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Savoir
Arwel, l'homme auquel on ne peut résister
Encore un rendez-vous. Arwel avait l’impression d’être un homme d’affaires qui était toujours occupé et qui avait toujours un rendez-vous quelque part avec quelqu’un et qu’il ne pouvait rater. On pourrait croire qu’avec autant de rendez-vous Arwel s’y serait habitué et ne serait plus anxieux désormais, après tout les choses sont censés être plus facile avec de l’entraînement, n’est-ce pas ?
Pas du tout. Le gallois était toujours aussi nerveux et stressé avant un rendez-vous, peu importe le rendez-vous. En fait plus il était important, plus il stressait, mais cela était parfaitement logique. A ce stress se rajoutait l’écriture qu’il restait à faire et qu’il ne pouvait faire à cause du stress et le stress des échéances. C’était un cercle vicieux. Enfin bon, quand est-ce que les choses sont allés bien pour lui ? Jamais. Il avait l’habitude, il allait y arriver.
L’écrivain essaya tout de même d’avancer dans son travail avant de devoir rejoindre Alasie, sa mécène, et il se demanda tout le long du chemin si elle allait aimer ce qu’il avait écrit. Les pires scénarios lui venaient en tête et il était aussi nerveux qu’au premier rendez-vous. Il se demanda qu’est-ce que ça serait quand il aura un rendez-vous amoureux avant de chasser cette idée saugrenue de son esprit. Bien sûr que cela n’allait pas arriver.

Il entra dans le café où ils s’étaient convenus de se rendre et après s’être annoncé à un serveur il fut conduit à une table pour deux et laissé seul. Arwel s’assit et essaya de regarder le menu, en vain, ça allait devenir problématique de ne plus pouvoir lire quoique ce soit quand il était dans un tel état de stress. Il tenta de se détendre, de se mettre dans une position confortable et de s’occuper en matant regardant les serveurs et autres clients du café. Le gallois se souvint à nouveau de ses jours en tant que serveur, cela n’était pas le travail le plus passionnant au monde mais il voyait toujours différentes personnes, certaines étaient désagréables et d’autres agréables, il garda contact avec certains clients et d’autres non. Il se rappelait des clients réguliers dont il savait presque par cœur la commande, il se rappelait aussi de son désir de demander à certains si ils voulaient sortir avec lui, bien entendu il n’osa jamais faire une telle demande.
Sa vie était une réussite professionnellement mais un parfait échec sentimentalement. Pourtant, cela ne pouvait en être autrement.

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Arwel
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Alasie aimait beaucoup passer un peu de temps avec Arwel. Elle l’avait découvert un peu par hasard, en cherchant quelque chose à lire qu’elle pourrait emporter pour faire passer le temps, et avait vite été emportée par son style et par les histoires qu’il racontait. Très naturellement, elle l’avait donc recherché, trouvé, et payé. Le pauvre travaillait en tant que serveur lorsqu’elle vint le trouver, ce qui empiétait considérablement sur le temps dont il disposait pour écrire ses histoires.

Depuis, Alasie le payait régulièrement lorsqu’il en avait besoin, pour l’aider à vivre de son écriture. Ce n’était pas grand-chose, et elle regrettait de ne pas pouvoir faire de même pour plus d’écrivains. Toutefois, elle avait beau accumuler beaucoup d’argent et faire beaucoup d’économies en ne vivant presque jamais chez elle, elle n’avait pas les moyens de faire vivre tous ces gens. Alors elle se concentrait sur son préféré, de manière très égoïste.

Ce jour-là, elle avait demandé à le voir, en partie pour savoir les nouvelles qu’il avait à lui annoncer, et parce qu’elle appréciait le bonhomme. Quand elle arriva dans le café, il était déjà attablé. À peine fut-elle assise qu’Alasie commanda une bière.

Arwel, ça me fait plaisir de te voir ! J’ai vu que tu avais publié un nouveau livre pendant mon absence, j’ai hâte de le lire. Mais avant tout : ça va toi ? Tu ne t’ennuies toujours pas depuis que tu as quitté ton job ?

