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Savoir

L'écrivain, l'archiviste et

la bière

Ft. Arwel


La journée se terminait enfin. Tu étais plutôt fier de toi, le travail aux archives avançait bien ses derniers jours, même si cela ne suffisait toujours pas rattraper le retard qu'il y avait dans le classement des différents dossiers. À croire que le retard est un mal qui ne sera jamais vraiment éradiquer.
Au moins, tu n’avais plus cette sensation de te noyer dans une mer de feuilles de papier et de vieux grimoires.

À force de traverser la bibliothèque, tu remarquas la présence d’Arwel, qui semblait bien trop concentré sur ses notes. C'est tout naturellement que tu l’avais abordé pour lui proposer de boire un verre ensemble dans la soirée, afin de lui changer les idées.

Enfin, c’était surtout les tiennes que tu voulais changer. Tu avais du mal à dormir ses derniers temps, et quand le sommeil sonnait enfin à ta porte, c’était pour te livrer de nombreux cauchemars. Tes cernes commençaient à se voir, d’ailleurs, et soucieux de ton physique, ça ne te plaisait pas beaucoup. Ton livre de chevet te tenait compagnie jusqu'à ce que Morphée daigne réapparaître pour t’emporter.
Mais ton sommeil finissait toujours par être très agité et c’est finalement avec une difficulté certaine que tu te traînais du lit le matin pour aller au travail.

Alors tu avais décidé de changer de tactique. Le sommeil ne vient pas ? Bien ! Alors, tu n’irais pas l’attendre dans ce cas ! Autant passer la soirée au bar en bonne compagnie, avec un peu de chance, cela chassera les mauvais rêves de ton esprit, et ton corps se reposera peut-être la nuit prochaine.

Tu pénétrais dans le bar avec un certain entrain, heureux d’avoir pris la décision de sortir de ton trou et de prendre l’air. Au comptoir, tu commandas une bière. Arwel ne devrait plus tarder à te rejoindre, alors tu observais la salle à l’ambiance tamisée. Plusieurs tables sont déjà occupées, les gens discutent, rient, accompagnés par la musique et les bruits des verres qui s’entrechoquent. Tu repérais une petite table qui se libérais dans le fond de la salle, alors tu t’y dirigeas, dans l’idée que vous serez toujours mieux assis sur une vraie chaise que sur un tabouret. Et si jamais l’alcool décidait de te jouer des tours, tu le sais bien, il est moins brutal de tomber de la hauteur d’une chaise que d’un tabouret de comptoir.

Tu observais la porte du bar, en attendant l’arrivée de l’écrivain. La bière fraîche calmait temporairement ta soif. Bien sûr, elle n’avait rien à voir avec celle que tu buvais sur Terre, dans ton Irlande natale, mais le goût était tout à fait acceptable. Et après cinq années passées sur Lux, tu en étais même venu à l’apprécier. Alors que tu te souviens encore de ta première gorgée que tu avais failli recracher sur le serveur à l’époque de ton arrivée...

La porte que tu surveillais s’ouvrit de nouveau, et cette fois-ci, tu reconnus Arwel, avec ses longs cheveux, entrer dans l’établissement.

- Arwel ! Ici, je suis là !

Tu t’étais légèrement relevé de ta chaise en esquissant un signe de la main pour qu’il puisse te retrouver plus facilement, au milieu des autres clients et du brouhaha. Tu pris une nouvelle gorgée le temps qu'il te rejoigne et tu l'invitas à s'asseoir face à toi.

