Revenir en haut Aller en bas /
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
Savoir
Le beau gosse de l'aventure
Arwel ne savait pas trop quoi penser de l’ambiance de la taverne. Il n’était jamais venu dans ce genre d’endroit et de ce fait c’était un peu compliqué pour juger de la qualité de celle dans laquelle il se trouvait mais si son compatriote gallois l’avait amené ici c’était très certainement car cette taverne était bien. L’écrivain regarda tout autour de lui, des gens qui buvaient de l’alcool, qui jouaient, qui riaient, qui mangeaient, de la musique animait l’établissement et quelques personnes dansaient. Il se serait presque cru dans un jeu de type médiévale. Et à côté de lui se trouvait le beau gosse de l’aventure, qui malheureusement n’avait pas que d’yeux pour lui mais qui heureusement pour lui était très intéressé par sa personne. Quand Alban enleva son casque Arwel vit la scène presque au ralenti comme une de ces pubs pour produit capillaire ou alors une de ces scènes où le héros beau gosse enlève son casque de moto et laisse ses cheveux voler au vent avant de faire un sourire ravageur à la fille qui le regarde.
Alban ne lui fit guère un tel sourire. Mais il était intéressé par lui, rappelons-le c’était très important !

Le gallois était plus âgé que lui. BEAUCOUP plus âgé que lui. Si il était arrivé ici en 1913 et qu’il était toujours aussi jeune alors il avait dû naître en 1880 ? Ou 1890 ? Quelque chose dans ces eaux là, l’homme avait largement un siècle de plus que lui niveau âge mais il en semblait à peine 30. Combien avait-il réellement physiquement ? 25 ans ? Plus ou moins ? Arwel ne saurait dire mais cela n’avait guère d’importance dans ce monde de toute façon. Il était heureux que le gallois soit arrivé ici avant la première guerre mondiale, il aura au moins éviter de vivre durant cette terrible période et au vu de son âge il aurait certainement aussi vécu la seconde. Arwel ne savait pas ce que son compatriote avait vécu mais il se disait que c’était peut-être une chance dans un sens qu’il ait vécu quelque chose d’horrible aussi tôt pour ne pas avoir à vivre de plus grands maux que ce qu’il a vécu. Enfin ce n’était pas vraiment le genre de chose qui se disait, surtout à quelqu’un qui avait énormément souffert avant de venir ici. Est-ce qu’il était heureux ici au moins ? Arwel l’espérait de tout cœur.

«  Je suppose que le Pays de Galles a dû beaucoup changer entre nos deux époques en effet.  Il doit sembler comme un lointain souvenir pour vous encore plus que pour moi. »

Arwel ne savait pas trop quel sujet il pouvait aborder sur leur ancienne vie, Alban n’avait peut-être pas envie d’y penser et il ne voulait pas être indiscret. Le barman interrompit leur conversation pour prendre leur commande et l’écrivain se demanda pendant un bon moment ce qu’il allait prendre. Il allait faire tache à ne pas prendre d’alcool dans une taverne mais depuis sa première et dernière expérience avec un verre de bière il n’avait aucune envie de renouveler l’expérience. Il demanda donc un thé en espérant que son compatriote ne le prenne pas pour un loser ou une chiffe molle, mais si il était un gallois il n’allait pas penser ainsi, n’est-ce pas ? Après tout, c’était du thé qu’il avait commandé, pas du café.

«  Êtes-vous heureux ici ? Je ne suis ici que depuis vingt ans, je n’ose imaginer ce que cela doit faire d’être là pendant aussi… Longtemps.  »

Pour le moment Arwel n’avait pas trop été perturbé. Seulement vingt ans s’étaient écoulés, il aurait tout aussi bien pu les vivre sur Terre, la seule chose d’anormal était qu’il conservait son apparence de jeune de 21ans. Pour Alban, lui ne serait plus de ce monde si il était encore vivant sur Terre. Personne ne vivait pendant aussi longtemps, cela devait donc faire un effet tout particulier de se rendre compte de cela. Qu’on était très certainement immortel avec la jeunesse éternelle. Ce qui semblait être un rêve pouvait tout à fait se révéler être un cauchemar. Une fois encore, heureusement pour Arwel qu’il n’en était pas à ce stade.  