Il s’agissait de l’une des préoccupations principales d’Alasie concernant le jeune homme. Elle se demandait souvent si la proposition qu’elle lui avait faite ne lui avait pas un peu forcé la main. Beaucoup de gens, paraît-il, commençaient à déprimer lorsqu’ils ne faisaient plus que créer, dans leur coin, sans voir personne. Alasie avait peur qu’il arrive pareil à Arwel, surtout par sa faute. Qu’il ne se cloître dans son bureau, n’ayant plus besoin de sortir pour travailler.
Alasie
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Patronage nécessaire
Quand Alasie arriva Arwel la salua poliment et se décida à commander un thé à sa suite, il ne pouvait pas lire le menu mais ils avaient forcément du thé et on ne pouvait mal faire ce breuvage donc il ne risquait rien à en prendre.
Le gallois espérait aussi que ses livres plairaient à sa mécène, il ne pouvait satisfaire tout le monde avec ce qu’il écrivait mais il devait admettre que satisfaire celle qui lui donnait un apport financier non négligeable était haut dans sa liste des priorités. Si elle décidait soudainement que ce qu’il écrivait ne lui plaisait plus c’est lui qui se retrouverait à devoir de nouveau jouer les serveurs tout en continuant son travail d’écrivain. Et même si faire le serveur lui permettait de voir du monde, cela l’entravait beaucoup dans sa production écrite. Il ne se sentait pas seul ou isolé de toute manière, enfin pas plus qu’il ne l’avait été toute sa vie, il voyait des gens assez régulièrement et il sortait se balader tout aussi souvent. Il menait de ce fait un mode de vie plutôt sain, et même si parfois il passait plusieurs jours enfermé chez lui à écrire pour respecter une échéance, c’était des choses qui arrivaient et qui étaient inévitables.

«  Je suis également enchanté de vous voir Alasie. En effet, j’espère qu’il sera à votre goût. Et je vous assure que je n’ai pas le temps de m’ennuyer, tout se passe parfaitement bien pour moi grâce à votre généreux patronage pour lequel je vous remercie une fois de plus. »

Arwel fouilla dans ses affaires un instant pour en ressortir un script assez conséquent, il avait compilé des idées de projets ainsi que la rédaction de plusieurs passages afin qu’Alasie se fasse une idée de ce sur quoi il travaillait en ce moment.

«  Je vous ait apporté ceci afin d’avoir votre avis sur ce dont je travaille en ce moment. Je vous en prie prenez tout le temps dont avez besoin pour les lire.  »

L’écrivain lui tendit le dossier et ensuite retourna à son observation des individus dans le café en attendant que le serveur revienne avec son thé ou qu’Alasie réagisse.  

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Arwel
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Arwel avait à peine commencé à parler qu’Alasie fronça les sourcils. C’était un écrivain brillant, et certainement une bonne personne, mais il employait tout le temps ce ton respectueux très irritant. Elle ne comprenait pas pourquoi il était aussi formel avec elle, alors qu’elle passait son temps à lui dire qu’il pouvait se détendre en sa compagnie, et qu’elle n’allait pas arrêter de lui donner de l’argent juste parce qu’il la tutoie.

Pourtant, lorsqu’il sortit un manuscrit, le regard d’Alasie s’illumina, et elle en oublie presque son problème initial. Arwel lui donna le paquet tout en lui demandant son avis, et Alasie ne se fit pas prier avant de s’en saisir, et de l’ouvrir à la première page. Elle avait très hâte de voir ce que le jeune homme pouvait bien avoir à raconter. Avant de commencer à lire, pourtant, elle releva le regard sur l’écrivain, un peu sévère.

Arwel, je t’ai dit combien de fois que tu pouvais arrêter avec ce ton beaucoup trop respectueux ? Deux cents, trois cents fois ? Je te donne de l’argent parce que j’aime ce que tu écris, pas pour me sentir en position de supériorité.