- Qu'est-ce qu'il te ferait plaisir de boire ? Je paie la tournée, pour me faire pardonner d'avoir commencé sans t'attendre.


anglycanne sur epicode
Allan
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Le premier rendez-vous d'Arwel

L'écrivain, l'archiviste et la bière | Ft. Arwel 1572195450-arwel5755
Arwel n’en revenait pas. Il avait rendez-vous avec un homme. On l’avait approché, lui, pour l’inviter à boire un coup. Cela voulait tout dire. Et ce n’était certainement pas une invitation en tant que collègue, ce n’est pas parce que le beau jeune homme qui l’avait invité faisait parti de son Cercle que ce n’était pas un rendez-vous amoureux ! Allan l’avait approché alors qu’il était en plein travail et lui avait fait part de son désire (de son envie incommensurable) de boire un coup avec Arwel un peu plus tard dans la journée. Bien entendu le gallois avait répondu oui et n’avait plus été capable de faire quoique ce soit du reste de sa journée.
Son premier rendez-vous. Il se sentait toute chose. Dans un coin de sa tête il se dit qu’il allait devoir noter tout cela comme référence pour un futur livre et dans un autre coin il paniquait. Comment allait-il s’habiller ? Comment ne pas foirer cette soirée ? Est-ce qu’il allait être assez intéressant pour qu’Allan ait envie de l’inviter à nouveau ? Est-ce qu’il va se ridiculiser ? Est-ce qu’Allan va perdre intérêt d’une manière ou d’une autre à cause de quelque chose qu’il fera (ou ne fera pas) ?
Est-ce qu’il était prêt pour ce genre de chose ?
Trop de questions. Il se posait toujours trop de questions. Il devrait peut-être faire comme les Fougueux des fois, foncer dans le tas sans réfléchir en se disant que les choses ne pouvait que bien se passer.

L’écrivain rentra chez lui après Allan (bien qu’il n’ait pas pu avancer dans son travail) et passa des heures à se préparer. Il fit tout son possible pour paraître le plus attrayant en se posant sans cesse mille et unes questions. Quand il se rendit compte de l’heure qu’il était il courut jusqu’au bar où Allan l’attendait, il aurait aimé arrivé en premier (1h avant de préférence) mais ses préparations l’avait retenu jusqu’à un peu plus tard que l’heure prévue. Oups. Ça commençait bien.
Son collègue l’interpella dès qu’il pénétra dans l’établissement et Arwel le rejoignit en essayant de ne pas trop stresser. Il n’était pas difficile de deviner qu’il n’y arrivait pas.
Le gallois le salua une fois qu’il fut assez proche et ensuite il perdit le contrôle de son cerveau.
Ce n’était pas de sa faute. Comment est-ce que cela aurait pu en être autrement quand toute l’attention de ce beau jeune homme était sur Arwel ? Comment pouvait-on espérer qu’Arwel fonctionne normalement quand on le regardait ainsi ? Ce n’était pas possible !

« 
Soirbon. Euh bonsoir ! Qu’est-ce qui me ferait plaisir ? Toi. Je veux dire ta présence ici ! Ta présence ici me fait très plaisir, haha !  »

Le gallois avait envie de se mettre des gifles mais il ne voulait pas en rajouter devant Allan. Pourquoi devait-il réagir ainsi ? Où était passé son assurance légendaire qui lui empêchait d’être embarrassé malgré la situation ? Il avait dû en perdre un peu depuis cette fameuse soirée avec Henry.

«
J’ai toujours peur qu’on me pose un lapin, je me demande pourquoi… »

Est-ce parce qu’il voulait avoir fière allure devant Allan qu’il n’y arrivait pas ?

«
  Tu n’avais pas besoin de m’attendre avant de commencer à boire, ne t’en fait pas pour cela. Je pense que je vais commander une tasse de thé, le temps n’est plus aux boissons fraîches.  »

Parfait, il avait retrouvé un peu de son assurance même si il paniquait toujours autant intérieurement.

«
  Alors euh… Tu aimes venir dans ce genre d’établissement ?  »

Si Allan ne le trouvait pas bizarre avec tout ça il était chanceux.

Arwel
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L'écrivain, l'archiviste et

la bière

Ft. Arwel


Tu avais repris une gorgée de bière, et en entendant les premières paroles d’Arwel, tu avais bien failli tout recracher. Au final, tu t’étais “juste légèrement" étouffer et, en reposant ton verre de manière un peu brute, tu essayais tant bien que mal de faire passer ta toux.