Codage par Libella sur Graphiorum
Arwel
Messages : 162
Pièces : 44

Feuille de personnage
Cercle: Savoir
Lueur: Détecteur de secrets
Fougue
Cymru am bythft. ArwelQuand on cherche le bâton pour se faire battre... On le trouve.En effet, il était loin le temps où Alban vivait encore au Pays de Galles. Loin le temps des mines et des forages, celui des chants à la taverne et des explosions sous la terre. Peu à peu, les souvenirs s'effritaient comme un vieux mur, ils tombaient en lambeaux, sombraient dans l'obscurité de la mémoire et un jour il n'en resterait plus rien. Alban avait peur d'oublier. Souvent, il parlait du "bon vieux temps", se remémorait le passé, entretenait ses souvenirs avec le même soin qu'un restaurateur d’œuvres d'art. Mais gardaient-ils leurs essences ? Restaient-ils intacts au fil du temps ? Qui sait si le gallois n'avait pas changé ses propres souvenirs à force d'y penser. Qui sait s'il ne s'était pas inventé un passé qui lui plaisait. Qui sait s'il avait vraiment vécu là-bas.

Arwel commanda un thé. Albanwr aurait pu faire de même -c'était plus sage- mais déterrer les vieilles pensées noircissait son coeur. Le whisky apaiserait tout ça. Albanwr opta donc pour un whisky. Et le serveur repartit.

La nouvelle question de son interlocuteur fut un nouveau vent espiègle qui souleva la poussière sous laquelle il tentait de cacher ses tristes songes.

Êtes-vous heureux ici ?

Le gallois passa sa main dans ses cheveux, se gratta derrière la tête le temps de la réflexion.

« C'est une question difficile. »

Il étouffa un rire, lui offrit un sourire.

« Oui, je suis heureux. » Il jeta un coup d'oeil dans la direction de son interlocuteur. « Au début, c'était dur, bien sûr. Je ne connaissais pas les lieux, ni personne, j'étais perdu, comme n'importe qui l'aurait été. Mais j'ai trouvé des gens biens, qui m'ont aidé. Sans eux... »

Il ne termina pas sa phrase, laissant en suspens le fond de sa pensée, aussi sordide ou mélancolique puisse-t-il être. Ça n'en valait pas la peine. A quoi bon parler du pire, envisager les terribles choses qui auraient pu se produire alors que tout va bien ? Albanwr ne voulait pas tomber là-dedans, alors il s'arma de son éternel optimisme et reprit.

« Mais j'ai trouvé ma voie, maintenant ! Il hocha la tête, comme pour s'en convaincre. Quelque chose qui me comble, qui me rend heureux et qui occupe mes jours. Je ne regrette pas le pays de Galles, la vie que j'ai trouvé ici est super. »

A quelques détails près. Il ne vieillit plus, il ne pourra sans doute jamais avoir d'enfants s'il se trouve une compagne, pas d'héritage, pas de descendants, personne à qui transmettre sa passion... Mais il ne fallait pas penser à des choses tristes. Voilà pourquoi il ne répondit pas à sa remarque sur leur jeunesse éternelle, sur leur immortalité.

« Et toi ? Comment tu vis ton arrivée ici ? »

Pile quand il acheva sa question, le serveur revint avec leur boisson, les faisant glisser sur le bois du comptoir.
:copyright:️ 2981 12289 0
Alban
Messages : 90
Pièces : 305

Feuille de personnage
Cercle: Fougue
Lueur: Casseur de cailloux
Savoir
Fougueux et nouvelle chance
Est-ce qu’Alban était sincère ? Est-ce qu’il lui disait qu’il était heureux pour le rassurer et ne pas plomber l’ambiance alors qu’il ne l’était pas ou est-ce qu’il l’était réellement ? Arwel n’aurait sans doute pas de réponse à cette question avant de connaître mieux le gallois. Il pourrait certes utiliser son pouvoir afin d’avoir une réponse mais il n’en avait pas envie et puis il n’était pas certain d’avoir la réponse attendu. Il n’aimait pas utiliser son pouvoir sur les gens qu’il appréciait et qui ne comptait pas lui faire du mal. Si il voulait savoir quelque chose autant le demander, d’autant plus qu’il avait énormément de questions pour son compatriote gallois qui l’intéressait au plus haut point !