Elle ponctua sa phrase par un sourire. C’était presque un rituel maintenant, de rappeler à Arwel qu’ils sont censés être sur un pied d’égalité, et une fois ceci fait, elle put s’adonner à la lecture du manuscrit. Elle avait lu une dizaine de page lorsque les boissons arrivèrent, et qu’Alasie put prendre quelques gorgées de sa bière. Après avoir lu pendant un certain temps, elle releva finalement les yeux. Elle avait déjà fini sa boisson et dû en recommander une.

Je me demande toujours où tu trouves toute ton inspiration. Je voyage dans les rêves des gens, et pourtant je serais pas capable d’écrire la moitié d’un de tes livres. Tu m’impressionnes toujours autant Arwel !

Le sourire qu’affichait maintenant Alasie était pur et sincère. Elle avait de la chance d’être tombée sur un garçon aussi talentueux, et qu’il ait accepté de lui faire lire certains textes en avant première. Tant de nouvelles histoires à sa disposition ! Parfois, elle pouvait même lire des histoires qui ne sortiraient jamais, parce que jamais abouties pour une raison ou pour une autre, ce qui était tout aussi fascinant qu’un livre complet.
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Soulagement
Il y avait toujours toute sorte de clients dans les cafés et bars, Arwel se rendait compte qu’il pouvait repérer du premier coup d’œil les clients difficiles de ceux qui ne posent aucun soucis, qui aurait cru que son expérience en tant que serveur lui aurait apporté ce genre de capacité. Cela ne lui était pas particulièrement utile en tant qu’écrivain, à part peut-être si il arrivait à transposer cette capacité pour analyser ses fans ? Qui sait, cela pourrait peut-être lui éviter d’être pris au dépourvue.
En tout cas pour ce qui était d’Alasie il ne s’était qu’à moité attendu de se faire réprimander pour être toujours aussi poli et formel envers elle. Il savait parfaitement qu’elle voulait qu’il soit plus familier avec elle et qu’il n’avait pas à la traiter comme si elle lui était supérieur mais il ne pouvait s’en empêcher. C’était une mondaine, elle avait du pouvoir ici, et Arwel ne voulait pas manquer de respect à quelqu’un de son statut. Mais en même temps il ne fallait pas non plus lui déplaire comme il le faisait, c’était compliqué mais il allait devoir faire un effort pour être moins formel.

«  Désolé. C’est plus fort que moi.  »

Alasie lui sourit, elle n’était peut-être si fâchée que cela alors ? Il ne savait jamais trop ce que pensait les femmes quand elles n’étaient pas attirées par lui et qu’il ne les séduisait pas.
Alors qu’il attendait le jugement d’Alasie sur les ébauches de ses écrits, le serveur revint avec leur commande et Arwel pu stresser en compagnie de sa chère tasse de thé. Thé qui d’ailleurs était délicieux mais il était bien trop tendu pour pouvoir profiter pleinement de la boisson, ce qui était fort dommage étant donné que ce breuvage était censé avoir des vertus relaxantes.
Ce n’était pas tant qu’il avait peur de la réaction d’Alasie en particulier, quoique cela jouait tout de même un grand rôle, mais c’était aussi la première fois qu’il montrait ces écrits là à quelqu’un et il avait surtout peur que cela soit mauvais. A chaque fois qu’il montrait pour la première fois quelque chose sur lequel il avait travaillé et dont il était assez satisfait pour le partager aux autres il y avait toujours cette tension en lui quant à la réaction de ceux qui le lisent. Et si ça ne leur plaisait pas ? Et si ce n’était pas si bien que cela ? Et si ceci et si cela ? Il avait beau trouver que ce qu’il avait écrit était décent, si il n’avait pas l’approbation des autres cela ne servait à rien. Après tout il ne fallait pas que son œuvre ne plaise qu’à lui, il fallait que cela plaise au plus grand nombre pour être lu.