- Ne t’inquiètes pas, je t’ai invité, je ne vois pas pourquoi j’aurais pu te laisser en plan ! C’est complètement illogique !

Tu fis un signe au serveur au loin pour lui commander le thé d'Arwel, l'ambiance dans le bar était bonne enfant. La fin de semaine arrivait et les habitudes terrestres ont la vie dure, alors la plupart des gens venaient se détendre après leurs dures journées de travail. Tu ne pouvais t'empêcher d'encore faire la comparaison entre Terre et Lux. Après tout, la majorité du peuple venait de la Terre, c'était logique qu'il y ait tant de similitudes.
Le serveur revenait avec la tasse de thé, tu avais la sensation que l'écrivain retrouvait petit à petit sa contenance. Tu ne l'aurais pas cru si facile à déstabiliser, lui qui semblait toujours si distant, rigoureux et studieux quand tu le croisais à la bibliothèque.

- J’aime bien venir ici, oui. Ca n’a rien avoir avec l’université et l’atmosphère stricte qui y règne. Pas que ça me dérange, mais changer d’ambiance me fait du bien, surtout après une longue journée de travail.

Ou une nuit de sommeil agitée. Tu ne laissas pas cette dernière remarque s’échapper. Pas besoin d’étaler tes petits problèmes personnels ici, puis le but de cette soirée était de se changer les idées. Tes yeux se fixèrent sur ton verre quelques secondes, perdus dans tes pensées, on aurait cru que tu cherchais un indice dans le fond de ta bière, une réponse à une question que même toi, tu ignorais.

Et dans un geste soudain, tu finis d’une traite ce qu’il restait de ta boisson. Tu sentais le liquide frais glisser petit à petit, désaltérant ta gorge nouée. Bon sang, il fallait que tu te reprennes un peu en main ! Tu voulais changer d’air, penser à autre chose que ressasser le passé, c’était le but de cette soirée, alors pourquoi tu revenais toujours sur tes moments de doutes ? Tu repris ton sourire et rappelas le serveur pour commander une autre bière.

- Racontes-moi ! Tu avances sur ton nouveau livre ? Je te croise souvent en ce moment, tu as vraiment l’air lancer dans l’écriture de ton histoire, j’ai hâte de pouvoir me plonger dans ton prochain roman !

Un peu trop enjoué peut-être ? Pas grave, l’illusion était presque parfaite. Et il était vrai que tu appréciais beaucoup la lecture, les ouvrages d’Arwel étaient, pour toi, les meilleurs romans de Lux. Ton deuxième verre arrivait, que tu récupéras avec envie en échange de quelques pièces, accompagné d’un pourboire.

Était-ce vraiment une bonne idée de reprendre de l’alcool ? Pas vraiment, surtout que tu sais très bien que tu ne le tiens pas si bien que ça. Les Irlandais auraient certainement honte de toi s’ils te voyais déjà si joyeux avec seulement un verre d’écouler.
Pense un peu à ton ami qui t’aura sur le dos si tu ne tiens plus debout, Allan !
La raison essayait de se frayer un chemin dans ton esprit, mais ce soir, elle pouvait bien hurler aussi fort qu’elle le voudrait, rien n’y ferais. Tu ne voulais pas la voir. C’était vraiment idiot, de penser que l’alcool t’aiderait à dormir de manière plus paisible, à chasser tes idées sombres qui te hantaient la nuit. Oh, il y avait bien eu une période où tu avais réussi à te changer les idées de manière plus conventionnelle, mais elles revenaient toujours.

Peut-être était-ce juste parce que cela faisait longtemps que tu n’étais pas allé te recueillir du côté de la cascade ? Tu te promis d’y retourner dans les prochains jours, malgré le froid qui s’installait progressivement.

Une nouvelle gorgée, et tu sentais déjà les effets de la boisson sur ton corps, légers, mais présents. Tu commençais à avoir un peu plus chaud et ta vision n’était plus aussi nette que d’habitude.