«  Est-ce que je pourrais en savoir plus sur votre travail ? J’ai cru comprendre que vous étiez une sorte d’explorateur ? Si cela est le cas je suis sûr que vous avez des tas d’histoires à raconter !  »

Les Fougueux étaient des aventuriers dans l’âme, il suffisait de voir Alasie qui passait tout son temps hors de la ville et qui semblait vivre bien plus de chose que lui en restant ici. Toutes ces aventures l’intéressait, certes pour écrire son livre mais aussi en elles-mêmes car il aimait beaucoup les histoires. Et puis après tout il n’y avait rien de mal à apprécier des récits d’aventures vécut par d’autres !

Alban lui retourna la question pour savoir si il se plaisait ici. Arwel ne savait pas comment répondre à cela. Avait-il était heureux un jour ? Peut-être quand il était encore jeune et innocent. Peut-être pas car il se faisait beaucoup harceler à l’école. Il n’avait jamais été en paix avec lui-même et ne s’était jamais accepter pour ce qu’il était. Comment être heureux ainsi ? Sa question s’était retourné contre lui et il sentait que désormais il allait être celui qui allait dire oui sans être sincère pour ne pas plomber l’ambiance.

«  Eh bien… Je pense que je vis mon arrivé ici comme une chance. Une chance de tout reprendre à zéro. Une chance de ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs que dans le passé. Et aussi une chance car j’ai plutôt bien réussi professionnellement ma vie. Je ne suis pas sûr que cela aurait été le cas sur Terre.  »

Codage par Libella sur Graphiorum
Arwel
Messages : 162
Pièces : 44

Feuille de personnage
Cercle: Savoir
Lueur: Détecteur de secrets
Fougue
Cymru am bythft. ArwelQuand on cherche le bâton pour se faire battre... On le trouve.
Voilà que son compatriote s'intéressait à son travail, à sa passion. Une chance : Alban adorait en parler ! Il attendit (im)patiemment qu'il eut terminé sa phrase pour lui répondre, avec entrain :

« Explorateur, on peut dire ça, oui ! Un sourire vint ponctuer sa phrase. Pour tout te dire, je suis spéléologue. Je descends sous terre pour explorer les entrailles de la montagne. Et si tu savais ! Elles regorgent de merveilles ! »

Comme un gosse, Albanwr rayonnait. Un sourire jusqu'aux oreilles, les yeux pétillants. Partager sa passion avait toujours ce petit quelque chose d’excitant, surtout lorsque l'interlocuteur en face était réceptif. Il pourrait lui conter ses aventures pendant des jours et des jours ! Pourtant, il marqua une pause. Il récupéra son verre et en prit une gorgée. Cela lui rappelait la maison. Il devait simplement faire attention à ne pas trop en abuser. Il reposa donc son verre sur le comptoir, tout en l'entourant de ses mains et tourna la tête vers l'autre celte.