Au moment où le jugement d’Alasie tomba enfin Arwel pu souffler de nouveau. Peu importe que la réaction soit bonne ou non, il avait enfin une réponse et il n’était plus dans cette attente insoutenable. Cependant, heureusement pour lui, elle semblait ravie de ce qu’elle venait de lire et cela rassura d’autant plus l’écrivain. Si Alasie aimait ce qu’il avait écrit, alors il pouvait continuer à développer ces projets-là, et ce qu’Alasie aimait, en général le plus grand nombre appréciait aussi.
Il se sentait flatté par le compliment qu’elle venait de lui faire, il doutait que son imagination dépasse celle des rêves car ceux-ci étaient sans limites mais il est vrai que si l’on ne savait pas se servir de son imagination cela ne pouvait aider à créer.
Le gallois aurait bien aimé avoir un tel don, cela devait sans doute être une expérience hors du commun de pouvoir entrer dans un rêve tout en restant conscient et en ayant conscience que ce qu’on avait sous les yeux n’était pas réel. Si Arwel pouvait vivre ce genre de chose il ne doutait pas que son imagination serait décuplé, ou il deviendrait fou, c’était aussi une possibilité à ne pas exclure.
Finalement peut-être que son pouvoir n’était pas si terrible que cela, cela l’aidait à analyser les autres et il ne risquait pas grand-chose avec un tel pouvoir.

«  Merci beaucoup, je suis ravie que cela vo- te plaise !  »

Arwel lui rendit un sourire tout aussi sincère, pour une fois, et il était désormais apte à profiter pleinement de son thé. Son cerveau fourmillait à présent d’idées à rajouter à ce qu’il avait déjà écrit, de nouvelles possibilités s’offraient à lui auxquels il n’osait pas penser avant d’avoir un premier avis, ces petites séances avec Alasie avaient beaux être stressantes au début elles finissaient par être très enrichissantes pour lui. 

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Arwel
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Alasie souriait toujours à Arwel, tandis que ses yeux s’occupaient de l’analyser autant que possible. Cela faisait un certain temps maintenant qu’ils collaboraient tous les deux. Elle n'attachait que peu d’importance au temps qui passait, et n’aurait donc pas su dire combien exactement, mais elle savait qu’après tous ces moments, elle était censée en avoir appris un peu sur Arwel. Sur ses ambitions, sur ce qu’il le poussait à écrire encore et encore. Pourtant, elle ne savait toujours rien. C’était contrariant, pour quelqu’un qui aimait entendre les histoires des gens. Il fallait qu’elle réussisse à le faire se confier, un jour.

Après avoir reçu les compliments d’Alasie, il s’était muré dans son silence, comme souvent. Il devait penser à des tas de choses. Une fois, elle l’avait interrompu pour lui demander à quoi il pensait, et il lui avait répondu qu’il réfléchissait à ses écrits. Comme s’il ne s’arrêtait jamais. C’était aussi fascinant qu’inquiétant. Ainsi, lorsque le serveur revint, Alasie se chargea de commander les boissons. Deux bières. Arwel aurait certainement préféré un thé, mais ce n’était pas assez convivial, et s’il ne souhaitait réellement pas boire d’alcool, alors elle s’en chargerait.

J’ai pensé à toi récemment. J’étais dans le rêve d’un gamin, qui était scotché à son bureau, à écrire encore et encore sans que jamais une tâche d’encre ne vienne se poser sur son papier. Je pense qu’il avait envie d’écrire, mais qu’il avait peur de ne pas y arriver. En fait je ne suis pas restée bien longtemps, ça ne me regardait pas et ce n’était pas très intéressant.

Alasie marqua une pause après avoir brisé le silence. Elle-même ne savait pas exactement où elle allait avec cette histoire. Elle savait simplement qu’elle souhaitait briser le silence en attendant que les commandes reviennent. Il fallait qu’elle reprenne vite, alors sa pause fut brève.

Tout ça pour dire, ça n’a pas l’air facile, d’écrire un livre. En fait, j’en sais quelque chose, j’ai déjà essayé une fois. Au final, ça ressemblait plus à un journal de bord qu’à un vrai récit d’aventure. À croire que je suis plus douée à l’oral. Tu as appris à écrire quelque part en particulier, ou ça t’est venu tout seul ?

