison, auprès de son père, il parlait de la mine. Au fond de ses songes, même rengaine, il rêvait de la mine.
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Il entra pour la dernière fois dans la mine le 14 Octobre 1913.
Une explosion sonna huit heures et secoua tout le village en contre-bas. Sans être devin, il était pourtant évident de savoir qu’une catastrophe venait de se produire. Pire encore que celle de 1901.
Dans la houillère, la panique se propagea aussi vite que la déflagration. Les mineurs effrayés se pressaient vers la sortie, se bousculaient, s'écrasaient. Albanwr se fit emporter par la foule, hagard, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait.
Les tunnels enfumés étaient devenus irrespirables. Les mineurs encore en vie toussaient, suffoquaient. Chaque nouvelle bouffée d’air brûlait les poumons d’Alban. Un sifflement bourdonnait dans ses oreilles, tout était flou et confus autour de lui, mais il n'entendait que des cris de douleur et de peine. Ici et là gisaient les corps de ses camarades, sans qu'il ne puisse s'attarder sur leur état.
La terre trembla encore, une nouvelle explosion résonna dans les tunnels, secouant les mineurs encore debout. Le plafond céda au-dessus d'eux. Le jeune homme vacilla, sa tête heurta la paroi rocheuse de la mine et tout devint noir.
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Quand Albanwr rouvrit les yeux, le silence était retombé. Allongé sur le dos, contre la pierre froide, l'angoisse lui serra le cœur.
Il appela à l'aide. Il appela Rhys, Owain, Thomas et Dafydd. Il appela son père. Sa voix s'enfonça dans les puits sombres de la mine, se répercutant à l'infini sur les parois de pierre sans jamais ne trouver de réponse. Sa voix se tut, ses cris cessèrent. Et le silence reprit ses droits.
Les heures lui semblaient êtres des jours, les jours lui semblaient être des mois. Coincé au fond de la mine, il attendait. Il avait faim, froid, mal, mais surtout, il avait peur. Avec le temps il s'était habitué à la douleur de sa jambe, coincée sous les débris de roches et de bois. Le sang séché collait ses cheveux à sa tempe, la poussière dans l'air asséchait sa gorge.
Il se vit mourir.
Son éternel optimisme s'ébranla comme les murs de la mine avait tremblé. Il se vit mourir et il n'avait plus peur. Il n'en pouvait plus du froid, de la solitude... Une lueur brilla alors. Il cru qu'elle venait le chercher, l'emporter loin d'ici. Et il n'avait pas tort, les secours venaient de le retrouver.
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Les voix graves de ses frères encore debout s’élevèrent à l'unisson. Vibrantes, poignantes. Elles accompagnaient leurs camarades disparus dans leur dernier voyage, les emportant dans les cieux pour leur montrer le chemin.
« Dors mon enfant, contre mon sein
C’est confortable et chaleureux »
Cette berceuse, Albanwr ne la connaissait que trop bien. Dans la langue de ses ancêtres, il entendait encore son père la chanter. Et aujourd'hui, sa voix tremblait trop pour qu'il puisse lui chanter en retour.
« Les bras de maman t’entourent
L’amour de maman est sincère »
La silhouette macabre de la mine se détachait sur l'horizon grisâtre, il n'osait pas la regarder. Son coeur se serra quand il vit le cortège funèbre, sa vision se flouta soudain. Des larmes dégoulinaient sur le visage du jeune homme sans qu'il ne puisse rien faire. Un flot infini de tristesse.
« Dans ton sommeil, rien ne t’effraie
Rien ne trouble ton repos »
La vérité était cruelle. Elle le frappait en plein coeur, tordait son estomac, torturait son esprit.
Il avait survécu et pas les autres.
Il avait survécu et pas son père.
C’était injuste. Douloureux. Inconcevable.
Lui qui était pourtant si optimiste, il ne le supporta pas. Il ne l'acceptait pas.
« Ferme tes yeux, petit ange
Dors contre dans les bras de ta mère. »
Dans la mine en feu, avec la poussière de charbon, il voulu disparaître à son tour.
Albanwr est un gentil garçon. Il ne cherche pas à blesser les autres volontairement, et même s'il essayait, il en serait incapable. Il est pacifiste, il évite les conflits qu'il ne sait pas gérer. C'est quelqu'un qui veut le bonheur des autres, avant le sien. Quelqu'un qui est peut-être plus triste qu'il n'ose l'avouer.
Son optimisme à toute épreuve peut parfois fatiguer, agacer. Il essayera toujours de voir le bon côté des choses, de remonter le moral ou de faire le pitre s'il n'a pas les mots qu'il faut pour vous redonner le sourire.
Grand sensible, Albanwr s’émerveille du monde qui l’entoure, pleure pour de petites choses et rit aux éclats la seconde d’après. C’est un jeune homme vivant. Un jeune homme franc, qui ne sait pas mentir, qui ne se prend pas la tête avec des choses trop compliquées pour lui.
Il n'est pas bête, loin de là, mais ne fait pas trop d'efforts non plus. La réflexion lui fait peur, trop penser l'effraie et il s'occupe toujours le corps pour ne pas laisser de répit à son esprit. Pas le temps de penser, pas le temps d'être triste, voilà son étrange philosophie de vie.
C'est pourquoi il est curieux de tout. Faire de l'exploration, apprendre de nouvelles choses, se lancer dans des défis plus farfelus les uns que les autres, bosser pendant des heures ; rien ne lui fait peur, rien ne l'arrête. C'est un travailleur acharné, qui ne sait pas se plaindre et qui hoche gentiment la tête à tout et n'importe quoi.
Il se satisfait d'un rien, se complaît dans une routine monotone qui semble le rassurer et lui offrir un semblant de confort. Les changements trop brusques dans son petit quotidien l'effraie, il n'aime pas quand les choses tournent mal et ne gère que très mal les situations de crises.
Avec le temps, il semble heureusement avoir gagné en maturité. Il a apprit la patience, il a apprit que parfois il vaut mieux se taire plutôt que de dire une bêtise, mais dans le fond, il reste ce petit garçon qui a grandit bien trop vite. Il cherche la compagnie des autres, ne supporte guère la solitude. Il a besoin de monde autour de lui pour se sentir vivant. Pour être heureux.
Dans ma tête
Derrière l'écran
C’est notre cher Arwel qui m’a sorti de ma grotte et qui m'a filé le lien du forum. Moi, c’est Loki -entre autres- et mon âge vénérable restera un secret ~
J'aime beaucoup le desgin et le concept du forum, je trouve que mettre un peu de hasard pimente le jeu. J'espère que mon bébé gallois vous plaira et hâte de RP avec vous o/
Casseur de cailloux.
Il n'en avait pas assez casser en 24 ans, des roches, voilà que ça continue encore à Lux. Ce n'est pas pour lui déplaire, à vrai dire. Alban voit le bon dans chacune des situation et il trouve même ça amusant, cette ironie du sort. Pas très utile dans la vie de tous les jours, certes, mais quand on est spéléologue, ça peut toujours servir.
Albanwr peut donc casser des cailloux par sa seule volonté. Des petits cailloux. De la taille d'une noix, au début, puis à force d'entraînement et de persévérance, il a pu s'attaquer à des cailloux plus gros et il peut aujourd'hui briser des pierres de la taille d'une pastèque. Cela doit dépendre de la densité de la roche, de sa composition... Il ne sait pas trop. Mais il est fier de ses progrès, le gallois.
How to train your rock
" Des cailloux, des cailloux, encore des cailloux ~
Des cailloux, des cailloux, toujours des cailloux ♪ "