Arwel lui avait dit avoir une bonne situation professionnelle. Petit chanceux ! Mais Albanwr n'en éprouvait aucune jalousie, ni même une admiration quelconque. Il était content pour lui, bien sûr, mais selon l'ex-mineur ce n'était pas le plus important dans la vie. Malgré tout, il le questionna à son tour :

« Et toi alors ? Tu fais quoi ? commença-t-il, avant d'avoir une idée. Non ! Attends ! Laisse moi deviner ! »

Alban se laissa aller au jeu des devinettes. Son interlocuteur était posé, calme, il n'avait pas cette fougue des membres de son cercle, à moins de bien la cacher. Sa façon de parler en disait beaucoup, aussi. Il prenait son temps pour construire ses phrases, pour bien choisir ses mots et, au contraire d'Alban, semblait avoir bien plus de vocabulaire. Quelqu'un de studieux, alors? Qui avait fairt bien plus d'études que le petit mineur. Il fronça les sourcils, se caressa le menton, plongé dans sa réflexion et, finalement, il tenta :

« Tu es membres du cercle du savoir, non ? Droit ou savoir, j'hésite ! »

Il étouffa un léger rire, assez amusé de jouer le rôle de Sherlock Holmes. Trouver la bonne réponse ne lui apporterait rien d'autre qu'un peu de satisfaction personnelle, mais il n'en demandait pas plus. Le fougueux était joueur.

:copyright:️ 2981 12289 0
Alban
Messages : 90
Pièces : 305

Feuille de personnage
Cercle: Fougue
Lueur: Casseur de cailloux
Savoir
Proposition
L’idée d’aller sous terre pour explorer des montagnes effrayait Arwel au plus au point. Heureusement qu’il y avait des individus comme Alban qui n’avaient pas froid aux yeux pour faire ce genre de métier car sinon personne ne découvrirait jamais rien. Le gallois était plutôt du genre à rester en arrière et à s’occuper de tout le travail annexe qui n’était pas fait sur le terrain, c’est-à-dire la paperasse et l’organisation. D’ailleurs cela lui donnait une idée. Il devrait en parler à son compatriote après lui avoir demandé de lui raconter ses aventures en détails. Pour le moment Alban s’était prêté à un jeu de devinette pour déterminer le cercle dont faisait parti Arwel et il devait avouer que l’instinct de son confrère était bon. Il ne voyait pas très bien ce qu’il pourrait faire chez les Droits, cela l’étonnerait qu’ils acceptent les couards, mais ça Alban ne pouvait pas le deviner. En espérant qu’il n’apprenne jamais ce qu’était réellement l’écrivain derrière son masque.

«  Je suis en effet un membre des Savants et de ce fait j’aurais quelque chose à vous proposer. L’aventure n’est guère faite pour moi et je ne saurais faire tout ce que les membres de votre Cercle font, toutefois je suis doué pour écrire. J’imagine que compiler toutes vos découvertes à l’écrit n’est pas ce qui vous passionne le plus ? Nous y serions donc tous les deux gagnants si je m’occupais de faire cela pour vous. Par vous j’entends bien sûr les membres de votre Cercle qui accepterait de me laisser en charge de la rédaction. Je comprendrai qu’il y’ait des choses que vous ne voulez partager avec le reste de Lux et les autres Cercles mais cela ne concerne qu’une minorité de votre travail je suppose ?  »

Pourquoi est-ce qu’Arwel faisait une proposition pareille ? N’avait-il pas assez de travail ainsi ? C’était plus fort que lui, il avait envie de faire cela, il y avait tellement d’avantages à travailler avec les Fougueux qu’il ne pouvait pas laisser passer une occasion pareille. Il aurait une source infini de matière brut avec laquelle travailler et plus il se renseignait, plus il avait de quoi écrire des livres. Son éditeur ne serait certainement pas heureux qu’il se préoccupe moins de ses romans mais tant qu’il avait quelque chose à publier il ne pouvait pas lui faire de reproche. Arwel n’arrêterait pas d’écrire, il y avait tant de chose à écrire, tant de savoir à compiler, il voulait être là le plus possible dans cette tâche ardue.

«  Bien entendu je comprendrai si cela ne vous intéresse pas. Toutefois j’aimerais tout de même entendre le récit de vos aventures, cela m’intéresse tout particulièrement.  »

Codage par Libella sur Graphiorum
Arwel
Messages : 162
Pièces : 44

Feuille de personnage
Cercle: Savoir
Lueur: Détecteur de secrets
Fougue
Cymru am bythft. ArwelQuand on cherche le bâton pour se faire battre... On le trouve.
Alban étouffa un léger rire et porta son verre à ses lèvres, savourant une fois de plus cette boisson qu'il aimait tant. Cela ne valait pas le whisky d'Henri, mais on faisait avec. Et il n'avait rien de mieux sous la main pour cacher sa gêne.