Finalement, elle avait réussi à caser une question un peu plus personnelle, l’air de rien. Elle espérait qu’une question à la fois directe et vague pourrait Arwel à s’ouvrir un peu à elle. Alasie n’avait pas vraiment l’habitude d’une telle résistance, et se sentait presque frustrée de ne pas pouvoir compter ce jeune homme parmi ses amis, alors même qu’il fait partie des rares qu’elle voit à chacune de ses venues en ville.
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Je serai muet comme une tombe
Sa tasse de thé était presque vide et quand le serveur revint il comptait en commander une autre mais Alasie semblait avoir une autre idée derrière la tête. Elle n’avait tout de même pas commandé deux bières en plus pour elle ? C’était possible mais… La possibilité qu’elle en ait commandé pour Arwel était encore plus probable. Ainsi on voulait encore lui faire boire de l’alcool et le rendre ivre pour qu’il livre tous ses secrets, hors de question ! Personne ne saurait qu’il était gay !
Alasie lui parla d’un rêve qu’elle avait vu et bien qu’Arwel pouvait parfaitement s’imaginer la scène qu’elle lui décrivait il ne voyait pas très bien où elle voulait en venir, d’autant plus qu’elle dit elle-même que le rêve ne l’intéressait pas. Était-ce une manière de le comparer à ce qu’elle avait vu dans ce rêve ? On dirait bien que oui, elle était curieuse à son propos et voulait en savoir plus. Mais comme à chaque fois, Arwel était réticent à trop parler de lui. Ce n’était peut-être pas très juste envers la mondaine qui n’avait jamais eu d’intentions malveillantes à son égard mais le gallois ne pouvait s’en empêcher, si il se livrait trop à quelqu’un, cette personne finirait par le poignarder dans le dos.

« Chacun à ses propres talents et ne pas être capable de faire ceci quand on sait faire cela n’est pas une mauvaise chose. Vo-  » Arwel se pinça les lèvres en se rendant compte qu’il allait encore la vouvoyer. «  Je pense que tu as un don avec les mots que je n’ai pas à l’oral. C’est facile d’écrire, on peut recommencer si cela ne va pas, autant de fois que l’on veut. On peut ne jamais montrer ce que l’on a écrit si cela ne nous satisfait pas. Mais à l’oral, une fois que les mots sont sortis on ne peut les retirer. Cela demande donc un talent particulier de savoir manier les mots de manière à avoir l’effet que l’on désire sur les autres en ayant qu’une seule chance.  »

Arwel ne s’en rendait pas compte mais il se débrouillait plutôt bien dans ce domaine aussi. Bien sûr il croyait qu’il n’en était pas capable mais quand il jouait son rôle il s’en sortait honorablement, le jeune homme n’arrivait pas à reconnaître sa vraie valeur même en ayant des preuves sous les yeux. Il arrivait à cacher parfaitement son secret et à montrer une certaine image de lui aux autres sans qu’ils ne savent qui il est vraiment, cela demandait tout de même un certain talent et l’écrivain ne voyait pas ce talent. Il ne vivait jamais avec honnêteté envers ce qu’il était et s’échappait dans ce qu’il écrivait, il ne pouvait réellement être heureux ainsi mais Arwel n’osait changer quoique ce soit.

Qu’est-ce qu’Alasie dirait après tout si elle apprenait qu’il était homosexuel ? Est-ce qu’elle lui verserait sa cannette de bière et la tête et s’en irait pour ne plus jamais le revoir ? Est-ce qu’elle lui balancerait sa chaise à la figure ? Est-ce qu’elle serait dégoûté par ce qu’il était et le traiterait de monstre ? Il ne pouvait s’imaginer une option positive. Il gardait aussi secret sa dyslexie même si la personne qui le corrigeait le savait, c’était difficile de lui cacher, et pareil pour son éditeur mais c’étaient bien les seuls et c’était normal de par leur travail qu’ils sachent à un moment ou un autre. Mais qu’est-ce que le public dirait si il apprenait que l’écrivain Arwel était dyslexique ? Sa réputation en prendrait un coup et il ne pourrait plus avoir l’air crédible.
Il était de toute évidence bien plus facile de mentir que d’être soit-même.