- Ah, je suis un idiot…

Et ça, tu venais de le dire à voix haute.
Tu es vraiment un idiot, Allan.



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Allan
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Étrangler son compagnon ce n'est pas une bonne idée

L'écrivain, l'archiviste et la bière | Ft. Arwel 1572195450-arwel5755
Arwel avait beaucoup trop parlé. Le stress lui avait fait débiter un flot de paroles qui semblait sans fin et pourtant Allan prit son temps pour répondre à chacune de ses paroles.
La première crainte d’Arwel sur un quelconque lapin lui fit s’étouffer avec sa bière ce qui ne rassura guère le gallois. Il était presque sûr qu’étrangler son compagnon lors d’un rendez-vous n’était pas un signe que tout se passait bien. Allan rassura Arwel (il n’avait pas de raison de lui faire faux bond) et commanda le thé du gallois. Pourquoi est-ce qu’Arwel était autant sensible au charme des hommes ? C’était à se demander si il y avait des hommes par lesquels il n’était pas attiré.

«
  Merci pour le thé.  »

L’écrivain prit une gorgée du breuvage tout en admirant son compagnon de table. Les longs cheveux ondulés du Savant semblaient sans fin et le gallois avait l’irrésistible envie d’y passer ses doigts dedans. Est-ce qu’il ressentirait les courbes sur ses doigts ? Est-ce qu’ils seraient doux ? Est-ce qu’ils sentirait bon ? Quel shampooing est-ce que l’homme utilisait ? Quel savon utilisait-il ? Quel parfum ? Arwel se posait plein de questions. Des questions qu’il ne pouvait poser à son interlocuteur. Et qu’il allait bien évidemment finir par poser si vous connaissez bien le gallois.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Arwel écoutait ce qu’Allan lui disait. Il le fixait sans en perdre une miette et s’imaginait des choses qu’il ne valait mieux pas décrire ici mais il l’écoutait ! Il l’écoutait si bien qu’il se demandait si son collègue allait bien. Son visage semblait montrer des signes de fatigue et Arwel ne savait pas si ils étaient dues au travail ou à quelque chose d’autre. Cela serait bien indiscret de sa part de demander.

«
  J’ai tellement d’idées et de projets que je ne sais pas très bien comment j’arrive à tout écrire. J’ai à peine finit de rédiger quelque chose qu’une nouvelle idée me vient en tête et c’est reparti ! Les recherches pour écrire prennent un temps fou et me donnent encore plus d’idées. Je ne sais pas si j’arriverais à écrire tout ce que j’ai en tête un jour.  »

Il n’avait certes pas de limite de temps vu que son corps ne vieillissait plus mais les idées étaient infini il se demandait si il allait continuer ainsi. Écrire à chaque nouvelle idée, en avoir d’autres, recommencer le processus. Ce n’était pas une mauvaise manière de vivre sa vie. Il se sentait utile en faisant cela et écrire le faisait se sentir vivant.

Allan enchaînait les verres devant ses yeux. Cela lui rappelait Alasie qui avait l’air de prendre autant de plaisir que le Savant à boire de la bière. Arwel ne voyait pas ce qu’ils trouvaient d’intéressant à cette boisson mais il avait appris à ne pas se formaliser des choses que les autres faisaient et qu’il ne comprenait pas. Chacun était différent après tout. Allan aimait la bière et cela le rendait peut-être un peu heureux, pourquoi se poser des questions à ce sujet ? Le fait qu’il sorte qu’il était un idiot était peut-être une bonne raison de se poser des questions.

«
  Un idiot ? Est-ce qu’il y a quelque chose qui te tracasse ? Je ne suis pas très doué pour aider les autres mais je peux au moins te prêter une oreille attentive.  »

Qu’est-ce qu’il allait faire si Allan devenait ivre ? Il ne savait pas comment gérer quelqu’un qui n’avait plus toute sa tête à cause de l’alcool ! Et si son collègue lui faisait des avances Arwel ne saurait jamais y résister.

Arwel
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