« Je voudrais bien écrire, le soucis c'est que je ne sais pas ! Ou très peu ! »

Ce n'était pas faute d'essayer, mais tout seul, sans personne pour le corriger pendant plusieurs décennies, il n'arrivait pas à grand chose. Et puis, ce n'était pas sa vocation à lui, contrairement à Arwel. Les mots, il ne les comprenait pas toujours. Il ne les maniait pas aussi bien qu'une pioche, il ne savait les pas les utiliser, les décoder, les décrypter. Les belles paroles, la rythmique des phrases, l'élégance de la prose, il n'en voyait pas le charme.

Pourtant, la proposition d'Arwel le titillait. Partager ses histoires, ça aussi, ça le tentait bien. Une aventure... Il veut une aventure... Ayant comme une illumination, Alban ouvrit alors le haut de sa tenue de spéléologue et glissa sa main à l'intérieur. D'une poche secrète dans le pli du vêtement, il en sorti un vieux carnet relié à l'ancienne par des ficelles. L'ouvrage sentait bon le cuir et le papier ancien. Alban sourit à son compatriote.

« Toutes mes notes sont là dedans, toutes mes histoires ! J'ai d'autres carnets, comme ça, chez moi. J'y mets ce que je trouve, les coordonnées des endroits, ce genre de choses. »

Joignant le geste à la parole, il ouvrit le fameux carnet sur une page au hasard. L'écriture du gallois était terrible, à faire frissonner d'horreur le pauvre Arwel. Des fautes d'orthographes, des phrases pas vraiment correctes ressemblant plus à des annotations rapides et bien d'autres horreurs... Des petits dessins accompagnaient tout ça, illustrant les propos flous de l'explorateur.

« Je suis pas contre. Partager mes aventures avec toi ou même que tu les écrives est une bonne idée, mais c'est avec les autres qu'il faut voir ça. Je peux leur proposer et te tenir au courant ? »

La réponse d'Alban, ce n'était ni un oui, ni un non. Indécis au possible, il ne pouvait répondre à son compatriote là de suite maintenant. Il ne pouvait pas refuser, ce serait froisser son camarade celte, mais il ne pouvait pas non plus parler au nom de tout son Cercle, quand bien même il en faisait parti depuis un bon siècle. Alors Alban optait pour un "on verra" qui l'engageait autant qu'il lui permettait d'éviter la question.

Du bout des doigts, il caressa la reliure de cuir et un sourire naquit sur son visage.

« J'aurais trop d'histoires à raconter... Et je ne sais pas si je suis un bon conteur. Les aventures, il faut les vivre. »

:copyright:️ 2981 12289 0
Alban
Messages : 90
Pièces : 305

Feuille de personnage
Cercle: Fougue
Lueur: Casseur de cailloux
Savoir
Le duo incompétent
Apprendre que le gallois ne savait pas écrire toucha Arwel. Il ne savait pas très bien pourquoi, ce n’était pas la première personne dans ce cas qu’il rencontrait sur Lux. Peut-être était-ce parce qu’Alban était comme lui ? Un Gallois ? De ce qu’il avait compris, ce n’était pas étonnant que son confrère ne sache pas bien écrire (et lire aussi sûrement, ça allait de paire) au vu de l’époque où il était né. Et puis les gallois passaient toujours en dernier dans le Royaume-Uni (ça c’était que ce pensait Arwel) donc il n’était pas étonnant que leur éducation ne soit pas une priorité.
L’écrivain aurait bien aimé aider le gallois à rectifier cela mais étant donné sa dyslexie il était incapable d’aider qui que ce soit à lire et à écrire, il avait déjà bien assez de mal comme cela lui-même. Tous ces gens qui n’avaient pas accès à de telles compétences de bases… Les Savants devraient faire quelque chose à ce propos.

