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Roublardise
Dolly
Roublardise
Merde, merde, merde, merde. Tu cours depuis un moment, poussée par l’adrénaline mais le souffle de plus en plus court. Ils sont derrière toi. Tout s’est mal passé ce soir. C’est un cauchemar.

Après ta dispute avec Wen, tu avais fini par comprendre que tu ne pouvais compter que sur tes compagnons Roublards ; eux-seuls seraient toujours là pour toi, pour te protéger, pour t’épauler. Tu devais faire de même. Tu as donc commencé à être de plus en plus présente pour eux, à les héberger, les cacher des Droits quand ils en avaient besoin, soulager leurs douleurs les plus superficielles. Mais tu restais toujours une bonne Lumière ; ton travail de styliste restait ton activité principale, tu évitais toujours les activités criminelles. Mais ton implication plus poussée avec les Roublards t’avait attiré les foudres des Droits -à juste titre d’ailleurs, ils faisaient leur boulot après tout. Ils n’avaient pas tort quand ils débarquaient chez toi ou dans ton atelier en disant que tu cachais des criminels ou des biens recelés ; mais ils étaient d’une telle arrogance, d’un tel mépris, qu’ils ravivaient la haine que tu éprouvais pour eux. Par chance, ils n’avaient jamais pu rien prouver : tu savais toujours quand ils arrivaient (grâce aux systèmes de communications entre les Roublards) et tu avais toujours de bonnes cachettes, ou une bonne sortie de secours. Ils n’ont jamais eu de preuve réelle, et n’ont donc jamais pu te mettre en prison. Il y a eu des interrogatoires mais tu n’as jamais rien lâché. Aux yeux des Droits, tu étais une racaille, mais pas dangereuse. Ils te relâchaient alors, mais te laissant plein d’amertume. Était-ce par provocation que tu es montée d’un cran ? Était-ce pour prouver ta loyauté au cercle ? Était-ce parce que les visites régulières des Droits dans ton atelier avaient quelque peu tué ton commerce ? En tout cas, tous ces éléments t’ont contrainte à recommencer ce que tu faisais au tout début de ton arrivée à Lux. Tu n’as pas recommencé les arnaques, mais tu t’es jointe aux cambriolages. Tu es grande, mais fine, et souple ; tu peux te glisser dans des endroits inaccessibles à d’autres. Et jusqu’ici, tout s’était bien passé. Vous rentriez à la Cour des Miracles les poches pleines de votre butin, le distribuiez entre vous, en donniez une petite partie au Roi des Thunes qui lui-même en redistribuerait une partie aux plus démunis des Roublards. Ce n’était certes pas ton activité favorite, mais ils étaient ta famille, et tu devais bien te nourrir, n’est-ce pas ? Tu continuais toujours le stylisme et la couture, à moitié par passion, à moitié en couverture, mais tu ne pouvais plus compter dessus pour gagner ta vie.

Tout s’était bien passé jusque-là ; qu’est-ce qui avait changé ce soir ? Un Mondain rentré trop tôt, qui malheureusement se trouvait être accompagné de plusieurs Droits -des gardes du corps ? Vous vous étiez enfuis ; la technique est de se séparer pour ensuite se retrouver à la Cour des Miracles. Cela évite d’être tous attrapés. Ensuite, il faut prier pour être assez vite, ou pour que les poursuivants coursent quelqu’un d’autre. Mais non, deux d’entres eux s’étaient mis à ta poursuite, et tu n’étais pas certaine de pouvoir les dépasser pour toujours. Tu commences à imaginer ton arrestation, ton jugement, ta condamnation, et ça te fait courir encore plus vite. Tu réussis à les semer -mais pas pour longtemps. Il faut que tu te caches. Une fenêtre ouverte ; tu sautes dedans.

Tu regardes rapidement ce qui t’entoure -une loge ? Tu n’as pas le temps de réfléchir, tu dois te cacher avant qu’ils n’arrivent, et vite. Là ! Un placard. Cachette un peu bateau, mais mieux que rien. Tu t’y glisses, priant pour que personne ne t’y trouves. Ton cœur bat la chamade, tu ne peux plus l’arrêter. Tu tentes de calmer ta respiration, diminuer son volume, mais tu as du mal. Tu es terrifiée. Tu entends des pas avancer dans la pièce. Une seule personne. Tu peux te battre ; tu ne te laisseras pas emporter comme ça. Les pas se rapprochent petit à petit du placard ; tu retiens ton souffle. Avant de te battre, tu préférerais ne pas être trouvée du temps.
Dolly
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Cercle: Roublards
Lueur: Atténuer les douleurs superficielles
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Candice
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Le criminel dans le placard