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Arwel avait habilement esquivé la question posée par Alasie, parlant de don et de talent naturel. C’en était presque ridicule : tout le monde sait qu’on ne nait pas avec un talent pour les mots. Comme toutes les autres capacités, il s’agit de quelque chose que l’on acquiert en s’entraînant, qu’on en soit conscient ou non. Ceci étant dit, la mention du “don” oratoire d’Alasie la fit tiquer. Elle avait la sensation qu’elle devait savoir pourquoi elle avait l’habitude de parler plus que d’écrire. C’était en rapport avec son ancienne vie. Celle qui s’était déroulée tant d’années en arrière. Celle dont Alasie avait tant de mal à se souvenir.

Elle plongea quelques instants dans ses souvenirs. Elle se souvenait vaguement du nom d’Alison. Elles n’étaient pas seules. Il y avait quelqu’un d’autre. Des enfants ? Est-ce qu’elle leur lisait des histoires ? Est-ce que c’était ça, la raison pour laquelle elle était douée à l’oral ? Peut-être. Tout était tellement lointain, et l’alcool n’aidait décidément par à se souvenir, bien qu’il soit très pratique pour se sentir plus à l’aise. Finalement, ses pensées débordèrent et elle s’entendit parler de ce qu’elle pensait être la vérité.

Personne n’a vraiment de don pour quoi que ce soit, je pense. Tout s’apprend, forcément. C’est un peu flou, je ne me souviens plus, mais je crois que si je suis à l’aise avec l’oral, c’est grâce à des enfants. On lisait des histoires, tous les trois, à voix haute. Notamment Alice au Pays des Merveilles, d’où je tire à la fois mon nom actuel, et ma passion pour la découverte d’autres mondes. C’est le souvenir le plus clair, l’un des rare que je garde de cette ancienn- Oh !

Alasie se coupa soudainement. Elle se souvenait, de pourquoi elle était bonne à l’oral ! Tout ça grâce à la mention de ce livre qu’elle appréciait tant, et qu’elle regrettait de ne plus pouvoir lire sur Lux. Pas la version originelle en tous cas, bien que certaines re-créations aient été tentées.

Je me souviens ! En fait, je ne savais ni lire ni écrire quand j’ai rencontré les enfants, c’est comme ça que j’ai appris à lire : en racontant et écoutant des histoires ! Je pense que c’est pour ça que mon côté oratoire s’est développé bien plus que mon côté écrivaine.

Alasie était assez contente d’avoir pu mettre le doigt sur ce souvenir précis. Elle savait que son ancienne vie avait été terrible – elle devait l’avoir été, si Alasie s’était retrouvée sur Lux – mais la plupart des souvenirs qu’elle en gardait aujourd’hui étaient assez heureux. Alison, les enfants, la lecture, la chasse quand elle était encore plus petite. Chaque nouvelle re-découverte de son passé était une petite pépite qu’elle pourrait chérir pendant quelques jours, quelques semaines peut-être, avant de finir par l’oublier à nouveau.
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Je ne suis pas comme les autres
Arwel n’était pas de cet avis. Il pensait que certaines personnes naissaient avec des prédispositions dans certains domaines que les autres n’avaient pas. Il croyait réellement que les meilleurs dans le sport ou la musique par exemple avait un don et bien sûr ils avaient aussi travaillé dur mais il avait du mal à concevoir que quelqu’un qui travaillait dur mais n’avait pas le talent pouvait être le meilleur. Après tout les humains ne naissaient pas tous égaux. Il en était la preuve même. Non seulement il était dyslexique et hyperactif mais en plus il était gay, il était carrément défectueux comparé aux autres individus et savait bien que si il était resté sur Terre il n’aurait jamais eu autant de popularité. Ce n’est pas qu’il était un bon écrivain, c’est plutôt qu’il y en avait tellement peu que les gens le lisait car ils n’avaient rien d’autre à lire. Avec aussi peu de choix ils se contentaient de ce qu’il y avait. Même en travaillant dur, Arwel doutait qu’il écrive aussi bien qu’un écrivain qui n’était pas dyslexique ou hyperactif.