Alban lui tendit un carnet et au vu de ses propos, Arwel ne savait pas ce qu’il allait trouver à l’intérieur. Si le gallois avait du mal à écrire et lui du mal à lire… La combinaison de deux ne pouvait que mal finir. L’écrivain regarda Alban ouvrir l’ouvrage (qui dégageait une merveilleuse odeur ancienne) et essaya d’en lire le contenue. Il abandonna bien vite en constatant que c’était encore pire que quand il essayait de lire en temps normal. Il n’arriverait jamais à lire ce carnet !

«  Je suis sûr que ces carnets sont une mine d’informations très précieuse et j’en prendrai grand soin. Toutefois en ce qui concerne vos histoires, j’ai tendance à penser que les raconter à haute voix les rendraient plus réels, si vous voyez ce que je veux dire.  »

Alban avait accepté qu’il s’occupe de diffuser ses histoires, c’était une victoire de ce point de vue-là. Bien entendu il ne pouvait parler pour tous les Fougueux mais simplement leur passer le mot aiderait grandement Arwel, bien plus que si il devait aller à leur rencontre un par un pour savoir si ils seraient intéressés par ses services.

«  Bien entendu je comprends. Je vous remercie déjà de bien vouloir me faire confiance avec vos propres aventures et découvertes. Je suis sûr que vous sauriez rendre ce que vous avez vécu intéressant, je n’en ai pas le moindre doute. Et en ce qui concerne la durée, eh bien j’ai tout mon temps, surtout quand il s’agit d’écouter des histoires.  »

Arwel lui adressa un sourire et but une gorgée de son thé. Il adorait les histoires et aimerait vraiment beaucoup que son confrère lui en raconte. Plus il en avait, plus ils pouvaient se voir pour qu’Arwel les écoute. C’était tout bénef. Et c’était une alternative bien plus réaliste que d’essayer de déchiffrer les notes du gallois.

Codage par Libella sur Graphiorum
Arwel
Messages : 162
Pièces : 44

Feuille de personnage
Cercle: Savoir
Lueur: Détecteur de secrets
Fougue
Cymru am bythft. ArwelQuand on cherche le bâton pour se faire battre... On le trouve.
Une chose était sûre : Arwel voulait en savoir plus sur les explorations du gallois. Son insistance aurait pu paraître étrange aux yeux des plus méfiants, mais Alban ne voyait qu'un jeune homme curieux. Il ne pouvait pas lui en vouloir pour cela : il l'était tout autant. Le Savant l'encourageait, le couvrait de compliments et de belles paroles dans le but de le motiver un peu... Mais, il n'y arrivait pas.

A force de l'écouter, l'évidence sauta aux yeux d'Alban : Arwel savait bien parler. Les mots sortaient de sa bouche si facilement, les phrases qu'il prononçait lui semblaient si savantes, les termes choisis avec bien trop de précision. Alban ne savait pas faire ça, il n'était qu'un pauvre ouvrier mal éduqué, alors comment ses histoires pourraient-elles plaire à cet homme qui savait aussi bien manier les mots ?

Pourtant, l'explorateur avait cette passion, cet amour nécessaire pour raconter ses aventures, mais, soudain, il ne s'en sentait pas capable. Il était au pied d'une montagne infranchissable, au bord d'un gouffre sans fin, sans aucun moyen d'atteindre l'autre côté, où Arwel l'attendait avec toutes ses espérances. Sans doute se mettait-il la pression, sans doute voulait-il impressionner Arwel. Et le whisky ne l'aidait en rien. Une fois son verre finit, il le reposa sur la table et hocha un peu la tête pur acquiescer les dires de l'écrivain. Allez, Alban, tu peux le faire ! Cette soudaine réserve ne lui ressemblait pas. Un Fougueux parcourant des galeries sombres et sinistres pouvait-il avoir peur de dire quelques mots ? Pouvait-il craindre le jugement des autres ? Il faut croire que oui.