Dolly ▽ Candice

Le jour J approche à grands pas. La semaine prochaine arrive la première représentation. J’ai eu la chance d’obtenir l’un des rôles principaux de cette pièce de théâtre. Un scénario contemporain, humoristique, qui vise surtout l’interaction avec le public. Une pièce de théâtre dans une autre. Une affaire de meurtre sur scène pendant une pièce, d’amant dans le placard et de mari jaloux. Par chance, la police arrive rapidement sur le lieu du crime, un enquêteur et son adjoint un peu benêt qui retiennent le public en otage tant que l’enquête n’est pas terminée. Il y a des complices dans la salle qui jouent respectivement le rôle d’une femme prête à accoucher et d’une vieille dame qui se plaint de l’attente. Et moi là-dedans ? Le rôle de la comédienne, celle qui a trompé son mari et dont l’amant a été assassiné sur scène. “C’est un rôle qui te va bien.” avait dit le metteur en scène. Je ne sais pas si je devais bien le prendre ou non. Toujours est-il que j’ai accepté le rôle, parce qu’il me plaisait et que l’ambiance dans la troupe était sympathique. Ca faisait presque trois ans que je les avais rejoint maintenant. Une bonne équipe… Mais je sais qu’un jour arrivera où je devrais les quitter pour vivre pleinement de mon art : j’ai déjà reçu quelques propositions auxquelles je dois encore réfléchir. Pour le moment, je suis là avec eux.

J’arrive au théâtre, avec quinze minutes d’avance, on discute un peu avec les autres comédiens et techniciens en attendant que tout le monde arrive, prenant un café… Ou plutôt un thé pour moi. Mon côté anglaise qui doit ressortir il faut croire. Tout le monde est là, direction la loge. Aujourd’hui je dois mettre mon costume pour la première fois et être maquillée. Il ne reste que deux répétitions avant le final. J’ai expressément demandé à m’en charger. A vrai dire je n’aime pas qu’on me touche et je préfère faire moi-même mon makeup. On m’accompagne jusqu’à la dite loge.

« Je t’ai mis ton costume dans l’armoire. Tu dois être prête dans dix minutes ça va aller ? »

« Sans problème. »

Je rentre dans la pièce, prenant soin de refermer la porte derrière moi avant de pousser un long soupir. La loge est petite, un peu sombre, seule la coiffeuse est source de lumière, je repère quelques costumes inutilisés et autres accrochés dans le fond de la pièce. Instinctivement j’allume la lumière posant mon sac à main sur la petite table et retirant ma veste. Je remarque que la pièce est relativement froide, ma peau frémissant, et mon regard se pose sur la fenêtre ouverte. Pas étonnant… Je roule des yeux et viens fermer aussitôt celle-ci. Je retourne près de mon sac à main et sort tout mon matériel : brosse à cheveux, élastiques, pinces, trousse de maquillage, bouteille d’eau et même mon script. Tiens, je vais peut-être commencer à me chauffer l’esprit et la voix en répétant les premières lignes. Il ne faut jamais racler sa gorge alors je prends quelques gorgées d’eau avant de me regarder dans la glace, posant ma main devant mes lèvres en commençant à rire à outrance.

« Hahaha… Décidément mon ami, vous êtes irrésistible ! Il n’y a que vous pour me comter ainsi des anecdotes aussi drôles ! »

Je joue d’abord le rôle de la comédienne dans une pièce de théâtre un peu ancienne. Une femme de la bourgeoisie française dans les années 1800. Une femme qui trompe son mari et qui planque son amant dans le placard lorsque celui-ci arrive. Sauf que le comédien est retrouvé mort et cette scène prend fin, arrivant sur la vraie pièce de théâtre et d’enquête. En parlant des années 1800… Je me suis perdue dans mes pensées je crois, c’est en croisant mon regard dans le miroir de la coiffeuse, que j’ai repris pied avec la réalité et avec moi Candice, juste Candice. J’adore ma tenue, un pantalon noir, une chemise d’un bleu royal et des bottines noires à talons cloutées mais ce n’est clairement pas la bonne époque. Il paraît que cette robe que je dois porter est plutôt jolie, il me tarde de la voir et de la porter. J’aime beaucoup changer de vêtements et voyager à travers les époques grâce au théâtre. Je reprends une voix un peu plus mielleuse, exagérant l’articulation et la gestuelle en me dirigeant vers le placard, jouant avec ma longue chevelure dorée qui descend en cascade.

« Voyons mon ami vous n’êtes qu’un flatteur… Asseyez-vous je vous en prie. Une petite tasse de thé peut-être ? »
(c) AMIANTE

Candice
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