«  Le travail ne fait pas tout. Je pense que savoir raconter des récits est tout aussi important que de les écrire. Rendre les écrits de quelqu’un vivant et accessible au plus grand nombre est même presque plus important que de les écrire.  »

Après tout sans lecteurs, les histoires quelles quelles soient, ne vivraient pas. Il était aussi bien plus simple pour le gallois d’entendre des récits plutôt que de les lire, il avait de ce fait toujours apprécié les livres audios ou n’importe quel autre moyen d’écoute de littérature.

Le serveur revint avec les bières et Arwel regarda la boisson alcoolisé d’un air méfiant. Il pouvait faire semblant de la boire mais… Pendant combien de temps ? Il n’était pas certain de pouvoir refuser si Alasie lui donnait le verre et qu’elle voyait que le niveau ne descendait pas. Enfin il s’occuperait de cela au moment venu n’est-ce pas ? Peut-être qu’en changeant de sujet elle l’oublierait et buverait les deux verres de bière toute seule…

«  D’ailleurs à ce propos, mon éditeur à songé à un moyen de rendre mes récits plus vivant mais rien n’est encore sûr pour le moment. J’espère que cela pourra aboutir, j’ai toujours aimé écouter et voir des histoires.  »

Voir à la télé bien entendu. Il aurait été bien malheureux si la télévision n’existait pas avec juste des livres comme seul moyen de distraction.

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Lueur: Détecteur de secrets
Alasie écouta avec une attention relative l’avis d’Arwel sur la question. Visiblement, selon lui, le travail n’est pas suffisant. Bien qu’elle ne soit pas d’accord, Alasie décida de ne pas faire entendre son opinion pour cette fois. C’était lui l’écrivain, après tout, il en savait certainement un peu plus qu’elle. Finalement, les bières firent leur entrée, et Alasie ne se fit pas prier avant de commencer à boire la sienne, tout en remarquant néanmoins le regard d’Arwel en direction de la boisson.

Il ne toucha pas à la sienne, décidant visiblement d’ignorer l’arrivée des deux verres, et décida plutôt d’annoncer une grande nouvelle à Alasie. Pour un auteur, avoir l’occasion de voir son histoire prendre encore plus d’ampleur devait être quelque chose d’absolument exceptionnel ! Na cachant pas sa joie, Alasie reposa son verre avant de s’exclamer.

C’est fantastique ! Est-ce que ça veut dire que vous allez adapter ton travail pour le théâtre ? Tu peux me faire confiance pour acheter une place à la première représentation. Il faudra juste me prévenir suffisamment à l’avance, je m’en voudrais si je venais à être en voyage lors du grand jour.

Pour fêter la nouvelle, Alasie prit une nouvelle gorgée. L’alcool ne ferait pas effet avant un certain temps, son corps s’y étant bien trop habitué, mais le simple goût était quelque chose de réjouissant pour elle qui associait la sensation avec ses moments à la Taverne, à échanger des histoires avec d’autres fougueux. Lançant un regard en direction du verre d’Arwel, toujours intact, elle fronça légèrement les sourcils.

Je suis désolée, j’ai commandé sans te consulter, tu aurais préféré autre chose ? Je passe trop de temps à la Taverne, du coup j’ai dû prendre l’habitude que tout le monde autour de moi aie de la bière à la place du sang.

Un léger rire roque montra clairement ce que pensait Alasie de sa propre réflexion. C’était ridicule, bien évidemment que tout le monde n’aimait pas ça. Elle-même était assez réticente au début, avant de se laisser tenter par un verre, et de finir par adorer le goût comme la sensation.

"Tu peux commander autre chose, si tu préfères, de toutes façons c'est moi qui paye. Et si tu ne la bois pas, je m'en occuperai."
Alasie
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