Il fit crisser les feuilles du carnet entre ses doigts, tourna quelques pages. Quelle histoire raconter ? Quelle histoire pourrait lui plaire ? Il y en avait tellement. D'heureuses découvertes, de tristes rencontres. Des jours de galères, des jours prospères. Des hauts et des bas, descendre pour remonter. Encore et encore.

Le gallois s'arrêta à une page. Il la parcourut du regard, incapable de déchiffrer sa propre écriture sans y passer trois heures. Les petits dessins aidaient, heureusement.

« Hm... Une fois, je suis allé dans la montagne... Comme d'habitude, en fait, mais les aventures ne toquent pas à ta porte un bon matin, il faut aller les chercher. »

Un début hésitant, Alban ne savait pas trop dans quelle direction se lancer, justement. Il tâtonnait, essayait des mots, des tournures de phrases dans sa tête... Et puis il abandonna, il laissa ses craintes et ses interrogations derrière lui. Après tout, c'est comme ça qu'il faisait pour vivre de belles histoires : il se laisse porter.

« Cordes à la ceinture, casque sur la tête, je suis parti à l'exploration. »  Il attrapa ledit casque et illustra ses propos en le remettant sur son crâne. Là, il était paré. « Ya au nord, dans les montagnes, une crevasse. Un trou immense ! Des centaines de mètres de profondeur au moins ! Alors moi, qu'est-ce que je me suis dit ? Descendons ! »

Soudain plus confiant, sa voix se mit à trahir sa passion et son enthousiasme. Il adressa un large sourire à son camarade gallois et continua son histoire. Une histoire assez banale, à vrai dire, dans la vie d'un explorateur. Alban lui conta son périple entre les roches -sa corde avait faillit lâcher pendant la descente !- puis il lui décrivit avec passion l'intérieur de la grotte qui l'attendait en bas : les stalactites millénaires, les clapotis de l'eau, les perles d'albâtre formée au fil du temps. L'oeuvre de Mère Nature et des Etoiles. De larges gestes accompagnaient ses propos, la voix du gallois fluctuait naturellement en fonction du moment de son aventure. Il baissa d'un ton lorsqu'il voulu retranscrire l'ambiance et le silence des tunnels glacés, mais s'emballa quelques phrases plus tard quand il lui décrivit les merveilles de la grotte. Il parlait, il parlait. Et enfin, il arriva à la conclusion de son récit.

« J'y serais bien resté des jours, mais il faisait froid et il fallait remonter ! Alors j'ai profité une dernière fois du spectacle, et je suis rentré... Pour mieux y retourner la fois prochaine ! »

Dans le jargon littéraire, on aurait pu appeler cela une fin ouverte. C'était toujours l'aventure, pour Alban. La vie est son aventure.
:copyright:️ 2981 12289 0
Alban
Messages : 90
Pièces : 305

Feuille de personnage
Cercle: Fougue
Lueur: Casseur de cailloux
Savoir
Émerveillement
Arwel attendait patiemment que le gallois se décide sur une histoire et qu’il commence à la conter. Il voyait bien qu’Alban n’était pas très sûr de lui et il crut qu’il allait ouvrir la bouche pour refuser mais heureusement pour l’écrivain ce ne fut pas le cas. Arwel se laissa emporter par le récit du petit gallois et ne regretta nullement sa demande. Alban était bel et bien doué pour raconter des histoires, autant qu’il l’était pour les vivres apparemment, l’écouter parler était un réel plaisir. Arwel fut transporté dans l’histoire du gallois qu’il écouta attentivement, il voyait la scène se dérouler devant ses yeux au fur et à mesure que le gallois la décrivait. Il pouvait imaginer absolument tout et bientôt tout un film s’était créé dans sa tête. Il n’osait prendre des notes de peur de casser le rythme et de perdre cette ambiance magique que le gallois avait réussi à créer. Arwel écouta donc jusqu’au bout et il applaudit vivement quand son confrère eut terminé.
Il avait eu raison de demander directement aux Fougueux de leur raconter leur aventures, il ne pouvait qu’écrire de bons romans avec une telle source de renseignements !

«  C’était… Extraordinaire ! Tu vis vraiment tout ça ? J’en serais bien incapable ! C’est incroyable qu’il y ait des gens comme toi qui vivent des aventures pareilles !  »

Arwel se comportait comme un enfant surexcité qui venait d’être émerveillé par quelque chose que les adultes trouvaient complètement banale. Il lui faudrait en entendre plus. Si toutes les histoires d’Alban étaient aussi intéressantes que celle qu’il venait de lui raconter alors Arwel n’était pas au bout de l’émerveillement. Il y avait tant de chose qu’il ne savait pas, tant de chose à découvrir !

«  J’espère que tu me feras l’honneur d’entendre à nouveau tes histoires. Je ne crois pas que je pourrai m’en lasser.  »

Toutefois cela serait peut-être pour un autre soir… Qui sait. Peut-être qu’Alban passerait sa soirée à lui raconter des histoires si il était lancé, Arwel ne le forçait en rien. Mais si c’était le cas il se devait de prendre des notes à la fin de chaque histoire pour ne rien oublier. Il désirait réellement retranscrire tout cela à l’écrit, il ne savait pas si il ferait honneur aux récits d’Alban mais il ferait de son mieux.  

Codage par Libella sur Graphiorum
Arwel
Messages : 162
Pièces : 44

Feuille de personnage
Cercle: Savoir
Lueur: Détecteur de secrets
Fougue
Cymru am bythft. ArwelQuand on cherche le bâton pour se faire battre... On le trouve.
Les applaudissement d'Arwel gênèrent le petit gallois qui sentit ses joues s'empourprer. Les compliments le touchaient plus que nécessaire, sans doute parce qu'il était trop sensible ou trop peu confiant en ses capacités. Dans sa tête, il n'avait rien d'un homme extraordinaire, il n'avait rien de plus comparé aux autres. Il était juste lui, Alban. Il ne méritait pas tant d'éloges.

Le gallois retira une nouvelle fois son casque d'explorateur et sa main vint se perdre dans ses cheveux bruns. Gêné, il poursuivit son geste et se massa l'arrière de la nuque, tout en marmonnant de vagues remerciements.

« Oh... Euh... C'est pas grand chose, tu sais ? C'est habituel, maintenant, la routine... » Sa voix s'étouffa dans un murmure inaudible, puis il haussa à nouveau le ton. « Mais je t'en raconterais d'autres, promis ! »

Et Albanwr était un homme de parole.

La soirée s'acheva tard dans la nuit, à croire qu'aucun des deux gallois ne faisait attention au temps qui s'écoulait. Ils parlèrent histoires, ils parlèrent aventures, et ils parlèrent de tas d'autres choses encore. Malgré la fatigue qui le gagnait, l'ancien mineur continuait de papoter et de plaisanter avec son camarade, demandant de temps en temps à ce qu'on remplisse à nouveau son verre. Il ne voulait pas que ça s'arrête. Les bons moments comme celui-là, il voulait qu'ils durent toujours.

Pourtant il fallu rentrer. Alban souhaita une bonne continuation à son nouvel ami et ramassa ses affaires. Ses mousquetons firent cling cling à sa ceinture, crochets et autres cordes firent flop flop sur son épaule. Dans un énième sourire, il offrit à l'écrivain une tape amicale dans le dos et le remercia pour ce bon moment passé en sa compagnie. Il sortait de cette discussion revigoré, en pleine forme... Et avec un ou de verres de whisky en trop. Il paya une grande partie de leurs consommations, sans faire attention au prix. Ce n'était pas important.

Et au moment de partir, il lui promit d'autres soirées comme celle-ci. D'autres aventures à lui conter.

:copyright:️ 2981 12289 0
Alban
Messages : 90
Pièces : 305

Feuille de personnage
Cercle: Fougue
Lueur: Casseur de cailloux
Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum